Petite aventure de fortune au pays de cocagne

Ad'Min Nombre de messages : 188 Date d'inscription : 05/06/2005

Voila un moment que je ne suis pas passé dans ce coin, l’auberge espagnol, dernier repaire des soûlards et des têtes de bouse malfamées, mais ma route est toujours trop longue et je suis toujours assoiffé.
La où ailleurs, la bière sera au rendez-vous ici, plus qu’ailleurs, je vais donc poser mes groles dans ce lieu de perdition, sous peine de perte et de fracas, c’est ici, que je finirais ma journée et si les rencontres sont d’un hasard heureux, c’est ici que la nuit emportera mes aises.

Je pousse la porte déjà bien amortie et j’entre dans ce que je qualifierais d’endroit franchement pas accueillant, mais presque.

A vue de nez, le comptoir, un taulier patibulaire, deux ou trois vilains bourrés et une petite nana toute en cheveux flamboyants. Une pensée lubrique me traverse instinctivement l’esprit coquin, que je chasse de trop de soif en retard et malgré sa présentation délicieusement croustillante.

Je pose mes aires délicates et un peu las d’une longue marche, sur un tabouret, au coté de la jeune espiègle d’un premier point de vue. Je réclame au taulier ce que tout bon client prêt à la débauche éthylique serait prêt à s’enfiler, une bière.
Comme à l’accoutumé d’un habituel assoiffé, j’en commande une deuxième, puis une troisième et ainsi de suite, de bières en bières, de chopes vides en chopes pleines, de l’état de sobriété à celui d’ivresse débutante, je me retrouve enfin, soigné de la soif, pour un temps seulement.

Pour le coup, après avoir bu pas mal de coups, je commence à trouver le temps qui passe, un peu long et ennuyeux, je regarde d’un œil attentif, les alentours de comptoir afin d’y trouver matière à tromper l’ennui qui me gagne.

A part la gueule à se pendre d’ennui du taulier et celle tout aussi affligeante des quelques pochards qui semblent tenir le comptoir plus que s’y accouder, rien de passionnant et qui mérite de relever l’attention et encore moins m’ôter l’ennui du verre vide.

Sauf…. La petite espiègle d’à coté qui semble mieux tenir sa langue que son verre de mauvaise alcool…

Je devais être assoiffé au point que je n’imaginais pas, je n’avais même pas fait attention à sa tenue, enfin si on peux appeler ça une tenue ; joliment fait de ses seins qu’elle avance avec arrogance et d’un simple morceau de tissu pour simple jupette, voila de quoi faire une entrée en matière non dénué d’intérêt.

Je me rapproche discrètement sans faire valoir plus que ça, traînant tout aussi discrètement le tabouret sous mes airs, sans le moindre bruit, sans la moindre intention dévoilée, jusqu’à me retrouver le nez collé dans l’arrogance de celle qu’elle présente généreusement.

Cette petite péripétie faite, sans bien évidement lâcher mon verre de ma main, j’adresse au taulier moche comme un pou et aimable comme son cousin le morpion, la requête de servir un verre de bière à la petite dame aux seins nus et tout en mesure, j’adresse par la même en guise de présentation un distrait :

- vous habitez chez vos parents ?

Nouveau Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 24/09/2005

Hu?! Alerteeeeeeee Tarlouze en vue !

Calmes toi Maurib' ! t'es dans une taverne et en plus tu as oublié ta massue au fort triple buse !!!

Un mage, il ne manquait plus que ça dans cette taverne remplie de soiffards tout aussi aimable les uns que les autres. Maudit soit Krom ! j'aurais mieux fait de rester au fort à cuver ma bière naine bien meilleure que cette piquette sans goût que me sert généreusement et gratuitement le patron sans voix devant mes atouts.

Je sirote tranquillement mine de rien, lorsque le mage en robe bleue s'installe à côté de moi. D'un coup d'oeil de côté, je l'observe boire coup sur coup, verre sur verre, cet alcool juste bon à récurer les crânes.

Qu'est ce qu'il est vieux ! Je crois que c'ets bien la première fois que vois quelqu'un d'aussi âgé et dégageant quelque peu une odeur de... une odeur de... arf j'arrive pas à mettre un nom sur cette odeur ! bah une odeur de vieux quoi !

Mon analyse terminée, je replonge mon nez dans le verre, lorsque je sens qu'il se rapproche de ma personne. Je me crispe involontairement, sers mon verre de mes deux mains jusqu'à en faire blanchir mes phalanges. Et surtout je me retiens de lui envoyer une réplique acerbe. Je me méfie des tours de passe-passes de ces mages !

