La pièce aux grimoires

*Depuis que j'étais tombé inanimé en haut de la tour, je m'était senti étrange. Tout d'abord trimballé dans tous les sens, je recontrai un moment un objet lourd me tomber dessus. Puis quelqu'un me saisit par l'épaule, et me transporta dans un endroit manifestement inconnu. Ma blessure le faisait un peu souffrir. L'individu, après m'avoir déposé, plongea ses mains dans la plaie. Je me retint alors de crier, car je savais que cela n'avait comme but que de vérifier si j'allai bien, non de me faire souffrir. Puis, une fois la main retirée, je me détendis, en soufflant un peu bruyamment. Je commencai à tenter de me lever, cherchant alors mon épée pour m'en servir de béquille... mais ne la trouvai pas. Je s'appuyai donc sur le petit autel, et m'allongeai sur le sol, tout en défaisant mon armure légère*
"Je ne sais pas... quelle est votre identité... pour la plupat. Mais merci. Vous êtes fous d'être venus me secourir, mais merci tout de même. Je vois qu'il y à ici bon nombres d'adversaires de l'Ombre. Mais il doit sans doute en rester ailleurs. Je ne vois pas... Aislin, ni même Egon, ni Crovax... Et Myky, ou est passé Myky? Que lui est-il arrivée?
*La douleur se fit ressentir, m'empêchant de continuer*
"Je pense... que je vais plus être un fardeau pour vous qu'autre chose. Si vous devez aller en queloques endroit de ce château, laissez moi là, je saurais bien me débrouiller. D'ici demain, la blessure devrait avoir cicatrisée. Mais je doute que nous puissions souffrir de ce délai..."
*Tout en parlant, je me relevai peu à peu, et finit par m'appuyer contre l'autel, un genou à terre.*
"Dragonnia, je vois que vous avez décidé de rejoindre nos rangs. Si j'avais encore été celui que j'étais en venant ici, je vous aurais tranché la tête, pour tout ce que vous m'avez fait subir."
*Je pris un instant de repos*
"Mais maintenant, je ne suis plus le même. Je vous pardonne tout ce que vous avez pu me faire, pourvu que vous nous aidiez. Je suis désolé de ne point avoir fait attention à vous en venant ici. Car c'est bien la solitude qui vous a poussée à la rejoindre n'est ce pas? En ce cas, vous n'êtes plus seul, et ne le serez plus. Bienvenu parmi nous."
*Puis je retombai alors lourdement au sol*
"Quelqu'un... quelqu'un se sentirait-il capable... de réouvrir ma plaie, avec une lame?"

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Mael passe devant moi portant son fardeau avec de plus en plus de difficultés. Il le dépose sur l’autel et au passage renverse la vasque qui se trouvait sur le côté, me révélant ainsi son contenu. Du sang ! C’est du sang qui s’éparpille sur le sol en une grande flaque odorante.

Je tremble de tous mes membres les yeux rivés sur le liquide qui s’écoule de la table jusqu’au sol en une cascade ininterrompue.

Je sens la présence toute proche d’Angeline et revois en pensées le moment où, dans les geôles, elle s’est entaillée les poignets devant mon regard amusé. Je me rappelle aussi le goût du sang dans ma bouche, celui de ses baisers, la douleur qui a suivi, l’ombre qui m’emporte au loin laissant Ankoku seul dans la pièce plié en deux par la souffrance. Qu’est-il devenu maintenant ?

Beregorn parle, je ne prête qu’une oreille distraite à ses dires. Il demande où sont passé les autres. Oui, où sont passés les autres ?

Il faut les retrouver, il faut le retrouver…

Deux mots « tête coupée » me giflent soudain. Je le regarde sans comprendre. Il continue à parler, intarissable.

Beregorn se redresse lentement puis nous regarde tous.

« Quelqu'un se sentirait-il capable... de ré ouvrir ma plaie, avec une lame? »

Je ne comprends plus rien, quelle est cette pièce qui m’était inconnue alors que je connais chaque recoin de ce château ? Pourquoi cet autel sacrificiel ? Pourquoi ce sang ? Pourquoi ces paroles étranges ?

Je recule horrifiée, les yeux agrandis par la peur. Que sont-ils tous devenus ? L’ombre a-t-elle prit possession de chacun d’eux ? J’ai envie de crier, de hurler que tout cela s’arrête. Je prend mon visage dans mes mains et me laisse glisser contre le mur. Je n’ai plus le courage de fuir. Que tout cela s’arrête, c’est tout ce que je demande.

Tant de choses en si peu de temps...

Je ne comprends pas toutes les paroles de Beregorn, ni pourquoi il veut à nouveau voir couler son sang. Autant que nous, cet endroit l'a transformé. Mais pas assez, apparemment, pour qu'il devienne plus modéré en paroles : Dragonnia, déjà éprouvée par son revirement, la perte brutale de ses facultés surhumaines, et tant d'autres bouleversements que je ne peux que soupçonner,affiche une mine affolée et pitoyable de chiot battu. SOn désarroi me serre le coeur, et, malgré la méfiance qu'elle m'inspirait il y a peu, je ne peux m'empècher d'aller à elle.

Elle est recroquevillée contre un mur, tremblante, le visage dans les mains et je m'agenouilles à côté d'elle. Elle ne peut me voir, elle ne m'a pas entendu, j'appele doucement son nom, je me surprende à écarter de son visage une longue mèche de cheveux, geset de tendresse jusqu'alors réservé à un seul. Elle tremble. Je ne sais quoi lui dire, à cette femme que je ne connais pas, qui nous a tenue en son pouvoir, et nous a épargnés.

