Les Catacombes

Ils marchent....
Puis soudainement, sans raison apparente, il court...
Il fuit ce qu'il ne sait maitriser, ce qu'il ne peut contenir...

Surprise, Jessaryn préfère l'immobilité à la course folle...
Sa main se détache de la sienne, et elle le laisse partir.

Ces catacombes sont grandes, mais le lieu est clos.
La sortie, c'est l'hôte, et elle sent qu'il n'est pas allé le chercher, pas encore...

Ses yeux désormais habituer à la pénombre, elle dicerne des formes.
Elle frissonne, des ombres se mouvent autour d'elle, elle ignore leur identité....

Au loin les voix s'éloignent... Elle soupire dans un "Tant mieux" distant.
Elle continue à marcher.... Lentement, un pas après les autres...
Elle sent crisser sous ses pieds, mais préfère ne pas voir ce qu'elle écrase.

Loin de tout être vivant, elle a froid.
Mais elle préfère ne pas s'attarder sur sa condition.

Elle doit le retrouver... les retrouver....

Aussi, elle accélère le pas, marchant avec agilité, elle évite tous les obstacles, sauf un, le fatal.

Sans prévenir elle trébuche, se retrouvant face contre terre, contre pierre.
Elle retient un cri de douleur...

Aieeeeeeee, saleté de noirceur !!!

Elle est trop fière pour hurler au moindre coup.... et avertir tout le monde de sa position serait une pure erreur.

Aussi, elle se redresse, et apose son dos contre ce qu'elle croit être une colonne de pierre suitante. Elle a mal, sa cheville...
Elle étend sa jambe douloureuse, tout en fléchissant l'autre.
Le contact des lames des poignards qu'elle garde aux cuisses la rassurent, un peu plus.

Encore un soupir, elle souffre, elle est seule, loin de toute aide...
L'hôte arriverait, il ne ferait qu'une bouchée d'elle.... Elle en a conscience....

Profitant de son immobilité passagère, elle décide de rendre la tâche de cette hôte plus ardu....
Ce profiteur s'est joué de tous, les manipulant à sa guise....
Ce serait plus dur pour elle.

Silence... elle pose sa tête contre le genou de sa jambe dressé, lentement, elle ferme les yeux et reprend conscience de tout, elle maîtrise... Savamment, elle ferme son esprit, le rend impénétrable par autrui. Elle se rend insondable, incontrolable par quiconque de "normal".
Dans un mince sourire, elle remercie l'Ancien qui lui avaitpassé tant de temps à lui apprendre cela.

Reprenant contenance, elle se releve, elle souffre de sa cheville, mais la douleur se doit de lui être supportable, elle n'a pas le choix....
Aussi, elle reprend sa marche. Il a fui, elle doit le retrouver, elle doit savoir pourquoi il l'a laissé, comme ça....

Ainsi, elle poursuit son chemin, chaque fois que son pied touche le sol, elle grimace de douleur, elle s'efforce de ne pas boiter et continue, inexorablement...

Ténébryss était fébrile, elle avait reçu une invitation adressée à « Ténébryss Démone Nymphomane ».
Elle fulminait de rage :
« Je suis une démone maléfique, pas nymphomane !!!!!!!!
Quel abruti a osé m’envoyer une sornette pareille !!!
Moi, nymphomane !!!! Mais quel toupet !!!
Je suis une mangeuse d’hommes, mais cuisinés bien saignants à la sauce de mouches pilées !
Il m’a énervée là ! Je ne vais pas y aller à sa surboum des Carpates ! »

Elle était surtout inquiète de savoir que la personne qui lui avait envoyé cette missive sache ce qui se cachait sous son apparence de guerrière barbare.
Car c’était grâce au pouvoir combiné de ses deux sœurs spectrales, Obscura et Darkness, avec lesquelles elle ne formait qu’une seule entité depuis qu’elle les avait étranglées avec leur cordon ombilical dans l’utérus de leur mère, avant d’éventrer celle-ci au moment de sa naissance avec ses cornes pointues de nouveau né, qu’elle passait pour humaine.

