La pièce aux grimoires

"Petite chose ? Petite chose ! Tu veux peut-être mon petit poing dans tes petites @#!@ ?".

La petite démone lance des coups de poings dans le vide, suspendue par la ficelle de son dessous. Elle crée alors un balancement régulier d'avant en arrière, sans même effleurer le visage du grand homme.

"Euh, en passant si tu pouvais soit me lâcher soir me tenir par autre part, ce serait un peu plus confortable pour moi... parce que là... euh... ben, voilà quoi !", JoliCoeur rougit.

"Comme dirait le truc vert je crois, ça me rentre dans le cul !", la demoiselle lance son plus beau sourire.

"Moi c'est JoliCoeur. J'ai été invitée à rejoindre ces lieux... et je... me suis perdue..."

J'entre dans la salle, suivit de près par Vahn...

Je vois un groupe de personnes, affairées dans un coin...

L'une à son attention sur une fée, apparement, l'autre, un gobelin, est face à une femme attachée sur une table...

Attachée... C'est quoi cette histoire?

Elle ne peut pas etre mauvaise... Enfin du coté de l'ombre sinon elle ne pourrait etre ici au vu de ce qui est arrivé à la... prédatrice...

Voyant que l'homme imposant est toujours concentré sur sa fée, je m'approches, Vahn restant en retrait, et coupe les liens en faisant attention à la peau, avec l'épée de glace pour éviter de la bruler légèrement, sans chercher d'explications...

Une lumière verdatre, des éclats de voix l’une forte, l’autre nettement plus aiguë, le souffle d’un courant froid caresse mes reins. J’entre dans une nouvelle pièce de cette sinistre demeure. Un soupir de soulagement, je constate qu’Angeline m’a précédée, saine et sauve.
Je me glisse à ses côtés, suave, déposant un affectueux baisé sur son épaule. Heureux que nous soyons sortis de cette délicate situation, goûtant une fois de plus la joie d’être ensemble, tous les deux. Elle se détend, dans ses yeux, s’efface cette lueur d’inquiétude, du moins en partie.

Je me décale afin de mieux voir l’étendue de la salle, et comprend le trouble qui agite ma compagne. Trois peaux blanches et une verte semblent avoir pris possession de l’espace de la pièce. Deux autres individus au teint nettement plus sympathique sont dans la pièce, mais Amadeus et Hombeline, eux, n’y sont pas. Une petite chose pendouille misérablement entre les doigts du maladroit de la taverne. Des livres anciens tapissent les murs.

Je plisse les paupières, intrigué et de nouveau méfiant. Je ne suis pas seul, mais beaucoup des visages que je reconnais, sont changés…

Des vociférations se font entendre lorsque précédée d'Amadeus, j'entre dans la pièce. Derechef Amadeus et moi nous plaçons près de Maël et Angeline, les deux seuls personnes encore lucides à nos yeux.

Se trouve dans l'autre pièce deux hommes que je n'ai pas encore croisés dans le chateau. Mais combien sommes nous ici ? plus le temps passe et plus nous sommes nombreux.

Un regard dans un autre coin de la pièce et là mon estomac se noue.Assise à terre, sanglotante, la vampire. Un peu plus loin debout et tenant une petite créature, mon voisin de tablée à la table du maire mais quelque chose aà changé. Et lorsque je l'entend parler mon regard se porte sur sa bouche. Seigneur dieu ! un vampire !!!! et encore un autre attaché au pied de table. Un nid ! la créature lumineuse nous a envoyée dans un nid de vampires !

Une chose immonde vert recouverte de pustule, puant la mort en sursis semble être de leurs côtés.

Alors si mes calculs sont bons, nous avons trois suceurs de sang aidés de leur complice vert douteux, une changeforme et son maître, l'Ombre et ses suppôts. Nous ne sommes donc qu'un petit groupe de six, sept en comptant la petite créature ailée, contre eux.

Bien maigre espoir de survie... mais il manque encore des gens. Pourvu qu'ils ne soient pas morts...

Pas très téméraire, j'attire Amadeus par la manche et le tire en arrière, Nous plaçant délibérément derrière Angéline et Maël.