ALors, je lui offre mon épaule, mon bras autour des siennes, et un murmure, pour elle seule,

-vous n'êtes plus seule à présent. Vous n'êtes plus seule...

Ces mots soufflés contre sa tempe, pour l'apaiser, la rassurer, calmer les frémissements de son corps...

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Quelqu’un s’agenouille près de moi, je ferme obstinément les yeux et garde la tête enfouie dans mes bras. C’est Angeline qui s’est approchée, si doucement que je ne l’ai pas entendue. Elle murmure mon nom, ses gestes sont attentionnés. Elle m’entoure de ses bras pour me réconforter, comme une mère aurait pu le faire.

Je reste sans bouger, je ne sais plus que penser de tout cela. Pourquoi est-elle si gentille avec moi, alors qu’elle devrait me hair plus qu’aucune autre personne ici.

Elle continue à me parler, à me dire que je ne suis plus seule. Je me répète ces mots.

« Tu n’es plus seule. »

Si je suis seule ! Seule face aux tourments qui me rongent, face au remord de mes actes passés.

Je sais que l’Ombre se joue de nous. Tout n’est qu’illusion ici. Qui peut savoir si nos alliés d’hier le sont encore aujourd’hui. J’étais l’alliée de l’Ombre, je suis revenue des ténèbres. Qui est allé la rejoindre ? Sans mes pouvoirs il ne m’est plus possible de reconnaître l’aura maléfique qui entoure les serviteurs de l’ombre.

Beregorn qui n’ouvre la bouche que pour parler de sang en est-il devenu un ? Et pourtant il l’a défiée dans la tour. Il m’a protégée de Fred.

Et Mael qui renverse une vasque remplie de sang sans sourciller. De quel côté est-il ? C’est lui qui m’a ouvert les yeux pourtant.

Tout se mélange dans mon esprit. Je relève la tête, mon regard chargé d’interrogations cherche celui d’Angeline.

« Tu n’es plus seule. »

C’est ce que me disent ses yeux. Son regard est franc. Je crois ce qu'elle me dit. Je lui souris alors et dans ce sourire je lui demande de me pardonner le mal que je lui ai fais. Je n’arrive pas à lui parler. Seul un mot me traverse l’esprit.

« Merci »

Je reste quelques instants encore à la regarder puis me relève enfin. Je lui tends la main pour l’aider à se relever à son tour. Je lui signifie par ce geste que plus jamais elle n’aura à se méfier de moi et que je lui accorde mon entière confiance. Tant pis si je me trompe. Je regarde Mael et Beregorn cherchant à savoir si je peux aussi leur faire confiance… et si eux ont confiance en moi.

*De longs instants d'attente... dragonnia semble perdue... elle s'affale sur le sol, enfouit sa tête dans ses mains. Impossible de savoir si elle pleure, ou si elle cherche à faire le point, mais il est évident qu'elle est boulversée. Me relevant péniblement, très péniblement, le sang continue à gouter, au sol. Une large flaque est maintenant visible. Angeline cherche à rassurer dragonnia, à la mettre en confiance. Cette dernière, après plusieurs minutes d'hésitation, finit par prononcer un seul mot
"Merci"
Puis elle se relève et aide Angeline à faire de même. Elle nous toise, Maël et moi. Douetrait-elle de notre bonne fois?*
"Vous n'avez pas a me craindre, dragonnia. Si mes paroles ont été sévères, ce que je pense de vous n'en est pas moins que vous êtes quelqu'un que nous avions lachement abandonné. Cela ne se reproduira plus. Vous avez ma confiance, à défaut d'avoir la vôtre. Pour moi, vous êtes des nôtres"
*La douleur devenait trop forte, il fallait agir, vite! Je saisissait une de mes dagues, et reposait la question que j'avais déja posée*
"Je sais que cela vous parait étrange, mais quelqu'un doit absolument ouvrir un peu ma plaie, afin de faire couler mon sang un minimum. pas me vider de mon sang, bien sûr. Mais j'en ai besoin, pour ma survie. Si personne ne s'en sent capable, je le ferai moi même, mais l'aide de quelqu'un pourrait me faciliter la tâche!"

Du couloir, j’entends des bruits que les murs et la lourde porte rendent dissonants. Mais il y a des gens à l’intérieur. Avant de pousser la porte, j’hésite. Je ne sais pas ce que je vais trouver à l’intérieur. D’autres monstres ? Ou peut-être des chasseurs de vampires… Et d’après mes canines, j’en suis une…

Mais s’ils savaient… S’ils pouvaient me dire qui je suis, ce que je fais ici, comment je suis devenue ainsi… Dans le plus profond de mon être, je sens quelque chose. Comme si je portais en moi une histoire, mais qui se refusait d’éclore au grand jour. Et qui ne veut même pas se dévoiler à moi seule. Il me faut des réponses.

J’ouvre la porte, me glisse dans l’entrebâillement, et entre dans la pièce sans la refermer. Ma fuite ne sera ainsi pas ralentie par un obstacle de bois.

Plusieurs personnes sont présentes. Un homme, crachant son sang par de nombreuses plaies, est allongé sur l’autel. Sont-ils donc assez sadique pour effectuer un sacrifice humain? Sans réfléchir, je me précipite vers le blessé. Au sol, tout près de l’autel, une ceinture, avec quelques fioles accrochées dessus. J’en saisi une, et la tend vers celui de que j’aimerai panser de ma langue (réflexe vampire, sans doute…).

