Le Salon Principal « Brunch Time » (caduc)

Quoi de mieux au réveil ou après une bonne baignade qu’une gourmandise sous le palais ? C’est ce que vous offre le salon principal, ouvert de l’aurore jusqu’à 18 heures, pour les lève-tard comme les couche-tôt !

Le long du mur, un buffet aux milles délices et jus de fruits fraîchement pressés ; à l’arrière, une bibliothèque aux ouvrages rares et précieux et à l’avant, des rocking chairs en osier et tables basses en fer forgé.

Une baie vitrée géante donnant sur le pont supérieur, permet au lieu une grande luminosité qui met en valeur les papiers peints pastels…Le salon principal est avant tout un lieu de détente et de discussion, où vous pourrez sans complexe vous laisser aller à une petite sieste.

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

Le comte pénétra presque par erreur dans le salon principal. Un bruit sourd accompagnait chacuns de ses pas, comme une vieille horloge étouffée par le temps et la poussière. Il marchait d'un pas lent, presque nonchalant, son regard glacé parcourant la pièce qui s'offrait à lui. Son attention fut retenue par une immense bibliothèque. Il s'en approcha, tendit la main, et laissa ses longs doigts fins parcourir le cuir des ouvrages qui s'offrait à lui. Il déambulait ainsi, sans même regarder ce que sa main effleurait.

Après quelques minutes, le comte s'arrêta. Il ferma précipitament le poing comme pour attrapper un quelconque insecte qui se serait échappé du manuscrit devant lequel il se trouvait alors.

Lentement il se tourna. Ses longues bottes firent sur le parquet un raclement sinistre comme celui d'un cadavre que l'on trainerait sur un sol poussiéreux.

Il émit un léger bruit guttural en lisant la couverture du manuscrit.

Un ouvrage tout en latin..Les écrits seront incompréhensibles à la majorité des personnes de ce bateau, mais les illustrations..

Il lut à haute voix la légende de l'illustration qu'il avait sous les yeux

"in villos abeunt vestes".. Ses habits se changent en poils..

Quel est donc le fossé entre l'homme et la bête..

Et il finit cette remarque d'un rire froid et caverneux.

S'asseyant sur une des chaises qui ornaient la bibliothèque, il entama la lecture, plongé dans des pensées sombres.

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

[HRP : Tom et Céli viennent de la piscine..]

Délicatement je saisi la main de ma partenaire de danse, et l'emmène loin de cet air qui lamine et aiguille nos corps humide avec sa froideur portuaire. Une série de couloir qui se ressemble tous et nous voilà bientôt arrivée.

Apparement, il n'y as encore personne, la porte semblant fermée et les rideaux encore tirés. A croire que l'équipage n'as pas pensée que nous pourrions déjà venir ici, le premier jour. Soite, entrons alors !

Je jette un regard à Céli, histoire de voir si elle est d'accord, celle-ci acquièsce de son regard mystérieux. J'ouvre la porte et l'entraîne à l'intérieur. Là, je lui dit :

Et bien, il me semble n'y avoir personne à cette heure, ils sont tous resté sur le pont où cette merveilleuse et horrible piscine trône.

Mais, j'y pense ! Vous devait grelloter encore avec ces événements, allons nous installer à une table et nous reposer. Je pense que nous pouvons demander une tasse de thé au service tea-room qui est à bord.

Ne bougez pas, je vais aller me renseigner, là bas. Peut être, le service est il au travail ! Je reviens très vite !

Sur ces mots, je l'abandonne un instant, pour essayer de trouver quelqu'un qui voudrait bien nous apporter du thé...

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

Tiens donc, un couple..voilà qui est mortellement amusant Se dit le comte qui claqua son livre un peu trop fort sans doute. Il le laissa retomber avec force sur la table baisse à côté de lui, provocant un étrange bruit sourd dans la pièce vide.

Le comte se leva avec lenteur, laissant son ombre noyer la pièce et l'envahir peu à peu. La lumière hésitante qui filtrait à travers les rideaux ne fournissait qu'un pâle halo jaunâtre, mais elle suffisait à refléter le visage du comte qui découvrit ses dents blanches dans un sourire glacial.
Ses yeux brûlaient d'une véhémence troublante, comme si rien ne pouvait l'atteindre, comme si tout était déjà là, quelque part dans ses pensées.

Il se mit à marcher en direction de la jeune demoiselle qui était restée près de la porte. Ses pas étaient lourds, ils raclaient le sol, laissant à chaque fois un bruit désagréable se fondre dans le silence qui l'entourait.

De sa voix trainante et grave, il souffla

Dois-je croire que ma présence n'était pas espérée en ce lieu, ou bien cherchiez vous particulièrement à me voir?

Il s'interrompit, et son regard descendit sur la jeune fille. Il regarda avec attention chacunes des parties de son corps, avant d'ajouter.