Cela faisait des jours et des jours qu’elle ruminait au sujet de cette invitation : Qui était cet hôte ? Et si c’était un piège ? Y aurait-t-il d’autres invités et qui seraient-ils ? Combien de temps allait durer son séjour dans ce manoir ?

Le temps passant, la date de l’invitation était bien expirée, mais qu’à cela ne tienne ! Elle irait quand même !

Le manoir était très loin de son auberge, ce qui allait la retarder d’autant plus.
Le moyen le plus sûr et le plus rapide était de renoncer à son déguisement qu’elle retrouverait une fois sur place et de reprendre momentanément son apparence naturelle.
Certes antropomorphe, mais avec des différences notables avec les humains :
Deux grandes ailes de chauve souris rétractables s’épanouissaient dans son dos à la musculature impressionnante, sa peau était verte et ses yeux rouges avec des pupilles fendues, ses mâchoires puissantes renfermaient des crocs aiguisés et ses mains étaient pourvues de longues griffes tranchantes comme des poignards, et enfin son front haut était orné de deux cornes pointues.
Elle prit son envol et après plusieurs heures, elle arriva en vue du manoir.
Elle se posa sur un petit pont japonais. Obscura et Darkness se détachèrent telles des ombres de son corps et entreprirent sa transformation en se modelant sur son corps de démone.
Personne n’aurait été capable de déceler à l’œil nu ou au toucher que cette fière guerrière vêtue d’une tenue de combat minimaliste en cuir bleu était une démone maléfique, soi disant nymphomane…

L’endroit était absolument silencieux aucun bruit ne se faisait entendre.
Une forte puissance obscure était palpable et mit Ténébryss mal à l’aise.
Elle se morigénera pour sa confusion passagère et décida d’aller jusqu’au bout.
Elle s’approcha de la porte d’entrée, et c’est au moment où sa main allait saisir le heurtoir, qu’elle compris que c’était une illusion et se sentit aspirer par un immense vide sous ses pieds. Elle chuta lourdement sur un sol humide qui lui semblait être celui de catacombes…

(Mon arrivée : voir partie manoir : arrivée au manoir)


Après sa longue chute, Keridil se releva, la tête lourde, comme si 50 nains étaient passés à côtés de lui. Il regarda autour de lui, il ne voyait presque rien, aucune lumière ne semblait venir de l'intérieur de ces tunnels. Un noir profond et impénétrable...
Une forme semblait bouger à ses côtés. Une personne ? Oui, c'est possible.
"Qui est là ?"

Pousser cette porte n’est pas la meilleure idée que j’ai pu avoir. Je me retrouve plongée dans un lieu sordide. La main gauche crispée sur mon épaule droite, j’avance avec prudence dans un couloir étroit. Je me laisse guidée par les échos de mes pas, car les voix se sont tues.

Affaiblie par ma blessure, des gouttes de sueur coulent le long de mon visage. J’ai du mal à me l’avouer à moi-même, mais si je ne trouve pas rapidement quelqu’un pour m’aider, je risque…

Trop fière, je rabroue mon esprit et continue à avancer. Soudain, un vague écho de voix raisonne dans le tunnel bordé de crâne. Reprenant du poil de la bête, je tente un timide « Youhou !!! », Espérant que ma voix me précèdera et avertira d’éventuels hôtes de ma présence.

"Youhou"
L'elfe avait clairement entendu une voix... Une voix douce et tendre qui coulait comme un calme ruisseau à ses oreilles. Une demoiselle, venant vers lui. Il trouverait enfin de la compagnie dans ces lieux sinistres qui semblaient abandonnés. Enfin, à première vue... Il vit approcher une ombre fine et délicate. Il voyait mieux maintenant que ces yeux s'étaient habitués à l'obscurité. Il dit d'une voix rassurée par la venu providentielle de cette personne...
"Je suis ravi que vous soyez là, je me sentais un peu perdu ici... L'arrivée ne fut pas trop douloureuse pour vous ? Moi, je l'ai bien senti passer."
L'elfe sourit en se massant le derrière.
"Au fait, je me présente, je m'appelle Keridil."