Buvez ceci. Votre sang se renouvellera plus vite, et vos muscles en seront bien mieux irrigués. Quant à vous, n’approchez pas! Je ne vous laisserai pas continuer votre rituel maléfique!

Je les menace du doigt, ne pensant même pas à utiliser mon sécateur comme arme de poing. Je dois être bien ridicule, à leurs yeux…

*Une femme apparament malade car très blanche, entre en trombe dans la salle, se rue sur moi, et me tend une fiole en disant
"Buvez ceci. Votre sang se renouvellera plus vite, et vos muscles en seront bien mieux irrigués. Quant à vous, n’approchez pas! Je ne vous laisserai pas continuer votre rituel maléfique!"

Perplexe, je la regarde menacer les autres présents dans la salle. Elle est étrangement blanche. Ne serait-elle pas...? J'essaie d'observer ses dents, et remarque que ses canines sont trop longues pour être humaine. Je me rue sur mon épée, et d'un geste brusque je me relève, me placant entre les autres personnes présentent et la vampire*
"Arrière, créature du diable. Vous êtes une vampire, vos dents ne trahissent pas. Que cherchez vous a faire en me tendant cette fiole? M'empoisonner peut être, afin de mieux me dévorer?"
*En l'observant plus attentivement, son visage me semble étrangement familier*
"Pourtant, jai l'impression de vous avoir déja vue quelque part... Nous serions nous connues, avant que vous ne deveniez ce que vous êtes?"
*Je ne put achever ma phrase correctement, ma blessure me faisant trop mal, je tombeai au sol en poussant un râle. Ne tenant plus, je saisi une dague, et l'enfoncant dans la palie de mon dos, je fais saigner ma plaie, sans pour autant trop l'ouvrir, devant les regards tantôt horifiés, tantôt interrogateurs de mon entourage. Mais bientôt, le sang qui s'écoule au sol devint peu à peu noir, tout comme celui qui s'échappait de mon corps. Satisfait, je m'allongeait sur le ventre, et regardant les autres personnes présentes, je tentait de les rassurer.*
"Ne vous inquiétez pas. ceci n'est ni un problème de santé, ni un signe que je suis un monstre. Je vous expliquerez une fois que j'aurais récupéré."
*Ma respiration devient difficile, tant de sang perdu m'a fortement affaiblit*
"Si quelqu'un voulait bien panser ma blessure avec cela"
*Je tendai alors un bout de tissu restant de ma cape, tout en m'adressant à la nouvelle venue*
"Ils ne pratiquaient pas de rituel, cette besslure a été obtenue... au combat pourais je dire, et maintenant, elle va rapidement cicatrisée, grâce à ce sang... qui n'a rien de normal. Mais peut être pourriez vous nous en dire plus sur vous, en attendant que je puisse vous expliquer mon histoire, qu'en dites vous?"

Les paroles et les gestes de celui que je tente de protéger m’intriguent. J’analyse chacun d’eux, afin de comprendre…

"Créature du diable" Etre vampire n’est donc pas une bonne chose…
Et pourquoi croit-il que je veux l’empoisonner afin de le dévorer? Il est vrai que l’odeur du sang qui dégouline de ses plaies m’attirent comme le pollen attire le papillon, mais quand même, je sais me tenir!

"Pourtant, j’ai l'impression de vous avoir déjà vu quelque part... Nous serions nous connues, avant que vous ne deveniez ce que vous êtes?"
Ces mots sont ceux que j’attendais. Il saura peut être me dire qui je suis. Mais il faiblit, et ne se soucie plus de moi. Face à cette scène, je recule, je m’écarte du groupe.

Quand il se plante lui-même la dague dans une plaie déjà béante, je ne peux retenir un cri cristallin, malgré mes mains qui viennent se poser sur ma bouche puis sur mes yeux. Il me tend sa cape, pour que je panse la blessure. Je ne m’en sens pas capable, mais je ne me défile pas. C’est alors qu’il me demande de raconter mon histoire.

Je ne peux pas… Non pas que je m’y refuse, mais… je ne me souviens pas… je ne sais pas, je ne sais plus. J’espérais trouver quelqu’un qui pourrait me le dire.

Ces mots sortent de ma bouche sans grande intensité. Le ton est si bas que mes paroles s’évanouissent dans l’air aussi vite que la fumée qui s’échappe de la mèche d’une bougie.

Et sans comprendre, je le soigne avec une aisance qui me surprend moi-même. Je recouvre la plaie d’un morceau de la cape, puis attrape une nouvelle fiole, et en disperse le contenu sur le pansement de fortune.

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Les paroles de Beregorn sont de plus en plus étranges mais contre toute attente elles me rassurent. Soudain dans l'encadrement de la porte, une personne qui m’est inconnue. Elle est si pâle, à croire qu’elle porte en elle une maladie incurable.

Elle ouvre la bouche pour nous menacer et montre ses canines et son appartenance au monde des vampires. Elle a un comportement étrange. Je ne connais pas trop ces créatures que sont les vampires mais il me semble que la vue du sang ne les rebutent pas, qu’ils sont même attirés par ce liquide rouge dont ils sont très friands.

Or, elle est entrée dans la salle, a vu forcément le sang qui continue à se déverser sur le sol et n’a pas cherché à s’en approcher. Elle se met maintenant à soigner Beregorn, avec une dextérité étonnante.

Mon regard est attiré par deux marques sur son cou, deux trous plus précisément, deux canines qui se sont enfoncées il y a peu dans sa chair. Elle n’est donc vampire que depuis très peu de temps. Elle a été mordue dans ce village, ainsi il y a quelqu’un quelque part qui se ravitaille et nous sommes son garde manger.

