Tunnel de droite ..

Voilà, une bien curieuse allée, un chemin tout tracé, l'ont pourrait croire .. Et au milieu coule une rivière ?

Eau stagnante, peut-être putride, a quelques endroits cette masse limpide se fait calme, à d'autres ... La masse d'eau bouillonne .. recrachant bulle d'air ..

Piège ou sortie ?

Avenir ou passé ?

Seul un chemin en bêton pourrait garder les pieds au sec .. Il est juste là .. Un chemin sur la droite, un chemin sur la gauche .. Le centre liquide , vaut peut-être pas mieux y faire trempette .

Etrange non, on se croirait dans des souterrains d'une église engloutie ..

[Venant d'Arrivée dans l'île]

Le violoniste en avait marre de cette plage de sable blanc, de cette couverture étoilée, de ce bruit constant des roulements des vagues, marre de marcher, marre de rester à rien faire, marre de chercher tout le temps à trouver de solutions, à survivre et autres joyeusetés de ce genre. Sur un coup de tête, il partis au fin fond de la jungle, dansant et jouant du violon comme ça sans s’arrêter, sur un air joyeux accueillant l’Irlande et ses rivages ou le vent souffle et ou l’eau froide lèche les plages des côtes, où les seuls digues sont des mottes de terre recouvert par de l’herbe.


Ses sens étaient endormis, il se foutait plus que tout des dangers qui l’entourait, lui voulait jouer, s’amuser et oublier sa condition de naufrager. Les bruits de la jungle n’étaient plus qu’accompagnement de son jeu dansant et sautillant. Île mystérieuse, secret bien gardé par griffes et crocs acérées, tant pis, de toute façon il aurait déjà du être mort de noyade.. mais un petit quelque chose l’a fait survivre.


Hop, on saute sur une pierre par ci. Hop, on se réceptionne sur le sol terreux. Hop, on ne trouve pas le sol ? Hein ? Quoi ? Pas de sol ? Juste le vide et rien en dessous, un tas de branche et

« aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhh
»

Voilà, le pauvre violoniste glissant dans une sorte de toboggan géant, ne jouant plus du violon et essayant de s’agripper à des racines, déboussolé par sa situation impromptu. Le sol ne viens toujours pas, il ferme un œil craignant la réception. Crispe les lèvres, fronce les sourcils, sert les dents.

Bommm !

Le silence, il ouvre les yeux… rien. Il se regarde, il est entier ! Pas d’os cassés, pas de foulures aux pieds, juste des égratignures et autres. Soudain :

CRRAACCKKK !

Les yeux exorbités craignant la douleur qui va monté dans sa colonne vertébrale, il attend, redoutant ce moment… mais rien.. Il regarde ?! Puis tout d’un coup à un air de soulagement sur le visage, juste l’une des lances qu’ils avaient accrochés dans son dos qui vient de casser et rendre l’âme après cette chute et le poids du jeune homme.

« Ouf ! »

Soudain, il entend une voix qui résonne. Intrigué, il fait silence et écoute, deux voix féminine apparemment. Y aurais t’il d’autres personnes vivantes sur cette île à part les quelques naufragés qu’il connait ? Prenant quelques précautions, il attache son violon à sa ceinture, prend l’une des deux lances restantes et à pas feutrés se dirige vers les voix. Il marche doucement, tout doucement, il ne faut pas se révéler. Etouffant sa respiration, prêt à bondir à la première attaque, dans une position de marche très basse, la lance vers le haut en diagonale, prête à empaler le premier prédateur qu’il croisera. Les panthères, les lions et les tigres bondissent en attaquant, c’est la seule et meilleure défense face à ces félins. Mais là, il s’agit bien de femmes, sûrement des autochtones. Il chante dans sa tête pour se donner du courage, puis arrivé dans un couloir débouchant sur un autre couloir à droite. Il fait assez sombre, il entend distinctement le bruit des pas, la respiration des personnes présentent. Elles ne sont plus qu’à quelques mètres.

