La pièce aux grimoires

Ailleurs... J'étais ailleurs, perdu, immobile, impuissant, bercé de mes peurs, tétanisé...

Que s'est il passé ? Que nous veulent ces nouveaux monstres...
J'étais ailleurs et j'attéris dans un paquet de noeuds, j'étais ailleurs et je reprend peu à peu mes esprits...

Vampires...
Ils existent, eux que nous singions dans les orgies de la capitale, eux que nous nous plaisions à imiter pour mieux scénariser nos fornications...
Ceux là ne sont pas de jeunes noblions déguisés maladroitement, ceux là veulent jouer, ceux là sont de nouveaux ennemis..

Et je m'en veux terriblement lorsque je vois ma douce... Hombeline ! En proie à de bien cruels nouveaux jeux, Hombeline qui combat avec son esprit..
Je la regarde, elle soigne Maël, je la regarde et ne comprend pas, impossible de bouger le moindre petit doigt...

Je comprend lorsqu'elle se roule dans le sang, lorsqu'elle tend une main à l'infâme, je comprend le manège qu'il joue avec elle, elle résiste tant qu'elle peut, et moi je comprend que j'ai été jusqu'ici absent, impuissant, au moment même où elle a tant besoin de moi...

Je m'en veux, le courage, je n'en ai jamais eu, j'ai toute ma vie été bercé d'insouciance, laissant les tâches obscures et les labeurs pénibles au xcastes inférieur, je ne suis qu'un petit coq incapable de se salir les mains...

Mais ce chien n'aura pas Hombeline, il ne l'aura pas !!!

Je me rue en fin en avant, goûtant enfin à l'adrénaline, au brasier qui coule dans mes veines quand la témérité s'empare enfin de mon être
Je me rue vers elle et saute à genoux à terre, je me rue, la prend dans mes bras, fort, si fort, elle doit sentir ma présence, bien réelle, elle doit me sentir, me savoir ayuprès d'elle, qu'à nous deux nous serons fort...

Hombeline ! Résiste ! Il ne nous arrivera rien, reste avec moi, tu m'entend ?

Je foudroie alors alakian du regard.. Le noblion n'a plus peur, je ne serai plus jamais l'amadeus tétanisé, impuissant, spectateur de ce drame... Et s'il veut en découdre le vampire, je serai son homme, même si je dois y laisser ma vie, il ne l'aura pas elle...

Relâche ton emprise, démon, viens donc tenter de croquer ma peau...

Tandis que je m'enquiert de l'état de Maël, un mouvement furtif attire mon regard. Amadeus sort de sa léthargie et se précipite vers moi, pose ses genoux dans ma mare de sang presque détrempée et me sert dans ses bras vigoureux, d'une force qu'il n'a jamais montrée jusque là.

Je puise dans sa force et dans ses mots le courage que je n'ai pas eu pour résister à Alakian et je m'en veux d'avoir été si faible. Mon étreinte se resserre sur celui qui me soutient, je me laisse aller contre lui et ressens à cet instant le besoin que j'ai de lui. Un besoin qui s'étend au delà des plaisirs lubriques. Il a suffit que je frôle le danger pour que mes yeux voient clairement en moi, pour que je m'avoue à moi-même que mes sentiments pour mon libertin vont plus loin qu'une simple passade. Mais ça il ne le saura jamais car ce n'est point le moment de le distraire et lorsque cette histoire sera finie, si nous nous en sortons, chacun reprendra le cours de sa vie de son côté.

Amadeus défie le chef des vampires. J'ai peur de sa témérité, peur qu'elle l'entraîne dans les mêmes affres de souffrance, si près de la mort comme Maël. Je me détache un peu de lui, assez pour que je puisse le baillonner de la ma main afin de faire taire cet accès de folie qui s'empare de lui.

"Arrêtes ! Risquez ta vie alors que nous n'avons aucune arme équivaut à la mort. Cherchons plutôt un moyen de fuir et de mettre Maël à l'abri... De plus il naut retrouver Angéline. Sans toi, je n'y arriverai pas seule... J'ai besoin de toi... nous avons besoin de toi en vie !"