Je pense à nouveau à Ankoku. Lui aussi est attiré par le sang mais je suis sûre que ce n’est pas lui qui a posé sa bouche sur son cou. Il n’a pas les canines assez pointues pour cela. Je me concentre sur les faits et geste de la nouvelle venue pour essayer de chasser les images qui s’incrustent dans mon esprit. Il m’a fait souffrir, et je continue à ne penser qu’à lui.

La femme vampire semble perdue, elle dit ne se souvenir de rien. Je regarde Mael et Angeline d’un air interrogateur. La connaissent-ils eux ? Peuvent-ils l’aider à se rappeler ?

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

J’entre dans la pièce avec ma discrétion habituelle.. La porte se fracasse sous la violence de mon coup de pied.

Dragonnia… je te sens… ton sang…

Elle est la, Sherilane.

Je marche au milieu de la pièce, je me fiche des autres, je ne me méfies même pas. Apres tout, que peuvent-ils contre moi, je suis déjà mort.
Je bouscule Dragonnia, puis, je me retourne, reviens vers elle et lui glisse à l’oreille : « Toi. Je te veux… »

Je m’éloigne d’elle sans quitter son regard et rejoint Sherilane.

Que fais-tu avec ses humains ! Vas-tu continuer à nous humilier à ternir le sang de notre lignée, qui coule dans tes veines !

Je m’affaire à soigner de mon mieux le blessé. Je sens les regards sur moi, mais je n’ose lever les yeux vers eux, ne sachant pas s’ils m’accusent, me prennent en pitié, ou me remercient en silence. Je profite de cet instant de calme pour me préparer à la suite. S’ils ne me répondent pas, s’ils ne peuvent ou ne veulent m’aider à savoir, je quitterai cette pièce. Rien de bon ne pourrait alors s’y produire.

Tout à coup, j’entends un chuchotement. Cette voix, elle m’est familière. Oui ! Je connais celui qui parle !
Je le regarde s’approcher sans le voir vraiment, sourire aux lèvres. Quand je discerne enfin les traits tirés de son visage, je reconnais celui que j’ai voulu fuir peu de temps avant. Il m’a retrouvée. Et il hurle, m’écrase de son regard.

La lignée... Le sang... Tes veines... Ces mots se bousculent dans mon esprit tourmenté. Je suis des leur, je le sais, mais ne veux l’admettre. Pourquoi? Il est toujours plus simple d’accepter sa condition plutôt que de la combattre sans cesse... Mais je ne continue pas ma réflexion. Un hurlement bestial, un feulement strident vient fendre le vide de mon âme.

Ont-ils entendu mon cri de douleur? Etait-il réellement intérieur? La douleur, elle, est bien réelle. Comme si quelque chose tentait de faire repartir mon cœur arrêté. La voient-ils, cette marque qui s’illumine, sur ma poitrine? Défigurée par la souffrance, inerte, je les regarde, cherchant toujours de l’aide, des réponses…

Vampire Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 09/05/2006

J'entre dans la pièce à la suite d'Alakian, un peu déconcertée d'avoir été si vite abandonnée, si près du but...

Mais il n'attend rien pour attendre ce Alakian, et un jour, il goutera aux plaisirs en ma compagnie.

Nous arrivons dans cette pièce, je me souciens de ces doutes qui m'avaient anéantis, de cette tristesse qu'il y avait en moi lors de ma première visite.

C'était il y a quelques heures, mais je n'avais pas eu vraiment le temps d'y jeter un oeil.

Des humains dans la pièce...Ils semblent préoccupés, je ressens des ondes bizarres dans cette pièce, que s'y passe t-il vraiment?

Shérilane ressemble à un esprit en proie au doute, elle ne semble plus vériatblement humaine, mais pas non plus vampire, que lui ont-ils fait?

Peuvent-ils faire la même chose avec Alakian ou moi? Pour la deuxième fois, mes doutes me reviennent.

*Tandis que la vampire panse ma plaie avec une habileté hors du commun, je tente de vérifier mon équipement. Tout est là, il ne manque que ma cape, mais cela je m'en moque. Je me retroune et adresse un sourire à la jeune vampire qui semble plus sympathique que ceux de sa race.
La porte vole alors en éclats. ceux de sa race... en voilà deux spécimens, dont celui qui m'avait mit dehors à la chappelle.*
"Ca tombe bien, j'ai une revanche à prendre. Et ce coup ci, j'ai l'attirail qui faut!Encore que... Non, ca ne servirai à rien de nous battre, n'avons nous pas un objectif commun?"
*Je me lève, péniblement. Le vampire, suivit d'une autre femelle vampire, apparament sa compagne, s'approche de dragonnia.*

Laisse la tranquille, elle reviens à peine parmi nous, tu va pas nous la reprendre!

*Il se dirige ensuite vers ma bienfaitrice, et lui adresse une phrase sur un ton très sec
Que fais-tu avec ses humains ! Vas-tu continuer à nous humilier à ternir le sang de notre lignée, qui coule dans tes veines !
Je m'approche alors de lui. Ma blessure me fait un peu mal, mais je pense que ca ira. Je me place juste devant son visage, et le toise. Sans le provoquer, comme le signale mon épée qui est au fourreau*
"Excusez moi, mais de quel droit venez vous troubler l'ordre qui régnait ici? Vous souhaitez nous rejoindre, ou simplement agrandir votre... harem? Toujours est-il que vous ne toucherez à aucune personne présente ici, surtout pas la jeune femme *je désigne dragonnia*. Nous ne vous voulons aucun nmal, tant que vous, vous ne nous touchez pas. C'est du donnant donnant.
*Je fais une petite pause, puis reprends mon discours*
"Vous combattez l'Ombre, je me trompe? Nous avons nous même le même objectif. Pourquoi ne pas tenter d'unir nos forces? Il est évident que nous vous, ni nous n'arriverons à la vaincre seuls. Et même si vous vous croyez supérieurs, vous savez qu'un démon de cet accabit peut vous défaire plus que facilement, si vous y allez seul! Alors, qu'en dites vous?"