Argh mais qu'est ce qu'il fait la tête dans ma poitrine ? c'est sensé hypnotiser les mâles pas les rendre plus entreprenant crediou !

Retiens-toi maurib' ! T'es une barbare mais une barbare avec un minimum de cervelle et tant pis si elle n'a la taille que de celle d'une cocatrix.

"Vous habitez chez vos parents ?" me lance la vieille peau de mage après s'être redressé et surtout... après avoir enlevé son appendice nasale de mes attributs !

Je le regarde avec des yeux ronds, soulagée qu'il ai fini sa mini inspection, mais regrettant que celui-ci veuille entamer une discussion. mais qu'est ce qu'il me veut bon sang de Krom. Il y assez de monde de présent dans cette taverne pour enagager la conversation.

Je me retourne vers lui, l'air furibond, car à sa question, il me prend pour une gamine.

"Grrrr. Je suis plus une gamine !!!!! Je suis une barbare louant Krom qui vient de fêter ses 18 ans ! Si j'habitais encore chez mes parents, ils ne me laisseraient surement pas venir dans cette auberge, alors que des mages lubriques y trainaillent !".

Ma réplique cinglante achevée, je repousse le verre offert par monsieur "long nez", le fusille du regard avant de lui lancer un "Je suis pas une de catin. Tu t'es trompé de lot ma tarlouze !".

Enervée, je descend de mon tabouret, et file à une table de libre, sans oublier de prendre mon verre de piquette au passage, afin de m'éloigner de cette personne dont j'ai envie de fracasser le crâne. Rhalala j'aurai dû prendre ma massue. Si c'était pas un mage, il y a longtemps que je lui aurai fait sa fête...

Oulaaa... ce breuvage est peut être infecte, mais qu'est ce qu'il tape au système. Oh lala le plancher tangue... Arghhh le plancher se rapproche drolement vite... Je crois que...

VLAAAAN !

... je suis à terre. Maudite piquette !

Ad'Min Nombre de messages : 188 Date d'inscription : 05/06/2005

Vieille peau ! J’ai pas trépigné du rêve la, elle me traite de vieux machin, la frangine ! Crénon, gamine, si t’étais pas une donzelle, je t’aurais bien transformé en crapaud baveux !

Elle se met à râler, à jurer comme un charretier, elle bats des ailes de colère, finalement, elle brasse beaucoup d’air dans cette auberge et pour pas grand-chose.

- Dis donc, gamine, c’est quoi ce langage et puis, qu’elle est ce dieu que tu nommes avec hargne !

A peine repoussé mon verre, elle file rageuse vers une table, oscille un peu, vacille et se retrouve le cul sur le plancher. Voila ce qui arrive aux petites filles qui veulent jouer les grandes. Quand on tient pas la bibine, on boit du lait !

Grand seigneur et attendri par celle qui fait beaucoup de vent avec sa bouche, je termine mon verre et m’approche de celle qui côtoie le plancher des vaches.

Je ne lui tends pas la main, je sais qu’elle l’enverra se faire voir, je me contente de la regarder un moment, de reluquer gaiement sa poitrine rebondie et ferme de ses dix huit ans et sourire aux lèvres, sans attendre une insulte cinglante, j’empoigne son bras et la relève d’un mouvement qui la surprend, pour la balancer sur mon épaule, postérieur dirigé au plafond.

- Gamine, tu m’as traité de vieux et de tarlouze, je vais te montrer que ça ne rime pas forcément et plus encore, que tu devrais apprendre à tenir ta langue, qui devient boiteuse à force de grossièretés d’un autre age !

Elle gigotait de toute sa jeunesse, de toute la fougue du chien enragé, mais ça ne me dérange pas plus que ça, j’aime les amuses gueule et s’en est une de toute première classe.

Traversant l’auberge affublé d’un boulet juvénile et remuant, je pousse la porte et sors pour me diriger vers les chevaux, plus précisément, l’abreuvoir…

Je la soulève du haut de mes bras pour l’envoyer valdinguer dans l’abreuvoir, elle y atterrie en fracas d’eau sale, en ressort aussitôt la tête en crachant tripe d’eau et peste de plus bel, mais un peu penaude, elle se met à gindre et à pleurnicher…

--- RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT ---

Cariboux est mort avec son clan. Il est arrivé au banquet final, a rencontré Krom, son père, et s'est bastonné avec ses demi-frères. Puis, il a discuté un peu avec son papa, ce qui lui a pris quelques minutes. Voici leurs dernières paroles, visibles ici: http://www.silver-world.net/forums.php?action=showthread&id_thread=18711&id_forum=9