Que faire ? Bondir ? La meilleur des solutions, il ne voit pas son ennemi probable, mais autant le prendre par surprise. D’un geste gracieux de danse, sur une attaque assez originale car utilisant l’art dans lequel il excelle. Il apparaît dans le couloir menaçant les deux femmes avec sa lance. En criant :

« Pas un geste ! »

Puis, s’apercevant que ce n’est ni un prédateur, ni des autochtones, mais bien des femmes civilisés, il baisse sa lance avec un regard de soulagement et soufflant en disant :

« Vous m’avez fait peur, z’êtes pas bien !? »

Quel est cette sensation étrange et pénétrante....
D'ou viens ce plaisir charnel...

A ben... du baton planté dans le cucul à Kweecly bien sur!!!

Le gobelin cour toujours, juste assez pour se maintenir à distance de Jenny, sans pour autant qu'elle le perde trop de vu!!

Faudrai pas qu'elle se perde!!

"COCHONNE!!!!!!!!!!"

Le gobelin s'arrete!... fiere de son elocution...

Mais ils sont partout ces humains... y en a encore ici!!!

Il le fait exprès... Il veut jouer, il a trouvé son adversaire. M'en fous, quoi qu'il m'en coute, je l'aurai. Et il va gouter de mon lance pierre par tous les trous. Quand on cherche la Jenny, on trouve encore pire.

Et là, c'est le drame. Y'a comme une petite voix dans ma tête, une remontée acide d'enfance dans l'oesophage. Comme un petit gerbas accompagné d'une pensée étrange, exactement! De l'eau, mais y'en a pas ici... Si! là! une petite flaque!

Alors puisque Jacadi, je fais. Je plonge dans la flaque. Qui qui sera même pas cap de plonger? Parce que j'en suis sure, je ne suis pas la seule à l'avoir entendue, cette voix.

Ah oui, j'ai failli oublier. Au passage, je file un petit coup de latte au gnome, qui de par sa supériorité mal placée a cru être assez loin pour pouvoir m'insuler. Non mais.

"HITCHHHHHHH"

Un baton dans le cul... ca peu faire mal... mais un baton enfoncé a coup de latte... ca a quelques chose de masochiste....

Sauter dans les flaques... tout le monde sais faire... Mais faire pipi dedant...
Le gobelin enleve son pantalon a la facon des strip-teaser, SHLASH!!!

Et v'lati pas qu'il fait pipi dans la flaque... avant de filer, sa main tripotte l'entre-cuisse de Jenny...

Et la course reprend.... le cul batonné a l'air....


"COCHONNE!!!!!!!"

Y a ti quelqu’un quelque part qui a entendu le Jacadi comme moi? Y a ti quelqu’un quelque part qui a plongé? J’en doute… Mais tel était mon destin. Je devais plonger. Je ressens la chaleur de la destinée qui vient me caresser alors que je patauge dans la flaque. C’est étrange, jamais je n’aurais imaginé que ce serait accompagné de cette odeur de… pisse! Il va me hanter même dans mon karma, le globule?

Non, il n’a pas posé sa main à l’endroit que je ne citerai pas. Non, j’ai rien senti. Il ne s’est rien passé. Oublier. Vite. Mais pour ça, une seule solution. Le farter à mort. Je vais lui faire les pires tortures indiennes que je connaisse. Oh oui, le pouilleux, c’est toi. T’as perdu. Tu vas ramasser…

Puis viens une vision étrange alors que je tente de me sortir de la boue. Elle flotte au-dessus de moi. Et elle connaît mon prénom. C’est un ange, forcément. Parce qu’il n’y a pas grand monde qui m’ait appelé par mon prénom sur ce trou perdu. C’est rigolo, de dire sur ce trou. Parce que d’habitude, on est dans un trou. N’est ce pas Kweec?

J’ai pas croisé de Pinder, M’dame. P’têt qu’il est là, p’têt que j’ai juste pas imprimé son nom. C’est un pote à vous? Nooooon… C’est le machin vert Pinder? Wouaip, ça colle pas mal. Pinder le globule vert…

Je le regarde courir dans tous les sens, sans pantalon. J’ai quand même bien visé avec le lance-pierre. Pas une égratignure sur les fesses. Du boulot d’orfèvre.