Je scrute mon environnement à la recherche du moindre indice pouvant m’éclairer sur les évènements qui ont eu lieu, pendant la période où mon esprit voguait entre deux monde, perdu dans les nimbes de l’inconscience. Angeline, je ne la vois plus, à mes côtés Homebeline et Amadeus, ils me tournent le dos et semblent faire face à quelqu’un. Je suis entre eux et le mur, allongé. Mon esprit gourd en déduit après une longue hésitation qu’ils me protègent. De quoi ? De qui ?
Ma main gauche me fait souffrir, un étrange assemblage me garrotte le poignet… Je bascule la tête et découvre des pans de tissus maculés de sang, de mon sang… Les vampires, le couteau, Angeline inconsciente…
C’est plus qu’il ne m’en faut, je me roule péniblement sur le ventre, puis poussant de mes mains et mes genoux, je me redresse et pivote pour me retrouver assis, le dos callé par le mur. Je ramène mes genoux à moi et les enserre de mes bras, puis y pose la tête. Là j’ai retrouvé une position moins précaire, plus stable. Le vertige diminue.

Tout mon corps n’est que douleur, ma gorge malmenée laisse échapper mon souffle dans un léger sifflement, mon thorax se vrille à chacune de mes respirations. La morsure du froid taraude mes membres marbrés. Mon organisme fonctionne au ralenti. Je rage contre moi-même, je voudrais me lever, mais tout en moi est trop pesant, le moindre geste m’épuiserait presque.

Un nouveau vertige, je fixe le sol, une mare de sang, mon sang. Il semble fuir les dalles pour être bu par les joints de l’édifice. Je contemple un moment le phénomène, hébété. Puis je relève la tête, comme sortant d’une transe.
Où est Angeline ?

A nouveau seule, toujours allongée sur l’autel, je sens une force m’envahir. Je regarde mes mains, que je laisse ensuite courir sur mon visage, puis sur mon corps. Je me délecte de cette nouvelle puissance offerte par le Grand Maître. J’ondule sur l’autel, emplie d’un plaisir infini. Ma langue ne se lasse pas de passer sur mes canines acérées. Sans les chercher du regard, je sais où Läylena et Alakian se trouvent. Je vois leur geste, ressens leurs envies.

Plus de doutes, plus de regrets. Vampire je suis, et je serai digne de cette opportunité qui m’est offerte. Mes faiblesses ne sont plus, mon esprit n’est plus encombré par une âme ou une humanité inutile. Je veux partager ce plaisir… Alakian est déjà occupé, alors que Läylena, elle, est immobile, comme cloîtrée dans ses pensées.

Läylena, ma Belle... Ne te sens pas si rejetée. Je suis là, je suis à toi…

Laissant Alakian s’amuser de ses proies, je me rapproche d’elle. Un large sourire en sa direction, laissant apparaître mes crocs, comme pour lui rappeler qu’on se ressemble. Je me colle à elle, lui caresse les cheveux, puis fais descendre ma main le long de sa joue, puis de son cou. Du bout des doigts, j’effleure son bras, et les entrelace enfin dans les siens. Je la tire vers moi, pour qu’on se rapproche d’Alakian.

A bonne distance pour profiter du spectacle, sans gêner les gestes de l’acteur principal, je me plaque contre Läylena. Par de multiples caresses, je tente de lui faire profiter du plaisir qui émane d’Alakian.

Il est terrifiant, Hombeline m'exhorte à ne point jouer au coq, diantre qu'il me serait facile de succomber au confort de la fuite, de l'impuissance, de l'asservissement..
Mais qu'importe que cet infâme ait meurtri mon ego de noblion soupe au lait ou qu'un réel courage s'empare finalement de moi... Je ne le laisserai point faire...

Je lui rend son regard de feu, il peut arborer ses magnifiques attributs dentaires autant qu'il le souhaite, je ne serai point son pantin, pas sans une farouche résistance, ce qu'il a tenté de faire à ma douce fait de lui définitivement mon ennemi...

£Alors mes poings se resserent et mes dents se crispent, je suis sur le point de bondir, de rugir, j'étranglerai le malandrin s'il le faut, l'écorcherai, le...


Angeline se faufile jusqu'à nous, faisant preuve d'une force que je ne lui soupçonnais pas, elle affiche une sérénité rassurante, elle m'éblouit, cette femme s'est transcendée face au danger...
Et près de nous, là, elle laisse tomber deux dagues.. Aux lames reflétant la lumière des bougies..

Alakian tente une nouvelle fois d'asservir l'esprit de ma nonne.... Il se rapproche dangereusement des armes, mais angeline lui barre la route, telle une guerrière sûre de son fait..
Elle est géniale cette petite..

Je ne réflechis plus, je profite de l'instant d'hésitation qu'il affiche et je saisis une des lames et me redresse d'un bond, prenant soin de me placer entre le malotru à la main tendue et ma protégée..
La lame, je la serre dans ma main droite, plaquée contre mon avant bras, à l'insu d'Alakian...