- Ah c'était bien papa!
- Appelle-moi Krom.
- Mais mais... t'es fâché?
- Ouais. Enfin non. Heu... ne m'embrouille pas! J'ai vu que tu avais encore un compte en banque bien rempli, sur terre.
- Bah ouais, c'est que la bière ne coûte rien là en bas, alors je savais pas trop quoi en faire.
- Et qu'est-ce qu'il va devenir maintenant que tu es mort?
- QUOI?! JE SUIS MORT?! Mais c'est pas possible! Faut faire quelque chose, appelle des secours, des infirmières sexy en porte-ja--
- **SBAFF** T'as fini de faire l'andouille?
- Heu voui pardon. Ben, j'y avais pas pensé, mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse, maintenant que je suis avec vous?
- Je vais te dire ce que tu vas faire! Tu vas retourner là en bas, et tu vas distribuer tout ce beau pognon pour qu'on achète des armes avec, pour que ta fortune serve la cause du chaos et de la destruction!
- Et de la bière?
- Et de la bière. Mais attention, pas question de donner ton magot à n'importe qui, il faut qu'il aille à des guerriers méritants.
- Ah ouais ah ouais ah ouais! Je vais organiser des concours, j'ai plein d'idées! Et après je pourrai revenir?
- Oui, mais seulement quand tu n'auras plus un sou, rien du tout, à part ce que tu portes sur toi.
- OK. Et j'y vais comment?
- Tu vas voir. Approche-toi du point de vue, ici. Tu vois la Terre tout en bas, très très très loin?
- Oui, c'est rigolo, je peux presque les voir se taper dessus, on dirait d--
-- **POUSSE** Bah va la voir de plus près.

--- FIN DU RÉSUMÉ ---

Kroooooooooooooooooooooooooooooooom!!! Mais t'es pas bien papa, c'est super haut, je... ah ben non tiens, c'est pas si haut... c'est de moins en moins haut... oooooh, je peux voir la terre! Et là, je reconnais cette région! Ha, et ça, c'est sûrement une auberge, qui se rapproche très très vite! Tiens, je peux même compter les tuiles du t**BARDOUF**

**CRAAAAAAC** Une grosse masse traversa le toit à la vitesse d'un crachat de dragon d'argent
**BROUF** La même masse percuta un lit pourri, et le fit voler en éclats
**BOUMMM** Le corps continua sa chute et pulvérisa le plancher
**BARDAFFFFF** Cariboux termina sa chute au rez-de-chaussée, dans des sacs de pomme de terre, inventant simultanément la purée-minute et la décompression rapide après une chute de plusieurs kilomètres. Il remercia malgré tout Krom de l'avoir protégé (sans ça, il serait mort à nouveau), mais regretta tout de même de ne pas en avoir profité pour inventer le parachute.

Il avait atterri dans la réserve, et la seule porte donnait sur l'extérieur. Pensant fêter son retour sur terre à grands coups de bière naine, il franchit cette porte et se dirigea vers la porte de l'auberge, lorsqu'il entendit crier derrière, du côté de l'étable. "Encore une bagarre de pochards, et sans moi", pensa-t-il, "j'm'en vais aller voir ça".

A l'instant où il franchissait l'angle du bâtiment, un personnage qu'il ne voyait que de dos jetait la fille en question dans l'abreuvoir. L'homme se retourna. Cette vieille tanche de Philéasfogg!

"Hé vieux sac, je t'ai connu de meilleure humeur, qu'est-ce qui te prend de balancer les filles comme ça? Et dans de l'eau en plus, t'es pas un peu fou? Il y a des tonneaux de bière, pour ça!"

Le mage avait l'air surpris de le voir. Normal, après tout, le barbare était supposé être mort. La fille se redressa dans son abreuvoir, ses cheveux trempés recouvrant son visage. Elle n'était vraiment pas à son avantage, avec cette tignasse collée au visage, et des brins de paille sur tout le corps.

Hôtesse du Manoir Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 05/09/2005

Rhaaaaa le mufle, me porter comme un vulgaire sac de patates et sans ménagement sur son épaule. une rafale de coups de poing martèle son dos, tandis que mes jambes essaient de s'allonger au maximum pour taper dans ses attributs rabougries.

Peine perdue, mon assaillant ne se laisse pas démonter, sort de l'auberge et sans aucun scrupule me jette dans cet abreuvoir puant.

Avalant une pleine gorgée de cette eau saumâtre je me redresse, cheveux plaqués sur le visage, crachant telle une baleine cette eau dégoutante en direction de l'auteur de cette bouffonnerie.