Votre ami ne devrait vous laisser seule, vous pourriez faire de bien mauvaises rencontres sur ce bateau

Céli avait souri lorsque son prévenant cavalier était parti chercher des boissons chaudes au bar de la salle. Mais elle fut surprise devant l'arrivée du sombre personnag qu'ils n'avaient pas vu lors de leur entrée ,et qui se mit à la détailler des pieds à la tête.

Quel homme étrange...Il paraît intelligent, et instruit...lui aussi pourrait peut-être m'aider, qui sait ?

Excusez-nous, monsieur, nous ne vous avions pas remarqué. En aucun cas votre présence ne me dérange, bien au contraire, vous semblez homme à avoir de la conversation...

Il est...bizarre. On dirait qu'il sort tout juste d'un lointain manoir, perdu dans une vallée des Carpates.

Quant aux mauvaises rencontres, pour le moment, je n'en ai pas fait. Certes, les gens que j'ai croisés n'étaient pas tous particulièrement intéressants, mais ils ne me paraissaient pas non plus maléfiques.

Céli baissa la voix.

D'ailleurs, monsieur...je suis désolé, je ne connais pas votre nom...peut-être avez-vous les connaissances nécessaires pour m'expliquer certains phénomènes qui me touchent et que je ne comprends pas ?

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

Le sourire du comte s'élargit encore plus, la naïveté de cette jeune fille était décidément une aubaine.

Un homme de conversation dîtes vous. Je me demande si les condamnés à mort avaient ce genre de reflexions avec leur bourreau lorsq'uils souhaitaient savoir combien de temps il leur restait à vivre. Mais finalement n'est-ce pas dans ce genre de moment, lorsque la mort n'est plus une fatalité mais une réalité, lorsque tout espoir de survie a disparu, que nous nous sentons enfin vivants, totalement vivants.

Mais je m'égare, et en oublie la moindre des politesses. Appelez moi tout simplement comte, et pour répondre à votre question, quel interêt aurais-je à vous aider? Je suis censé être sur une croisière distrayante, et n'ai cure des problèmes d'autrui.

il laissa un silence pesant s'installer, et ajouta

Mais je peux effectivement vous aider, à condition que vous puissiez payer le prix de la consultation que je vous offrirais.

C'est à cet instant précis que le compagnon de la demoiselle fit irruption dans la pièce. Son air joyeux, qui devait sûrement être lié à la perspective de passer un moment seul avec sa compagne, fit place à la surprise.

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

L’eau boue…. Je cherche ces précieux petits sachets de thé, en fouillant les placards… Ha saillez j’ai trouvé ! Vous allez me dire, mais qu’est ce que je fais là ? Et bien c’est simple, il n’y avait personne au comptoir, alors je me suis faufilé dans l’arrière cuisine préparer un thé et tout le nécessaire pour réchauffer des cœurs grelottants.

Ha oui ? J’allais oublié les petits gâteaux sec, où sont ils rangés.. ? Hum.. hum.. pas ici, ni là.. Ha peut être ici ! Bingo, et en plus, au miel, ça va être délicieux !

L’eau est prête, j’avais trouvé un service à thé, prêt à faire son office, je verse l’eau de la bouilloire dedans, je mets quelques sucres, des cuillères et les petits gâteaux. Voila, c’est bon, on peut partir !

Tom se dirige, vers le salon, avec dans les mains le fameux plateau de service à thé. Il contourne une étagère de livre et voit que Céli est en compagnie d’une grande personne vêtu de noir. Mais attend, si j’y regarde bien, elle m’est familière et bien allons lui proposer de boire du thé avec nous.

En s’approchant, Tom se rend compte qu’il a déjà vu cette personne au comptoir et qu’elle lui avait parut très mystérieuse qui plus est. Mais bon, cela ne l’effraie d’aucunement, des hommes et des femmes sombrement vêtu, il en as vu énormément par le passé. A la cour d’un roi, d’un prince ou lors d’un bal, on trouve de tout. Et pas que des pique-assiettes, certains semblant mystérieux, lugubre, d’autres avares, gentil mais qui n’hésiteraient pas à te planter un couteau dans le dos, où à s’enfuir tel les couards qu'ils sont.

Cela, doit juste être un seigneur en manque d’originalité, il veux sûrement donner de l’impression. Il y en as tellement dans ces lieux de rendez vous des riches et des moins riches.

La Transylvanie est un sujet de prédilection pour ces choses là, on dirait qu’il sort d’un des contes de ma grand-mère. Elle me les racontaient étant enfant, histoires effrayantes ayant pour but de me convaincre d’aller dormir, quand ma rébellion gamine devenait insupportable.

Ha … le bon temps sûrement !

Et bien, approchons nous pour voir de quoi, il en ressort.

Je m’approche de Céli et de cet inconnu étrange en lançant :

Et bien, qui pensez vous effrayer avec cet accoutrement ? Nous ne sommes plus au 15ième siècle, cette époque où Dracula sévissait, et où les loups garou étaient roi… Cela vous direz vous de vous joindre à nous ? J’ai fait du thé, et je crois qu’il y en as largement assez pour trois, voir même plus… Ce sont les tasses qui viendront à manquer, si d’autres personnes se joignent à nous.. Malheureusement.