Bon, c’est pas que j’veux pas tailler une bavette avec vous, mais j’dois peler l’échalote moisie qui gambade le cul à l’air. A plus M’dame!

Il court il court, le gob' vert, le gob’lin au cul à l’air.
Je cours je cours, dans l’souterrain, le canif bien en main.

Il est long ce tunnel, Kweecly s'essoufle! Pas l'habitude de courir si longtemps le gobelin marathonien! Puis avec un truc dans le cul, c'est pas idéal...

Ou qu'elle est Jenny? Elle court toujours derriere? Oui! cool !!

"Cour, cour petite cochonnnnnnnneeee"


Oulala!!! c'est quoi ca?? Le gobelin a le kiki tout dure!!!!

J’en ai ma claque de cavaler. Sérieux, chuis vidée. J’vais lui proposer une trêve, histoire de souffler un peu, et de me rappeler pourquoi je le course comme une dératée. Il se retourne vers moi et me crie quelque chose. Pas besoin d’en entendre plus. Oubliée l’idée de la pause, je dois y shooter dedans, c’est vital.

Tiens, un mur. Si j’étais maladroite, je me le prendrais en pleine poire. Mais j’m’appelle pas Babette non plus, faut pas quicher. Là, j’vais prendre mon élan, pis j’vais courir sur le mur, comme les ninjas. Ça me donnera de la puissance, et je le choperai par surprise. Pour l’instant, ça à l’air de…

Non, ça marche que dans les films, ça. Je m’en doutais, mais ça valait le coup d’essayer. Par on ne sait quel miracle (on est sur une île hyper space, j’vous rappelle…), j’ai réussi à choper un bout du globule. Une oreille, plus exactement. Et je lâcherai pas. Même s’il ne s’arrête pas de courir.

Ah ah ! On fait moins le malin maintenant, spèce de larve mal éclose!

Tiens, prends-toi ça dans la chetron! Bien envoyé, Jenny. Il va mettre du temps à s’en remettre, de celle-là.

Les tunnels ne sont plus ce qu’ils étaient, loin d’être des rats, c’était réunion en cette nuit. Voila, qu’on entend des voix plus loin et qui crapahutent ailleurs, les deux femmes semblent pressées de sortir. Elles ont raison, il fait noir, le silence est plus que pesant, seuls les gouttes d’eau d’humidité tombant dans l’eau donne un goût à l’atmosphère qui règne. Voilà, que l’une d’entre elle cri à haute voix, panique ? Nerfs qui craquent ? C’est sûrement normal si cela fait longtemps qu’elles traînent dans ces lieux lugubres. D’une voix rassurante, il dit tous hauts ces mots:

« Je ne sais ce qu’il vous est arrivé, mais il faut faire vœux que les choses vont s’améliorer. Où en tout cas, œuvrer pour qu’elles s’améliorent. »

Puis, écoutant les paroles de l’autre femme, il emboîta le pas dans cet environnement noir et obscur. Il tenait sa lance de bois prêt à bondir à la moindre alerte, pas question de mourir ici, non pas question !

Il ne le montrait pas, mais il était encore sous le choc de sa chute précédente, encore heureux qu’il ne s’était rien cassé sur le coup. Dire qu’il y a même pas une heure, il était à l’air libre, sur une plage de sable fin à passer du bon temps au bord de l’eau. Son violon dans les mains, le visage rayonnant de soleil dans cette nuit noire et la démarche dansante.

Soudain, il eu une idée : Pourquoi ne pas détendre l’atmosphère ? Bonne idée ! Sur ces mots, il oeuvra, rangeant sa lance dans le baudrier dorsale improvisé avec des écorces de palmiers. Il pris son violon et commença à jouer un air d’Irlande, une musique capable d’apporter la fête dans les régions les plus mornes, une musique chaleureux et accueillante. Oui, c’était la musique qui détendrait la tension qui montait, ces airs celtiques sont capables de l’impossible quand il s’agit d’émotions. Continuant à suivre les deux femmes, un sourire sur le visage, il continua à jouer en marchant dans l’espoir de détendre l’atmosphère pesant de la situation.