Enfin quelqu’un !!! M’habituant peu à peu à l’obscurité, je découvre le visage de mon interlocuteur. Grand et bien fait comme tout ceux de son espèce, il diffuse une aura de finesse et de grâce, le tout appuyé par des traits fins et de longs cheveux blonds.

Titubant à sa rencontre, je sers de ma main gantée la plaie sanglante. Visiblement je ne suis pas la seule à avoir été mal reçu dans les lieux.

Mon nom est Savage…

Je suis incapable de dire plus, car un nouveau flot de douleur vient se diffuser dans mon bras. Je crispe mes doigts sur le morceau de charpente enfoncé dans ma chaire, mais la douleur se fait plus forte et me laisse pantelante et épuisée, incapable de me libérer de mon entrave.

Tombant un genoux à terre, je jette un regard épuisé à mon compagnon d’infortune. Ce n’est pas dans mes habitude de paraître aussi faible aux yeux d’un étranger, mais là la survie l’emporte sur l’orgueil.

Pour l’amour du ciel, arrachez moi ce truc que je puisse au moins panser la plaie…

Ténébryss se releva en s'époussetant. Heureusement pour elle grâce à sa vision démoniaque elle y voyait comme en plein jour, alors qu'il faisait noir comme dans un four.
Elle était effectivement dans des catacombes, des crânes et des ossements gisaient ça et là.
Dans un coin, elle avisa des torches et de quoi les allumer. Si elle voulait passer pour une humaine, il lui fallait en allumer une.
C'est à ce moment qu'elle entendit deux bruits de chute qui provenait du détour d'un couloir, puis des voix.
Elle se décida à aller rejoindre les deux inconnus, une torche flamboyante en main.
Elle se retrouva face à deux individus de sexe opposé.

"Bien le bonjour à vous!
Je suis Ténébryss guerrière barbare des steppes."

Keridil voyait la douleur qui accablait la jeune fille. Elle semblait très faible, et la voir dans cet état le rendit triste. Pas le moment de penser... Je dois agir, pensa-t-il.
Il voyait le bout qui dé passais de son épaule, mais l'enlever lui ferait très mal... Il trouva un morceau de tissu, pas trop dur. Il prit la parole.
"Je vais vous retirer ce morceau de bois qui vous torture tant, mais prendez ce morceau de tissu entre vos mâchoires, car vous risquez d'avoir un peu mal..."
Le jeune elfe lui donna le bout de tissu qu'elle eut tôt fait de mettre entre ces dents.
"Courage Savage, courage..."
Il retira le bout de bois d'un coup sec, pour ne pas prolonger la douleur. Elle poussa un petit cri, étouffé par le tissu. Elle eut quelques spasmes de douleur, mais ça commençait à passer. Keridil prit quelques morceaux de tissus et commença à bander la vilaine plaie.
"Je crois que ça va vite cicatriser. Vous avez été très courageuse, je vous en félicite. Reposez-vouys maintenant, je vais rester à vos côtés, ne vous en faites pas."
Au même moment, un bruit de voix s'éleva dans son dos.
"Bien le bonjour à vous!
Je suis Ténébryss guerrière barbare des steppes."
Il se retourna très vite, et vit devant lui une autre dame. Mais oui, comment avait-il pu oublier cette ombre qu'il avait vue... Avec l'arrivé de la belle Savage, il n'avait pas avancer plus loin. IL avait donc vu juste en pensant que quelqu'un gisait là, à quelques mètres devant lui dix minutes plus tôt.
Il sourit.
"Je suis enchanté de vous rencontrer, et ravi que vous soyez là dame Ténébryss. Dame Savage est blessée, mais je crois que ça va aller maintenant. Moi, je me nomme Keridil."
L'elfe s'assit doucement aux côtés de Savage qui souffrait encore un peu et lui caressa le dos, pour essayer de la calmer, et de faire diminuer la douleur. Il lui chuchota.
"Ca va mieux."
Elle lui fit un petit hochement de t^^ete incertain, et esquissa un sourire pour le rassurer.
Keridil, content de la voir sourire, prit à nouveau la parole.
"On va rester ici en attendant un peu que tu reprennes des forces. Mais ensuite, qu'allons-nous faire, continuer ?"[/i]

Keridil arrache d’un coup sec le morceau de bois qui m’entrave. La douleur m’assaille et je sers les dents, incapable d’étouffer un cri de douleur. Abrutie par l’écho de souffrance qui me vrille, ma vue se trouble et les voix alentour se font sourdes. Une main réconfortante se pose sur mon dos.