Serais-je dans un rêve? Tout d’abord une fée, et maintenant un chevalier servant qui vient me sauver!

Je me remets les idées en place d’un coup de paume sur le front. A nouveau maître de mes mouvements, je salue celui qui m’a libérée de mes liens, et récupère ma découverte des mains d’Alakian.

Et tu dis que c’est moi la gamine… Tu ne sais ni te retenir, ni attendre. Tes caprices sont dignes … de Kweecly, tiens!

Je m’éloigne de lui, tenant la petite femme ailée dans le creux de mes mains, contre moi. Je me rapproche de la peluche verdâtre, et le pousse d’un coup de pied aux fesses, afin qu’il retombe dans la vasque, cause de son allergie dermique. Il doit être content, je lui donne l’occasion de se plaindre à nouveau.

Quant à toi, vraiment, tu me déçois… Reste donc avec ton «Maître», je comprends que tu lui sois si dévoué, il te traite tellement bien!

Je m’éloigne encore, afin de me retrouver à l’écart de toutes les personnes présentes. Plusieurs groupes sont arrivés ici, pour peut-être n’en former qu’un quand on sortira de cette pièce, qui sait… Mais pour l’instant, je me sens faible, de plus en plus faible. Il me faut me nourrir. Depuis la transformation, je n’ai rien avalé. Il ne s’agit pas d’une sensation de faim habituelle. Non, c’est une douleur qui s’insinue dans tout le corps, dans tous les membres. Repliée sur moi-même, dans un coin, je dépose ma découverte sur mes genoux.

Alors comme ça, tu t’appelles JoliCœur. C’est un bien joli nom. Moi, c’est Shérilane. Mais dis moi… Es-tu réellement une fée???

J’essayais de faire connaissance avec ce petit être, pour oublier cette souffrance liée au besoin de me nourrir.

J’ai besoin de sang.

Ma main droite vient se plaquer sur ma bouche, comme pour me faire ravaler mes paroles. Moi qui voulais ne pas effrayer les humains présents ici, c’est gagné… Déjà que certains n'ont pas l'air ravi de nous rencontrer...

Vahn suivait Sun de très près .

Il chuchota :

"L'endroit est mal fréquenté !!"

Puis il se ,retourna pour mieux épier les personnes aux alentours et son teint devint livide . Se mordant les lèvres pour ne pas crier et attirer les foudres des autres sur lui , il se dirigea rapidement derrière une etagère et communiquait avec Sun.

"Tu as vu...ils ont des grosses canines.. des...Vampires !!!!!"

A ces mots , l'elfe eut de nouveau un haut le coeur .

"Tu penses qu'ils nous ont vu ? Qu'on les dérange peut être.."

Puis l'elfe regarda tout autour de lui et s'aperçut que la salle était emplies de bougies donnant une lumière vascillante ,,ce qui rendait la pièce encore plus effrayante .

"Hum , il y a des grimoires ici , j'ai toujours voulut essayer un sortilège de vent et de foudre.. Je vais peut etre commencer aujourd'hui dit donc !"

Il commençea à fouiller dans les étagères , jetant les livres ininteressant provoquant un brouahaha gigantesque. La peur semblait avoir disparu , la passion avait repri le dessus.

"Hum un bouclier magique , je prend , un sort de foudre aussi , glace je connais..celui-là trop instable , lui trop faible..et celui-ci voila ! Hum finalement , je vais prendre tout ça aussi.."

Le barde cacha les quelques sortilèges dans sa poche pour pouvoir les brandir et les utiliser le plus rapidement possible et le reste qu'il n'avait pas encore déchiffré dans son sac.

Sun rend son salut en souriant à la vampire...

Puis, il rejoint Vahn, après l'avoir écouté...

Il avisa au sol, un livre étrange, avec des glyphes sur la couverture...

Manquant d'être assomé par un elfe entrainé en frénésie, il ouvrit le livre pour le feuilleter, en attendant que celle nous ayant envoyé ici arrive...