Dragonnia, Beregorn et toi, Angeline. Tous, n’aspirons qu’à quelques instants de repos, de sérénité pour récupérer, panser nos plaies dans nos corps, dans nos cœurs. Quand vient le visage si pâle de la jeune vampire, celle qui hurlait sa faim ici même. Elle me bouscule, puis me menace un doigt accusateur, m’accuse d’avoir voulu effectuer un quelconque rite impie. Je recule, plus près des deux jeunes femmes dans mon dos, et me laisse glissé à mon tour au sol, dos contre le mur. Je laisse là s’exprimer mon organisme, mon esprit épuisés.
Je ne comprends pas Beregorn qui demande qu’on lui offre le supplice d’une torture, cette jeune femme, prédateur de nos essences vitales qui protège cet être et semble ignorer les évènements précédents, Dragonnia effrayée, qui ne le serait pas… Je n’ai plus la force, je ressens une profonde langueur. Plus profonde encore quand apparaît le fanfaron affublé de deux canines hypertrophiées et sa compagne. Ils recommencent leur manège, menace Dragonnia, Beregorn tente une dernière médiation. Je me sais en sécurité, Angeline à mes côtés.

Dans un pouffement…
Décidément, rien ne nous sera épargné. Toi la brute, comprend ceci, nous sortons d’un affrontement qui nous a opposé à la fille de l’Ombre, nous en sommes sortis victorieux en quelques sortes.
J’affiche un fin rictus, sans joie, un peu las de toutes ces chamailleries…
Si tu souhaites l’affronter, seul, vas-y ne te prive pas.
Ma main l’invite courtoise, presque obséquieuse, vers la sortie.
Sinon fait appelle aux reliquats de comportement sociaux qui reste dans cette enveloppe putride et baisse d’un ton, ton arrogance.

Je me redresse péniblement.
A toi de voir…
Je souris à pleine dent.
Mais Irène sera notre seule chance de revoir la lumière du jour.
Lui lance un regard presque amusé, puis soudain devient très sérieux, le sourire s’en va… Le temps de la plaisanterie est fini.

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Je me retourne soudain, surprise. La porte vient d’exploser radicalement, fracassée par l’entrée soudaine de celui qui semble être le chef des vampires. Il est suivi d’une autre de ces créatures, tout aussi blafarde que ses congénères.

Sa suffisance, son regard mauvais, tout me répugne en lui. Il s’approche de moi et me bouscule. Je suis aussi insignifiante à ses yeux que la poussière qu’il a soulevé suite à son entrée remarquée. Je ne résiste pas à la poussée, l’invisibilité me sied bien en cette minute précise.

Il s’approche de Sherilane mais s’arrête dans sa course au bout de quelques pas. Son visage, lorsqu’il se retourne, me fait blêmir. Je dois à cet instant ressembler à l’une des leurs. Je viens de reconnaître son visage, il a changé, mais je sais que c’est lui. Alakian… Celui qui m’a renversé son verre de vin, celui qui … non ce n’est pas possible. Il n’a pas pu changer autant.

Il revient vers moi, se penche et me glisse à l’oreille quelques mots. Je le regarde s’éloigner. S’il croit un seul instant que je me laisserai faire il se trompe. Mon sang est à moi. C’est quoi cette manie dans ce village de voler le sang des autres. Cette obsession de tous autour du sang commence à être malsaine.

Je soutiens son regard lorsqu’il s’éloigne pour parler à Sherilane. Ses mots sont cinglants. Je n’arrive pas à le quitter des yeux. Il faut que je réagisse pourtant, je suis clouée sur place. Les voix autour de moi me parviennent dans un épais brouillard, mes yeux ne voient que lui. Juste tourner la tête, il faut que j’y arrive.

Ils m’ont laissé faire. Peut être ont ils pensé que ses gestes envers le guerrier blessé étaient malveillants, mais ils ne l’ont pas empêché d’intervenir. Et maintenant, il se relève. Il fait face à Alakian. Alakian… Je sais son nom. Et Laylena, j’ai tellement envie de me jeter dans ses bras, pour qu’elle me protège. Mais dans son regard, je ne trouve pas le réconfort que je cherche. Il y a de la pitié, ou quelque chose de ce genre. Pourquoi?

Une des femmes attire mon attention. Celle à qui Alakian a parlé, en entrant dans la pièce avec fracas. Dans ses yeux, les mêmes doutes que dans les miens. Me rapprocher d’elle pourrait être une solution, ou empirer nos cas… Je la regarde, fixement, comme pour lui prouver toute ma compassion. Mais la comprendra t’elle, vu nos différences?

Peu importe. Je ne peux pas rester plus longtemps ici. Un affrontement se prépare, et ce à cause de moi. Des paroles attirent mon attention. Un autre homme, sans blessure apparente, mais qui semble vraiment mal en point, s’adresse à Alakian.

Ne le provoque pas, pauvre fou…

Il reste deux fioles par terre. Je les ramasse et me relève. Je me rapproche de celui qui tient tête au vampire. En une fraction de seconde, je débouche la fiole, et lui en fais boire le contenu, en ouvrant et maintenant sa mâchoire d’une main ferme.