Heather… Tante Heather…
Pourquoi il est mort le petit oiseau?

Le souvenir prend possession de mon esprit. Je me vois, enfant aux yeux acier, à genoux sur le sol devant un oiseau mort. Ma tante, ange noire isolée dans sa forteresse battue par les vents, se tient à côté de moi, le regard désolé.

Je lève les yeux vers celle qui m’a élevée, interdite.

Pourquoi il est mort le petit oiseau ?

Parce que tu l’as touché sans tes gants ma puce. Je t’avais déjà expliqué que tu devais toujours mettre tes gants pour ne pas faire de mal aux autres. Tes mains font mal, elles brûlent, elles gèlent tout ce que tu touches, c’est pour ça que tu dois toujours porter tes gants.

Elle me tend la paire de gants en cuir et sa main se pose sur mon dos, réconfortante.

Ténébryss…

Ma tante, est-ce que Maman est morte comme le petit oiseau, parce que j’avais pas mis mes gants ?

Jamais je n’ai eu de réponse à cette question, mais en moi je savais que ma mère était morte à ma naissance, par ma faute. Je plonge mes yeux gris dans ceux de ma tante, mais elle ne peut supporter mon regard et détourne les yeux.

Mère…

On va rester ici en attendant un peu que tu reprennes des forces. Mais ensuite, qu'allons-nous faire, continuer ?

Revenant à la réalité, je vois l’elfe blond près de moi, trop près… Rejetant sa main, je lui jète un regard glacé.

Merci pour votre aide, désormais je vais pouvoir m’occuper de moi toute seule. Je vous serais gré de garder vos mains loin de moi, pour votre propre bien.

Sortant une potion de mon sac, j’engloutis son contenu d’un trait, laissant le liquide salvateur soigner ma plaie. Une forme s’agite, toute proche. Une femme, dont je découvre le visage sombre, se tient près de Keridil.

Ténébryss… Son nom siffle dans ma tête.

Enchantée, Ténébryss, guerrière des steppes.Je suis Savage

Je me redresse de toute ma taille et observe mes deux compagnons. Je ne sais que penser d’eux, ils me paraissent étranges, surtout la femme, son aura me dérange.

Mettons-nous en route ! Personnellement je n’ai pas envie de croupir ici. Avez vous une idée de la direction à prendre ?

Voilà les présentations étaient faites. Ténébryss avait maintenant deux compagnons d'infortune...un elfe et une humaine qui apparement avait des pouvoirs, cela elle le saurait en temps utile.
Les pouvoirs du manoir commençaient à se faire sentir sur elle...
Elle aurait bien fait connaissance plus intime avec eux, surtout avec Savage...
Sa chair commençait à la dévorer dès qu'elle se retrouvait en contact avec quelqu'un.

"JE NE SUIS PAS NYMPHOMANE !!!!!!!! ARRETE MAUDIT HOTE!!!!" adressa-t-elle silencieusement à celui qui était cause de ses tourments et qui ne manquerait pas de s'en moquer.

"Puisque tu as l'air remise Savage, je crois que nous devrions visiter les lieux pour trouver une issue et voir s'il y a d'autres personnes que nous.
Keridil se fera un plaisir de nous escorter, n'est ce pas? "

"Hum oui, bien sûr.
Je suis revi de vous voir si vite sur pieds Savage. Je n'ai pas envie de rester ici non plus, l'endroit ne me rassure pas du tout...."
Keridil avança, mais sans distancer les deux dames, ceci s'expliqauit par le fait que c'était Tenebryss qui avait la torche. Elle émettait une lueur diffuse sur les parois. Il ne voyait pas très loin devant lui.
Les couloirs s'enchainaient les uns après les autres, ils esemblaient tous pareils jusqu'au point où l'elfe se demanda s'ils ne tournaient pas en rond. Cependant, ils continuaient à marcher, silencieux, tous les troismus par l'envie de trouver une sortie, quelque chose qui changerait de ces couloirs infinis.
...
Une forme bizarre, un couloir différent des autres.
Il s'avance.
Oui ! c'est bien ça : une porte !
"Enfin nous trouvons quelque chose, cette marche incessante commençait à m'user.
Tenebryss, peux-tu t'approcher avec la torche, sinon, je ne verrai rien."