Douceur d’un baisé, moment de sensualité. Mon cœur bat si fort au côté de cette jeune femme. Ses caresses nous rassurent, mais malheureusement le moment ne permet pas de laisser libre cours à nos élans.

Pensif, je laisse échapper
Aislin… ‘Seul ceux qui n’ont juré allégeance à l’Ombre pourront en franchir le seuil’
Reprennant mot pour mot la révélation de notre ange gardien, Cornelia la fleuriste, à qui j’avais voulu faire du rentre-dedans en fin d’après-midi… Bien avant d’avoir rencontrer mon oie blanche, bien avant que s’opère ma métamorphose, bien avant tant de chose…
Hombeline et Amadeus nous rejoignent, je les sens se presser dans mon dos.
Oui, pourquoi sont-ils si pâles, que leur est-il advenu.
Mes sens en alerte, je scrute, j’écoute à la recherche d’un indice, de la moindre piste pouvant révéler leur vraie nature. Tous vaquent sans nous prêter trop attention et c’est tant mieux !

J’entends soudainement la remarque de la femme-enfant jouant à la poupée avec la petite fée et j’en trésaille, j’ai compris. Mes yeux s’écarquillent, puis se fendent de nouveaux méfiants.
Je barre la salle à Angeline, d’un bras se voulant protecteur, et de l’autre main je dégaine mon épée, ne saisissant non pas la garde, mais la lame. Bras tendu, garde de mon épée brandie en croix improvisée, ma paume s’imprime dans la lame laissant couler un filet de sang.
Ce sont des vampires…
Un brin d’effroi dans la voix.

Un étrange ballet se joue dans la salle. Quatre humains sont rassemblés, alors que le drôle d’elfe décortique les grimoires et que mon sauveur en feuillète un, sans laisser paraître aucune crainte. Une odeur m’attire. Du sang, oui, du sang coule dans cette pièce. De mon coin, je vois tout le monde, sauf Kweecly. Mais peu importe, le sang du gobelin pustuleux ne m’intéresse pas. Les yeux fermés, je cherche d’où vient l’odeur.

Des quatre humains…

Un sourire se dessine, je vais pouvoir me repaître, en profitant d’une blessure que je n’aurai pas à infliger. J’en salive déjà, m’imaginant porter à mes lèvres le liquide plasmatique nécessaire à ma survie. J’en oublierai presque mes congénères et JoliCoeur. Mon regard est fixé, à travers mes paupières fermées, sur le festin convoité. Lentement, j’ouvre les yeux.

Une petite flaque se forme, grandissant à chaque gouttelette qui s’y jette. Mais ce sang n’est pas assez pur, il me faut le récupérer directement de la plaie. Je relève la tête, doucement, savourant cette sensation de désir bientôt assouvi. Mais je n’ai pas le temps de voir la blessure, une force me plaque au mur, et me brûle de l’intérieur. L’un des hommes, celui qui saigne, se sert de ses armes comme croix. Dans un soubresaut, je plaque mes mains sur mes orbites afin d’obstruer ma vision.

Pourquoi cela me fait-il tant d’effet? Les deux autres n’étaient aucunement gênés dans la chapelle, entouré d’objets sains…

Je ne vous veux aucun mal… Je vous en prie, arrêtez ça !

Alakian me nargue, de la fumée s’élève de la garde de l’épée, une odeur de chair brûlée imprègne mon nez. A une vitesse fulgurante, il me frappe alors que je m’apprêtais à réagir. Je sens mes cotes se briser, une douleur fulgurante me foudroie. Je m’envole, entraînant Angeline dans ma chute. Le difficile contact avec le sol, un bruit métallique au loin, mon épée termine sa course à quelques mètres de là.

Le contact glacé des dalles sur ma joue, une toux qui reste bloquée au fond de mes bronches et ma cage thoracique qui refuse de se soulever. La douleur intense, je m’accroche aux brides de lumière dernier phare de ma conscience vacillante. Je hoquette, gaspe, enfin l’air entre bruyamment en moi, irradiant mes poumons, puis s’arrête brusquement. Respirer devient une souffrance, je régule mon souffle dans un compromis de souffrance. Doucement, je m’assois, récupère peu à peu à chacune de mes inspirations. Ma vision troublée revient.