Tu as promis de me tuer, soit. Nous servons certes des desseins différents, mais nous voulons par dessus tout botter le train à cette ombre.. Approche beauté, et viens m'offrir ton étreinte...

Et je suis mort de trouille, mais fier de moi, enfin...

Inconsciemment, je retiens ma respiration.
Elle est là, plus belle que jamais. Des traits, qui jusqu’alors m’étaient inconnus peignent son doux visage. Une détermination sereine, une aura de compassion. Elle se pose droite, faisant bouclier de son corps.
Mais d’où lui vient cette nouvelle assurance, elle semble tellement forte. Sa voix tonne avec une clarté, loin de cette timide femme.
Une déesse ! Il ne peut en être autrement !

Mu d’une volonté nouvelle, je me retrouve debout fébrilement sur mes deux jambes, une main appuyée sur le mur de pierre.
Je suis prêt à faire front.

J’inspire profondément…
Si cela doit être ma dernière heure, je veux embrasser la mort debout.
J’aimerais tant toucher ma belle oie, tant lui témoigner tout mon soutien… mon espoir. Mais non, je réfrène ce désir, déjà elle se concentre sur les mouvements de malandrin. Elle dégage une beauté dangereuse, presque… féline.

Je pose une main sur l’épaule d’Hombeline et l’assure d’un regard plein de sérénité, de gratitude.

Angeline prononce ses mots, sans aucune ironie, elle y croit. Sans doute à t’elle besoin d’y croire.

Je me retourne brusquement et pousse un cri de fauve, juste pour rire, un dernier au revoir, un « à bientôt » façon vampire.

Avant de disparaitre dans le couloir...

KWEECLY !!!!!!!!!!! Au pied !




(suite dans la chambre des indesirables où seri va nous faire un strip, culotte sur la tete et laylena une danse orientale sans culotte. Normal, elle en porte pas depuis le debut)

Ils battent en retraite, partent devant toute la splendeur de mon oie devenue panthère. Elle vient tout contre moi, je la sens contre moi, la douceur née. Je l’enlace, dépose un baiser dans ses cheveux.
Nous sommes là, vivants et heureux. Goûtant au bonheur de nos retrouvailles, à la chaleur de nos deux êtres.
Impressionné par sa prestation, je lui murmure simplement :
Bravo ! Tu nous as tous sauvés.

Elle tremble, tant de poids pesait sur ses petites épaules. De la main, je relève son menton, juste pour capter ce délicieux regard. Il est inchangé… Elle est inchangée. L’angoisse disparaît, je lui souris, et lis un tout petit éclat de fierté danser dans ses yeux.
Oui, tu peux être fière de toi.

Je l’embrasse avec une passion aussi intense qu’à pu être mon inquiétude durant tous ces évènement.
Nous vivons et maintenant la route de l’espoir nous est ouverte, peut-être sortirons nous de ce maudit village.

Elle ri, je me sens bien, bien mieux maintenant. Son rire léger se répercute contre les murs de cette pièce devenue notre refuge.
Son regard soudain de feu ne me laisse que peu de doute quant au désir qui bouillonne sous sa peau. Le danger est donc bien un des plus puissant aphrodisiaque.

Cette lueur équivoque dans tes yeux provoque en moi un brusque bouillonnement, remontant de ma poitrine, se propageant dans mon cou frémissant sous le contact de tes cheveux, pour enflammer mes pommettes. Je sens une chaleur nouvelle se répandre en moi, jusque dans mon souffle soudain devenu haletant.
Je ne peux d’ailleurs empêcher une main caressante d’aller provoquer un frisson sur la peau nue de sa taille, lâchant par la même un soupir qui en dit long sur ma profonde lutte intérieure et tout ce désir que je réprime.
Vivre, je me sens revigoré à chaque minute passée avec toi. Tu es le plus puissant des remèdes, te savoir avec moi me rends ivre.

Je ris à mon tour. Regardant notre environnement, je porte mon attention sur nos compagnons de mésaventure.
Bien où allons nous maintenant ?

J’ai bien une idée sur l’endroit où j’ai envie d’être en ce moment…

whaooo, j'ai l'air malin avec ma dague en main, voilà nos amis aux longues ratiches qui filent, et ce à cause de l'effroi que leur provoque Angeline, et son poignard...

Tant mieux, je ne suis certes point le héros du jour, mais je suis rassuré, mes genoux tremblent encore..
Je me penche et aide Hombeline à se relever, et la prend dans mes bras, lui chuchotant des mots rassurants, à base de "c'est fini", de "je ne te laisserai jamais", de "je t'aime Hombeline".. Quoi ?!
Voilà que je déclare ma flamme à ma douce, que sans m'en rendre compte je viens de prononcer la phrase à jamais proscrite de mon vocabulaire, ces quelques mots si simple à articuler qui peuvent faire balancer votre vie..