"Tenebryss, peux-tu t'approcher avec la torche, sinon, je ne verrai rien."

"C'est bien la première fois que je rencontre un elfe bigleux! S'il savait qu'elle ne me sert qu'à amuser la galerie cette torche!" pensa Ténébryss.

"Bien sur que je m'approche, Keridil. Tiens je te donne la torche, tu n'as qu'à la porter.
J'ai quelque chose d'urgent à faire..."

Et d'un coup de pied d'une puissance peu humaine, elle fit voler la porte en éclat.
"Après vous Ange de Lumière! " dit elle à l'elfe ironiquement.

Danger…

La porte vole en éclats sous le puissant coup de pied de Ténébryss.

Danger…

Pendant que mes deux compagnons d’infortune se lancent des civilités aux visages, je recule. Quelque chose cloche. Mon instinct me dicte de reculer. Les lignes tatouées dans mes mains vibrent en signe d’avertissement.

Danger…

Je profite de l’obscurité ambiante et m’enfonce silencieusement dans les ténèbres hors de vue. Je m’éloigne à pas de loup, non de mes compagnons, mais de la bouche béante de la porte éclatée.

S’ils souhaitent passer par-là, je leur souhaite bien du plaisir, je ne les suivrais pas dans cette direction, me dis-je à moi-même.

Je continue à reculer jusqu’à ne plus voir l’entrée dégagée et les deux curieux. Prenant un autre tunnel, je m’enfonce, seule, dans le noir, suivant un dédale de couloirs qui mènera peut-être à la sortie.

Le couloirs que je suis se termine soudainement. Une petite porte est incrustée dans la paroi de crâne. Mon instinct ne m'avertit d'aucun danger, tout semble calme à l'intérieur.
Je pousse la porte, qui ne se met pas à grincer à ma grande surprise et pénètre de l'autre côté.

(suite dans la chambe d'enfant)

Keridil fut offensé.
"Bigleux ? Moi. Sachez très chère dame que les elfes ne voient pas dans le noir, ils voient plus loin qu'un homme, mais toujours faut-il qu'une source de lumière nous éclaire."
Sur un ton prêtant plus à la plaisanterie.
"Mais peut-être avez-vous raison, je n'ai peut-être pas une bonne vue."
A ce moment-là, Savage s'en alla. Keridil fut assez interlocuté par cet abndon rapide.
"Qu'est-ce qui lui prend ? Elle est quand même assez bizarre... Tant pis, moi, je reste ici, je ne veux pas reparcourir un dédale de couloirs alors que nous avons quelque chose à découvrir."
Tenebryss acquiessa et lui tendit donc la torche. L'elfe la pris et la tendit devant lui pour scruter ce qu'il y avait derrière cette porte. Cependant, il ne voyait toujours pas grand chose. Il ne distinguait ni le sol ni le plafond. Ne voulant pas que Tenebryss fasse à nouveau allusion à sa vue soi-disant nébulleuse, il avança d'un pas pour mieux y voir et...
"Aaaaaaaaahhhh"

(voir les oubliettes)

L’homme mit sans doute trop de force lorsqu’il poussa cette maudite porte. Pour cause, il tomba de nouveau le long d’un escalier « tailler à même la roche brut ».
Quelle misère…

Pas capable de marcher normalement. Faut dire que depuis sa toute petite enfance, les escaliers, il en a pas vu des pelletés. C’est peut être pour ça… Il est tout simplement pas habitué.

Après s’être rattrapé tant bien que mal, il commence à avoir l’habitude de tomber n’empêche, il cherche de ses petits yeux sexy un couloir pouvant le ramener à la lumière du jour.
Pas gagné. C’est trop sombre, même avec son sort de magie…

Il se met tout de même à marcher, c’est le seul moyen de trouver un chemin potable.