Hagard, j’observe le petit corps allongé à mes côtés. Inquiet, je me penche sur elle, sens son haleine glisser sur mon visage. Ma petite oie blanche semble plongée dans les nimbes de l’inconscience. Je prends je pose sa tête sur mes genoux. Je la caresse, elle paraît dormir, loin de toute l’horreur de ce monde. Une gouttelette frappe sa pommette. Je pleure, contrits de n’avoir su la protéger. Je me baisse, plonge ma bouche dans ses cheveux au parfum de jasmin. Je murmure tendrement à son oreille.

Chut, ne t’inquiète pas, je vais m’occupez de ceux là, ils ne nous embêterons plus…
Je… Je t’aime… S’il m’arrivait quelque chose, saches que je veux que tu vives, alors ne meure pas !
Ma voix tremblante se brise dans un sanglot étouffé.

Mes lèvres se posent sur les siennes, un baiser peut être le dernier. Je repose la belle avec délicatesse, l’installant au mieux.


Je me lève et, titubant, vais ramasser l’épée courte, que je ramène à Amadeus et lui la tend.
Si l’un d’entre eux me mord je compte sur vous pour me ficher cette lame en plein cœur…
Le regard animé par les flammes d’une détermination sans faille, je me tourne vers Hombeline.
Je vous confie là mon âme… Aussi impure soit-elle, je ne veux pas devenir ce qu’ils sont...
Autre chose encore... Occupez vous bien d'elle.

Je me retourne lentement, faisant face à l’assemblée des âmes damnées.
Vous voulez notre sang, je vous offre un peu du mien, mais ne leur faites aucun mal.
Ma voix ne laisse de place à aucun doute, je n’implore pas, j’ordonne. Tel un prédicateur, une sombre menace plane dans mes intonations.

M’avançant vers l’autel, je ramasse au passage le couteau de ma compagne qui, lui aussi, a échoué sur la pierre.
J’approche une vasque, m’entaille le poignet et laisse couler ma vie dans le récipient. La lame aux éclats vermeils percute le sol dans un tintement métallique. Je regarde le visqueux liquide goutter abondamment. Décollant le regard de mon avant-bras, je redresse la tête et rive mes yeux devenus haineux dans ceux d’Alakian, lui qui a plongé mon Angeline dans cet état…

Sun sourit...

Simple, si ils y sont aussi, c'est qu'ils ne sont pas au service de l'Ombre...

Cette femme, qui voulait être protégée et libérée de l'Ombre, mais qui en était devenu une serviteur n'a pas pu entrer, contrairement à ces personnes...

Peut-être que pour avoir une chance de victoire, il faut qu'on s'unisses pour gagner...
Voilà tout...

Enfin, je parles, je dis ce que je penses, mais je n'ai jamais rencontré l'Ombre, et je n'ai pas subit ce que vous avez vécu, Vahn m'a tout raconté... dis-je en montrant l'elfe de la tête...

Au fait, je ne crois pas m'être présenté... Je m'appeles Sun... Sun Solo, Esper au service de Farore, et utilisateur de l'épée Jû San Kyouryoku... dis-je en souriant...

Avant de remarquer les agissements du vampires semblant etre le plus puissant, le chef de leur groupe...

L'elfe , le nez fourré dans ces grimoires participa néanmoins à la conversation , la magie l'intéressait plus que celle-ci , mais la survie dans ce village était primordial.

"Nous sommes tous différents ! C'est un fait
Nous ne nous ressemblons quasiment pas !
Mais nous pouvons très bien agir ensemble pour sortir de cette merde phénoménale!!"

Puis il reprit tout en montrant Cornélia

"Seul nous ne vaincrons pas , cet esprit de lumière a totalement raison !
L'ombre nous décimerait un par un si nous ne nous regroupons pas ..
Je vous rassure , votre compagnie ne m'enchante pas le moins du monde et je me méfierai..Mais avons-nous le choix pour autant ?...

Le barde replongea dans sa lecture en espérant que chacun s'aiderait..mais l'espoir était minime.