Comment ai je pu ?

Et je ne regrette point en plus, ma gêne et mon désarroi doivent se lire surmon visage comme dans un livre ouvert,et je détourne mes yeux des siens, gêné.. La gêne, encore une émotion bannie de monmode de vie qui m'explose au visage..

Ce village me transformera à jamais, j'en ai la certitude...


Et voilà nos compagnons d'infortune qui se lancent des regards de braise, lui semi mort l'instant d'avant me semble désormais vigoureux comme un jouvenceau, elle n'est pas en reste, la pleurnicharde que je convoitait à mon arrivée s'est muée en notre salut, une femme de caractère qui semble la seule capable de nous sortir d'ici, aux yeux incandescents qui dévorent son galant...


Hem... Dites, je comprend votre émoi, mais chaque chose en son temps, n'est ce pas...

Et me voilà preservant les bonnes moeurs, mais je deviens dingue ma parole ?!



Bon.. Nous sommes armés, Ils semblent craindre Angeline, et le mieux désormais c'est d'aller de l'avant, n'attendons plus le nouveau jeu macabre de notre hôte, allons à son encontre...

Je prend les mains d'Hombeline...



Que sais tu de cette Irène, mon amour ?Ah non ! Pas encore !

Ton gaillard t'a t-il donné de plus amples informations ?

Je suis restée ahurie sous l'apparition d'Angeline tenant tête aux vampires avec cette épée flamboyante qui a fait un effet boeuf à mon tortionnaire mental. Et cette hardiesse que s'est découvert Amadeus me stupéfie... que dire de Maël qui s'est conduit en héros !

De nous quatre j'ai été la plus faible, celle qui a faillit, qui a cédé à cette voix et qui serait à l'heure qu'il est pantin dans ses mains crochues s'il n'y avait pas eu cet imprévu. Je suis une lâche, un cloporte, une moins que rien...et cette main sur mon épaule, ce regard qui me remercie en silence, je ne le mérite pas.

C'est avec soulagement que je vois fuir la horde sanguinaire, et lorsqu'Alakian se détourne de nous et passe la porte suivi de sa macabre suite, je me mets à respirer plus facilement, mon souffle reprenant un rythme normal. Je me fais horreur.

Maël et Angeline se retrouve dans les bras l'un et l'autre, dans une étreinte passionnée, s'échangeant des regards brûlant lourds de sens. Comme je les envie ses deux là... un amour si pur, si vrai, sans façade ni mensonge.

Mes sombres pensées s'éparpillent lorsque qu'Amadeus me relève et me prend dans ses bras. Je niche ma tête dans son cou et savoure ses mots d'apaisements, son "je t'aime Hombeline"... Je t'aime Hombeline !?!

Je redresse aussitôt la tête et le regarde, mais il fuit mon regard, une expression étrange sur son visage. Expression que je n'arrive pas à définir. Je n'insiste pas, ne veux pas le brusquer même si mon coeur manque de sortir de ma poitrine tant il cogne fort.

Je n'ose y croire. Ca ne peut être que le choc ! oui le choc... Surtout quand il prône la vertue à nos deux tourtereaux... oui encore le choc quand il m'appelle mon amour ! et moi je reste muette, le regardant d'un air désemparée. Désemparée, oui je le suis avec tout ce qu'il s'est passé, les mots doux de mon Amadeus.

"Merci à vous trois, sans vous je ne serais plus là. Mais là, je... je... j'ai besoin de me changer" dis-je d'une petite voix embarrassée, tout en leur montrant ma robe noire, déchirée, tavelée de tâches brûnatres dégageant une odeur forte, ferrique.

Je range la dague saisie dans ma ceinture, j'aurais presque l'air 'un guerrier, fichtre, une vraie allure de cul terreux, ma première action d'envergure en sortant d'ici sera de m'offrir un bon lot de parures...

Angeline parle avec les mots de la sagesse, et ma nonne quant à elle mérite une nouvelle tenue, la voir ainsi couverte de sang m'horrifie...

Et bien nous parlerons de tout ça en route, un mystérieux "ami" à avisé Hombeline d'une certaine Irène...

ami, ami... il m'avait filé une peur bleue moi le géant champêtre...

Si cette femme peut nous apporter le salut, dénichons la ! il y aurait donc des forces bienveillantes dans ce château, ça me met du baume au coeur...