Il fait dix pas, marche dans une substance gluante… Passe encore… Il se remet à avancer, sans regarder ce que sais, de peur de voir quelque chose de pas beau.

Première intersection. Gauche ou droite ? Dommage qu’il ne soit qu’un faible humain comme les autres. Il paraît que les elfes ont un bon sens de l’orientation… Enfin, il paraît…
Se dit en lui-même :

- Bon, je suis droitier, je vais aller à droite. Mais en même temps, ça sens pas bon… Et à gauche, y’a des crânes pas beau…

Puis il se souvient d’un conseil de vieux rôdeur :
Dans un labyrinthe, faut toujours aller à droite.

Il prend donc à droite. Heureusement qu’il à une bonne mémoire.

Il marche, il marche… Marche encore, et encore… Son sort finit par s’essouffler, et il se retrouve dans le noir. Alors qu’il s’apprête à le relancer, il voit une petite raie de lumière. Comme s’il y avait une porte à 3 mètres de lui !!

Il avance, et tombe effectivement sur une porte. Il l’a pousse, et entre dans une pièce ressemblant à une chambre. Il y a deux êtres au milieu de celle-ci…

La lumière diaphane n’existait plus de l’autre côté la porte.

« Ainsi en est-il, on se joue encore de nous en ces lieux », se dit le paladin.

Le sol sous ses pieds se dérobât. Il se rendit compte bien trop tardivement de son erreur, dans une chute folle, il dévala les marches. Ce qu’il craignait le plus dans de telles situation n’était pas l’envol accompagné de ses heurts de gauche et de droite, du sol et du plafond bas, mais la réception était bien ce qui l’inquiétait et plus il la repoussait plus elle serait dure. Et elle viendrait cela il en avait le certitude.

Au terme de sa chute, il se crasha au bas de l’escalier, embrassant au passage un mur, placé là par la perversité de l’hôte, il en était certain. Le fracas de sa chute fit écho le long du tunnel.

S’asseyant tant bien que mal et tentant de retrouver ses esprits. Remettant de l’ordre dans ses pensées, c’est un sentiment si peu souvent éprouvé qui le submergea… La Rage.

« Maudit sois tu ! », hurla t’il.

Plusieurs minutes s’égrainèrent avant qu’il reprenne son calme. Il devait garder la tête froide. Tout d’abord, il lui était nécessaire d’y voir plus clair, dans ce noir absolu. Il lui fallait de l’aide.

Le dévot pria donc, durant un long moment ses prières restèrent sans réponse, mais elles lui procuraient déjà la paix intérieure.

« Etoile Céleste toi qui guide ma voie, guide mes pas et montre moi le chemin », répétait-il, implorant presque.

Il ouvrit les yeux et remercia une fois de plus sa douce bienfaitrice pour la grâce qu’elle lui accordait.

Le chemin était clair devant lui, un simple sort d’infravision lui permettait de percevoir ce qui était quelques secondes plus tôt le noir total. Il voyait même de façon certes floue ses mains. Cela lui faisait plaisir, il avait l’impression de reprendre corps, du moins avec l’aide de sa déité, il lui semblait de nouveau maîtriser la situation.

Il avança d’un bon train, pour quelqu’un qui claudiquait et qui avait le bras gauche démit. La douleur était supportable, mais le bruit sinistre de sa botte raclant le sol qui se répercutait d’un mur à l’autre, lui donnait l’impression d’entendre les bruits de pas d’un autre qui le suivait. Plusieurs fois il s’immobilisa et se retournait pour surprendre un éventuel être de cauchemar caché dans son dos. Mais rien, rien d’autre que ce que pouvait imaginer son esprit mis à mal par tant de déboires en si peut de temps subit.

Ne tenant plus, la tension atteignant son paroxysme, il essayait tout bonnement de courir, ou du moins de se traîner plus vite encore, la main droite s’appuyait sur la paroi.
Il ne vit même pas d’intersection et poursuivait pour finalement se présenter devant ce qui fut jadis une porte, et qui maintenant n’est que qu’il en restait.

(suite dans La chambre d'enfant)