Tu te sentiras mieux. Cette potion a de grandes vertus. Des légendes en ont déformé les effets. Certaines parlent de Gaulois, un peuple barbare, qui en prenaient pour décupler leur force… Foutaises!

Voilà que je perds du temps à raconter des futilités… Gardant en mémoire le nom d’Irène, je sors de la pièce, bien décidée à trouver cette personne, sensée être la clé de tout.

(suite: la salle du trone)

Les vampires affluent.

Je suis d'un oeil déconcerté l'échange de Beregorn et de la morte-vivante. Elle semble désorientée, perdue, elle bascule entre sa nature et un reste de doutes qui n'ont leur place que dans un coeur humain, un coeur vivant. Peut-être n'est elle pas entièrement des leurs... elle n'a pas un geste pour porter à ses lèvres le sang de Beregorn.

Puis les deux autres font irruption dans la pièce, Alakian avec son arrogance obscène, la femme derrière lui, lisse, pâle et fuyante comme un morceau de soie fine. Et bien entendu, il apostrophe son monde, et bien entendu il fait étalage de sa puissance vampirique et de son mépris nombriliste pour tout ce qui n'est pas lui et sa petite cohorte de femelles soumises. Il s'approche d'abord de Dragonnia, et le trouble de la repentie redevient palpable. Interpellé par Beregorn, et ensuite par Maël, il va sortir de ses gonds, évidemment...

Ces querelles incessantes me dépriment et me fatiguent. Quand donc comprendra-t-il, ce suceur de sang sans cervelle, que nous avons un ennemi autrement plus terrible que lui à vaincre, et que, comme par hasard, cet ennemi le menace également ? Je désespère de lui faire entendre raison. La générosité de Maël, la froide raison, les suppliques, rien n'y a fait. Que reste-t-il ? Eh oui. Une fois de plus la force devra parler. Et ça me désole d'en être l'instrument...

Je m'avance aux côtés de Beregorn et de Maël, qui vient d'ingurgiter, surpris, le contenu d'une fiole administrée par la vampire. Je ne sais pourquoi, mais son incertitude est pour moi un signe qu'elle est digne d'une certaine confiance, du moins pour le moment. Je le surveille du coin de l'oeil, néanmoins, comme je m'arrête entre eux deux. La main sur la garde de l'Epée. Je sens la chaleur qui émane de la lame enflammée. Elle brûle d'en découdre. Pas moi...

Avec plus de lassitude que d'enthousiasme, je dénude quelques pouces d'acier rouge. Cela a suffi la dernière fois... Voyons si celà les rendra un peu plus réceptifs à la discussion. Si du moins ça arrive à le rendre un peu moins insupportablement fat, ce sera déjà ça de gagné...

La presque-vampire se détourne et s'enfuit. Voici qui va faire bouger Alakian. Ou il la poursuit, ou il tourne contre nous sa colère. Froide, attentive, j'attends son prochain geste.

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Au bout de quelques instants, je détourne mon regard d'Alakian et suis des yeux la vampire qui a soigné Beregorn. Elle administre à Mael une de ses étranges potions puis quitte la pièce. Je vois alors briller la lame qu'Angeline s'apprête à brandir contre les vampires.

Je ne peux pas les laisser s'entretuer. Je me réveille de ma léthargie et m'interpose entre eux, tendant les bras pour défendre Alakian de mon corps et crie comme une furie.

Non, Angeline ! Ne fait pas ça !

Arrêtes !

Je me tourne vers Alakian et m'approche lentement de lui. Ses yeux ne sont plus humains, son visage est plus dur. Je tend ma main et touche sa joue du bout des doigts. Sa peau est si froide ! Mes doigts voyagent sur son visage, descendent sur sa carotide, mais ne trouvent pas de pouls.

Je murmure tristement, plus pour moi que pour lui.

Tu n'as donc plus rien d'humain.

Je me retourne enfin vers la femme vampire, sa favorite sans aucun doute. Il suffit de voir comme elle me regarde pour s'en rendre compte. Je recule les fixant tous les deux tour à tour, jusqu'à toucher le mur qui arrête ma fuite.

Je m'apprête alors à assister à la confrontation. Quelque soit l'issue du combat, j'aurai perdu.

Je me souviens de Dragonnia, au début. Je me souviens du banquet à la maison du maire, quand, assise aux côtés d'Alakian encore vivant, elle nous a offert les seuls sourires que j'ai vu sur son visage. Elle craint pour lui. Je comprends. Et s'il fallait une preuve de son retour du monde des ombres, cette crainte pour lui, sa peine, sa compassion sont bien plus qu'il n'en faut...

Ca me serre le coeur. L'image d'Alakian, pâle mais en vie, se superpose au visage blafard du vampire. Je me souviens de l'homme maladroit, un peu touchant, qui renversait son verre sur la robe de la demoiselle dans une taverne il y a des siècles. Il a changé. Tout comme moi. Son changement est-il pire ou meilleur ? Qui suis-je pour en juger ?

Cependant il faut qu'il cesse ses menaces et ses provocations constantes et inutiles. Nous avons une tâche à remplir. Ensemble.

- Ne craignez rien. Je ne veux blesser personne, si je peux l'éviter. Ceci est le garant d'une certaine sécurité pour nous, rien de plus... Si Alakian cesse ses agressions, cette lame restera sagement au fourreau.

Je soupire. Tout ceci est épuisant, cette lutte constante... Avec un maigre sourire je fixe Dragonnia.

- Si vous parvenez à l'en persuader, vous nous aurez rendu un fier service... Nous avons déjà essayé à peu près tout pour le dissuader de nous harceler, mais peine perdue...