Hu ?! une voix apostrophe le vieux mage. Cette voix me dit quelque chose mais dans l'état d'énervement dans laquelle je suis, je n'arrive pas à placer un nom, un visage dessus.

De curiosité, je relève la tête, enlève de mes mains mes cheveux afin de dégager mes yeux et là... là... LA !!!!!

Un cariboux de chair et d'os se tient devant moi ! surprise ! ça j'ai de quoi l'être ! GRRRRRRRR !!!! Arf mais toujours aussi attirant tsssss !

Ma rage se détourne quelques instant de ce mage sans manières et se reporte sur celui qui m'a lâchement abandonné en se laissant mourir juste pour profiter des bienfaits du panthéon et de son "papa Krom" !

Enjambant l'abreuvoir, poings serrés, je m'avance furibonde vers le barbare miraculeusement en vie...

"Grrrr... Toi mon gaillard, tu vas rejoindre vite fait ton Krom de père ! C'est quoi ce bordel !!!! Ca fait trois ans que t'es mort, me laissant comme une vieille chaussette en poil de behemot tricoté par Mamie !!!! et là tu réapparais soudainement !!!! Grrrr t'es un homme mort pour la deuxième fois Cariboux de malheur !!!!!"

**BAAAAAAFFE**

La claque résonne méchamment dans le silence de la rue, tandis que je me retourne vers le mage et lui donne aussi à lui une claque retentissante pour l'affront qu'il a osé me faire !

** RE BAAAAAFFE**

La fille crache une eau à la couleur douteuse, et dégage d'un geste son visage de ses cheveux.

Mauribonde? Elle a changé de coiffure depuis tout à l'heure, quand je l'ai quittée au petit matin pour me préparer à ce que je pensais être ma dernière bataille. Dans l'obscurité de la soirée, elle semble différente... probablement parce qu'elle est trempée jusqu'aux os. La voilà qui vient vers moi, nullement étonnée de me voir revenir de parmi les morts. Si ça se trouve, d'ailleurs, elle ne sait même pas ce qui m'est arrivé, elle croit peut-être que j'ai abandonné le champ de bataille. Elle vient me parler:

"Grrrr... Toi mon gaillard, tu vas rejoindre vite fait ton Krom de père ! C'est quoi ce bordel !!!! Ca fait trois ans que t'es mort, me laissant comme une vieille chaussette en poil de behemot tricoté par Mamie !!!! et là tu réapparais soudainement !!!! Grrrr t'es un homme pour la deuxième fois Cariboux de malheur !!!!!"

**BAAAAAAFFE**

Mais... elle m'en a collé une! Ca va pas bien non?

** RE BAAAAAFFE**

Ah, celle-là par contre était méritée. Bon, maintenant un mot d'explication, elle a sûrement encore picolé, elle dit n'importe quoi.

"Alors d'une, avant de me mettre des baffes, j'aime qu'on commence par me dire bonsoir! De deux, t'es pas un peu cinglée, non? Je viens de me faire tuer, je me fais réexpédier sur terre pour distribuer mon argent, comme ça, gratos, et tout ce que tu trouves à faire c'est me coller une baffe? Et de trois, si tu ne veux pas que j'appelle Yzao pour te remettre la cervelle à l'endroit, tu vas gentiment aller te coucher, tu dérailles complètement. C'est quoi cette histoire de trois ans? Je ne te connaissais même pas il y a trois ans!"

Il marqua une pause, soudain interloqué. Il s'était sûrement tassé en tombant: Mauribonde pouvait presque le regarder dans les yeux sans avoir à lever la tête. Et de plus... non, ça c'est pas possible... elle avait plus de... de poitrine? Ca, c'était sûrement encore un coup d'Yzao pour la coller dans son lit, pas de doute!

"Heu... c'est à toi tout ça?" **pouet**

Ad'Min Nombre de messages : 188 Date d'inscription : 05/06/2005

Un moment je balance une dévergondée dans un abreuvoir, le suivant je vois un cadavre ambulant…

Je dois avoir bu sans compter suffisamment, moi…

Je regarde interloqué, les aboiements de la gamine et de l’autre brute qui se chipote le haricot quand soudain, je sens quelqu’un tapoter sur mon épaule, je me retourne m’attendant au pire, mais j’y vois le meilleur.

Savage tambourinait mon épaule et discrètement, me glisse quelques mots à l’oreille…

Géhenne !!!

Hop la…

Cheval… bourricot, emmène moi !

Gentes personnes, votre compagnie fut… surprenante, mais intéressante. Toutefois, je dois aller chasser le braconnier des enfers…

Suivant Savage dans sa course, je quittais un peu bourré l’auberge espagnole.

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