Boooon... On va où en revanche... Je prend ma douce par la main et invite nos compagnons à nous suivre, nous arrivons dans un couloir.. Une chambre, un dressing, quelque chose ?


[hrp : go to la chambre du pendu ? ]

Amadeus, étrange changement de comportement… Il est si… différent, je crois bien à voir l’attitude tous autour de lui ne pas être le seul à rester sans voix. Possession, choc sur la tête, je passe en revue toutes les explications possibles. Puis haussant les épaules…
Il n’est finalement pas le seul à s’être métamorphosé. Homebeline semble avoir délaissé ses vœux ; Angeline a fait fi de ses craintes et de sa vulnérabilité et moi… je vais mener une longue pénitence pour mes méfaits passés. Etrange nuit que celle-là.

Je me saisi de l’épée courte qui vient se loger dans le fourreau où se trouvait la précédente. Baissant le regard sur ma tenue, je constate qu’elle aussi est dans un triste état… maculée de sang, déchirée par endroit.
Peut être serait il judicieux de se changer mais non sans un brin de toilette… (Voilà que je me mets à penser comme Dalia).

Je reviens à ma belle et sulfureuse Angeline, sa transformation rajoute un petit côté épicé qu’il me tarde de déguster.
Main dans la main, nous engageons à la suite du couple libertin. Un petit clin d’œil, un sourire sur les lèvres.
Ce sera une belle promenade !

[A la chambre du pendu]

Pendant le trajet, je guette tout autour de nous la présence d'autres visiteurs dans ces couloirs sombres... Amis ou ennemis, il faut rester vigilants. Je leur conte à mi-voix ma rencontre avec Cornelia, ou quel que soit le nom que se donne cet être de clarté...

Couloir après couloir, porte après porte fermée, nous parvenons dans une chambre sinistre...

(Vers la chambre du Pendu)

Nous y revoilà, ce lieux, théâtre de l’horreur, du bal des vampires.
Une terrible angoisse étreint mon cœur palpitant.
Oui, ce martèlement rassurant dans ma poitrine, m’indiquant que je vis, que je ne suis ni devenu ténèbre, ni même devenu une de ces créatures.

Là dans la vasque sur l’autel, ce sang, mon sang coagule… Inutile offrande de paix, qui finalement, n’a servi à rien. Seul l’intimidation de la lame qui pend au côté de ma douce Angeline.

Je dépose le guerrier sur l’autel, balayant au passage les restes de ce liquide vital. La vasque tombe répandant son contenu sur le sol, dans un tintement métallique.
Qu’importent tous ces évènements, désormais nous sommes en sécurité. Dans cet endroit, où l’emprise des vils immortels n’est plus. Enfin, nous pouvons savourer cette victoire, une fois que Beregorn sera tiré d’affaire. Un destin funeste ne doit entacher cet instant, nous avons poussé l’Ombre et sa fille dans ses retranchements, nous lui avons montrés que désormais, nous ne sommes plus les proies dociles, mais que maintenant, nous aussi cédons à la prédation.

De ma lame, je sectionne les sangles de la cuirasse du guerrier. Déchirant la chemise, j’observe évalue la plaie, je l’ouvre pour en explorer la profondeur, y aventure les doigts afin de toucher les organes, sentir les tendons, parcourir le grain des muscles éventrés. J’arrache au passage quelques gémissements de la victime de mes investigations.
Non rien de vital n’est blessé. Juste un peu de sang perdu, un choc violent, peut être une ou deux côtes brisées, mais rien qui n’entachera ce moment glorieux. Je retire ce qu’il reste de ma chemise, la secoue loin du blessé. Il va être difficile de panser cette meurtrissure, il faudrait recoudre tout cela et panser proprement après avoir rincer le tout… Mais actuellement rien de tout ça n’est disponible. Je presse le morceau de tissus, le saignement va se tarir, ce n’est qu’une question de temps.
J’évalue la constitution de l’individu.
Il est fort, son organisme pourra combattre l’infection et la fièvre qu’il risque de contracter.

Redressant la tête, je contemple les traits grisés d’Angeline. Elle observe attentive mes gestes, capte mon regard, me sourit, me dégageant une mèche de cheveux qui barre mon visage. Je me prête avec plaisir au contact si plein d’amour de cette femme. Malgré les évènements de cette soirée, je suis heureux d’être venu ici, si heureux de l’avoir rencontré.

Les yeux anxieux et agités de Dragonia, elle n’avait même pas connaissance de cet endroit. Elle y est entrée sans peine, reniant une nouvelle fois son allégeance.
Désormais, un nouveau départ t’est permis, avec nous, tes amis.