Je me souviens également de la voix mentale, insidieuse, qui s'était glissée en moi, en Hombeline...

- Mais méfiez-vous de lui... dans un souffle.

Succube Nombre de messages : 258 Age : 72 Date d'inscription : 09/05/2006

Angeline m'explique ce que je ne veux pas croire. Alakian est devenu mon ennemi, notre ennemi à tous, au même titre que l'ombre. Nous devons donc lutter d'un côté contre un être spectral qui a un pouvoir absolu et de l'autre contre une bande de vampires dont le chef est ... Pourquoi faut-il que ce soit lui ? Le seul qui ait réussi à me faire oublier pour un temps ma misérable condition.

Angeline semble croire que je peux réussir là où tous les autres ont échoué. Peut-on convaincre quelqu'un qui n'a plus aucun sentiment humain. Et pourtant, je suis bien revenue du monde des ténèbres alors pourquoi pas lui ?

Mon regard se pose quelques instants sur Mael. Je réfléchis à ce qu'il m'a dit dans la chambre du pendu et tout à coup, je sais ce que je dois faire. Je ne sais pas si ça marchera mais je dois essayer.

Je me décolle du mur protecteur et marche lentement vers Alakian en le regardant dans les yeux à la recherche d'une étincelle, un rien qui me dirait que quelque part, derrière ce masque, il y a encore une parcelle de vie. Mais je n'y vois rien, rien du tout.

Je continue à m'approcher jusqu'à être si proche de lui qu'il pourrait juste en se penchant m'insuffler son soufle de mort. Je pose ma main sur son bras droit et lui parle.

Alakian... Nous sommes pareil toi et moi. La vie n'a jamais voulu nous sourire. Moi aussi j'ai cru que la puissance serait le moyen de sortir de mon insignifiance mais ce n'est pas la bonne solution.

Tu te sens plus fort, tu as juste perdu tout ce qui était bon en toi ... tout ce qui faisait de toi un être humain, capable d'aimer et d'être aimé. Jamais plus tu ne riras, jamais plus tu ne pleureras...

Tu peux encore changer en utilisant ta nouvelle puissance pour nous aider.

Nous avons besoin de toi Alakian. Cette ombre .. aide nous .. à la neutraliser.

Les derniers mots ne franchissent pas ma gorge noyée de larmes. Qu'importe. A quoi cela aurait-il servi de lui dire que je l'aime.

Je baisse les yeux et me dirige vers la porte. Inutile qu'il me voit pleurer. J'ai échoué, ses yeux sont restés de glace.

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

Les uns me menacent de leurs paroles, les autres de leurs lames, mais qui sont-ils, pour oser défier la meute ! Je sens Sherilane s’éloigner de moi, même Laylena, je peux ressentir son trouble et ses doutes.

La colère s’empare du peu de raison qu’il me reste, le peu d’humanité s’envole avec cette rage qui me gagne, s’empare des mes instincts bestiaux, maintenant je suis prêt à détruire quiconque osera s’approcher une fois de plus de moi ou d’une de mes compagnes.

Pourtant… le malaise me vrille l’estomac, brûle mes pensées et je doute, oui je doute.

Maudite épée !

Je recule…

Dragonnia me parle. Elle est redevenue elle-même, une humaine sans grande valeur, fragile et faible ! Mais sa voix pénètre l’animal, il se replie, recule encore, refuse, essaye de briser ses chaînes et le peu d’humanité qui subsiste en moi s’anime à nouveau.

Je regarde sa douceur, j’entends ses mots qui réveillent d’anciennes émotions. Pourquoi !

Ne me regarde pas ! Cesse de parler ! Je ne suis pas comme toi, je ne suis pas comme eux, je ne suis pas un faible et je refuse ces faiblesses dont vous vous affublez !

Eloignes-toi de moi ! Je ne veux plus t’entendre !

Je ne peux pas rester auprès d’eux et tant que Angeline possédera cette épée je devrais fuir ailleurs.

Avant de partir je m’approche de Dragonnia, je lui dis quelques mots que personne n’entendra et je recule, je fuis, je sors de la pièce, loin de cette magie et de cette épée.

Hrp/ suite le haut de la tour, pour un petit duo avec drago si elle l'accepte

Etrange marée non-humaine, les vampires affluent et refluent au gré des courants. J’ai des vertiges, étranges oscillations, j’ai l’impression que mon être tout entier est en pivot, pris dans un irrémédiable roulis. Le goût âpre du breuvage alcoolisé tapisse mon palais. De la langue, j’essaie d’en retirer tout le dépôt ou d’en raviver la saveur, je ne sais plus trop.

La femme, vampire au comportement si imprévisible, m’a fait ingéré je ne sais trop quoi et s’en est allé. Läylena reste en retrait, observatrice muette, elle observe, silencieuse, la scène, ne bouge pas d’un cil.

Alakian, lui demeure égal à lui-même et à sa nouvelle condition, arrogant, il écoute. Sa colère semble faire bouillir son sang pourtant si froid, seules les paroles de Dragonnia provoque en lui un trouble, un émoi. Il fuit.

Je force mon esprit à rester accroché à cette réalité, ne pas fermer les yeux voilà ce qui compte… Puis, une gifle de conscience me secoue, je sens les sueurs froides me quitter, le fil de mes pensées s’accélère progressivement. Je reprends pied, me détends, laisse échapper un soupir.

Il ne reste plus qu’un seul spécimen de caïnites mais elle ne semble pas résolument pas agressive. J’enroule mes bras autour d’Angeline, pose ma main sur celle qui tient la garde de la lame, et repousse l’arme dans son fourreau. Je presse contre son dos, l’entourant, la choyant. Laisse un instant mon souffle courir le long de ses omoplates, j’emprisonne le fragrances de sa peau. Je dépose un baiser aux lèvres voraces sur le blanc de sa nuque, provoquant au passage un frisson délicat.
Mon regard va à Dragonnia, à Läylena, à Alakian qui s’éloigne… Ont-ils eu le bonheur de connaître ce sentiment qui m’anime, un jour, une heure, une seconde même ?

Je les plains tous autant qu’ils sont, chacun est venu à la recherche de quelque chose ici, peu ont eu ce qu’ils espéraient. J’aimerais tant que tous éprouvent le même bonheur, la même plénitude que moi en ce moment. Qu’ils partagent ce désir de hurler au rythme du tressaillement de mon cœur, cette sérénité, cette certitude désormais optimiste. Je souris simplement, mon visage se pelotonne contre le tien à la manière des félins.

Tu nous as encore sauvé… Je t’aime.

Paroles lâchées pêle-mêle. Mon cerveau, mon cœur, je ne sais qui parle, peut-être bien les deux.

*Alakian n'avait pas su résister a l'épée d'Angeline. Elle commence à porter très bien son om, car sans elle, cela aurait tourné en bain de sang. J'observe Alakian furieux, qui nous méprise, encore une fois, avant de murmurer quelques mots à dragonnia, et de s'en aller.
Je soupire, fortement, et m'écroule sur le sol, je m'assoeit contre un mur. je ne suis qu'à moitié satisfait du résultat: si le carnage a été évité, si nous avons réussi semble t-il à faire douter Alakian, il n'en reste pas moins un vampire qui refuse de s'alleir à nous. Et qu'a-t-il pu bien dire à dragonnia? Elle nous a rejoint depuis si peu... le doute règne encore en elle, ca se sent, et je redoute le fait qu'elle n'accepte de rejoindre Akalian dans sa condition. Mais je tiens ma langue, ne prononce aucune parole, me contente d'observer.
Maël enlace Angeline. Ces deux là semblent avoir trouvé un sérénité provisoire.
Tant mieux, leur moral n'en sera que meilleur!
Dragonnia semble douter. Mieux vaut la laisser réfléchir, qu'elle retrouve ses esprits.
Et qu'est donc devenue la jeune vampire qui m'a aidée? J'aimerais pouvoir lui dire merci, même si c'est une vampire.
Mais si elle découvrait... ca ne serait ni bon pour elle, ni pour moi.
Moi aussi, je doute. je doute de ce qu'il peut nous arriver. Je doute de la manière dont je vais ressortir de cette histoire. Tôt ou tard, il faudra le leur dire. Que vont-ils alors penser de moi? Mon visage devient dur, mon regard se perd dans le vide, je fixe le sol, comme si un point imaginaire avait capté mon intention...*

Iréne avait longuement parlé a Myky, elle avait besoin d'elle et de ses pouvoirs... Myky fut d'abord quelque peu effrayée en sa présence mais au fil de la discussion Iréne arrivait a la rassurée, a l'apaiser...

Elle avait décidé de l'épaulée, il ne lui restait plus qu'a remplir sa première mission... convaincre la meute...

Elle sortie de la bibliothèque, s'arrêta un instant et écouta le silence... au loin des voix qu'elle connaissait bien Alakian..

Beregorn lui même qui lui avait promis protection dans la cuisine de l'hôtel...
Elle sentait également d'autres personnes comme Läylena, et la jeune femme qu'elle avait sauvée des cachots... Il s'était passée tant de choses depuis...

La jeune sorcière avait peur... Allait il lui faire confiance ou ne regarderaient ils que sa nouvelle apparence...

Elle poussa doucement la porte au même moment Alakian sortait de la pièce, elle le regarda une fraction de seconde, quelques chose avait changer...

Je te verrais plus tard Alakian... lança t elle dans un léger murmure...

Elle pénétra doucement dans la pièce, regarda une a une les personnes présente, et s'approcha de Beregorn...

-Comme on se retrouvent...

Non, le moment n'est pas encore venue de se reposer... Un clou chasse l'autre, un vampire sort, une autre rentre. Pas de doute, la peau blème, les gestes souples avec un rien de lascivité... A présent je les reconnaîtrai toujours au premier coup d'oeil.

Celle-ci ne semble pas très agressive... Mais sait-on jamais ! Mieux vaut rester sur mes gardes... J'aurais tant voulu prendre le temps de savourer les mots glissés à mon oreille, si doux, et la chaleur du baiser de Maël. Mais non. Pas encore.

Je prends quelques secondes pour un bref regard, un effleurement de mes lèvres, un sourire un peu piteux, un murmure...

- Bientôt...

Puis je rive à nouveau mon attention sur les deux femmes non-mortes. L'Epée est retournée au fourreau, sous la pression de la main de Maël. Qu'elle y reste, pour l'instant. Le plus menaçant de la bande est parti, troublé, furieux. Je donnerais cher pour savoir quels sont les mots qu'il a adressé à Dragonnia. Pourvu qu'il n'ait pas essayé sur elle ses charmes maléfiques. Comment savoir ?Je ne peux me permettre de détourner mon attention. Peut-être...

Je me tourne à demi vers Maël. Des yeux et d'un coup de menton, je lui désigne Dragonnia, restée immobile, les bras pendants, après le départ d'Alakian. Un autre murmure...

- Ensorcelée ? Ou pas ? Qu'en dis-tu ?

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