Et bien ! Ce Comte chercherait-il à m'effrayer ? Pourtant...je ne ressens rien. Une lointaine peur, peut-être, mais rien de plus. Pas d'émotion. Pas de crainte. Tout comme je ne ressens plus beaucoup de joie. Mes sentiments sont lointains. Encore cette fichue barrière entre mon corps et mon esprit.

Comte, pour tout vous dire, je n'ai pas l'impression d'être...pleinement vivante. Ni même normalement vivante. Aussi je ne comprends pas très bien votre dissertation sur la condamnation à mort. C'est quelque chose qui m'est indifférent. Sans que je sache pourquoi.

Il veut certainement se donner un genre...En tout cas, il y réussit plutôt bien. On croirait vraiment voir un vampire. Il y'a une espèce de vieille noblesse chez lui, je ne l'ai vue chez personne d'autre. Chez mon cavalier, c'est plutôt de la noblesse blessée, renfermée, qui ne s'exprime que par les attitudes mais pas par les pensées...

Je crains par contre ne pas posséder assez de biens pour pouvoir payer votre consultation...

Je ne me rappelle pas posséder la moindre monnaie. Peut-être devrais-je tout de même vérifier dans mon sac ? Avec ma mémoire défaillante...

C'est à ce moment que Tom revient, porteur du convoité plateau de thé réchauffant. Il ne semble pas avoir particulièrement d'atomes crochus pour le Comte, mais possède suffisamment d'éducation pour l'inviter tout de même à boire.

Oui, joignez-vous à nous ! J'ai cru comprendre que les gens près de la piscine n'appréciaient pas votre présence. Moi, vous ne me dérangez absolument pas. A moins, bien sûr, que vous recherchiez la solitude... Ou bien préférez-vous peut-être aller parler avec cette charmante jeune fille blonde qui parlait très fort, à côté du bar ?

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

petit impertinent, si tu savais ce que je sais sur les loups garous et Dracula, tu n'oserais même pas prononcer son nom ici .

Le comte se tourna vers le nouvel arrivant tout en plongeant ses doigts rachitiques à l'intérieur de son veston. Il en ressortit une pointe en fer, semblable à un stylo dont on aurait coupé la partie inférieure, la posa au creux de sa main.
Celle ci se mot à tourner sur elle même, comme prise de frénésie, et stoppa net en direction du pont du bateau.
Sans même prendre la peine de répondre au jeune homme, il ajouta à l'intention de sa compagne.

Si ces évènements vous obsèdent, retrouvez moi dans ma cabine cette nuit..L'argent ne m'importe guère, venez sans rien.

Puis il dévisagea celui qui se trouvait en face de lui, et d'un timbre monocorde et sifflant il lui dit

Des mots comme "loups garous" ou "Dracula" ne font pas bon hôte dans votre bouche, tout autant que la politesse semble ne pas y être invitée.

Le comte avait perdu son sourire, mais ses yeux continuaient à inonder son visage d'une flamme bleutée. il serra le poing, faisant craquer sinistrement les jointures de ses doigts.

Que connaissez vous exactement de la peur? Je pourrais nourrir vos cauchemards d'histoires sanglantes et éveiller en vous des frissons tellement insupportables que toute envie de vivre vous quitterait peu à peu.

De son poing serré s'échappèrent quelques gouttes de sang. La pointe lui était rentrée dans la paume.

Il jetta un dernier coup d'oeil à la demoiselle sur sa droite, et prit la direction du pont du bateau

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

Il écouta les dire de ce grand homme.. il le vit maltraiter sa propre chaire, puis il le vit quitter la pièce en direction d'un autre endroits, la destination lui était inconnu, mais il en avait que faire.

Avant qu'il ne quitte la pièce, il lui adressa ces mots :

Cauchemarder ? Et bien, je crois que mes rêves sont déjà emplis de cauchemard, et je ne crois pas qu'un de plus ne sera très génant. Si bien entendu, il trouve une petite place dans cette tête déjà très malmené. Ma vie fut un cauchemard, voilà tout ! Alors, peut être qu'au jour d'aujourd'hui, je peut le dire Haut et Fort : Je ne souhaite qu'une chose depuis ma naissance : La Mort !

Puis il pensa : Peut être suis-je déjà mort d'ailleurs, et que cette vie est l'enfer qui me fut offert pour récompense...

Son petit tour de magie, avait fait bonne impression pour Tom. Une question se posait dans sa tête : Comment ce charlatan en costume macabre avait-il fait pour faire semblant de planter l'aiguille dans sa propre main ? Etrange que voila. Mais qu'importe !

Il attendit que cet homme disparaisse et s'adressa à Céli :

Et bien, homme étrange que voilà ! Des récits j'en ai entendu, mais au point d'être lugubre comme celui de cet homme Jamais !

Enfin, oublions, nous avons du thé qui va refroidir si nous ne faisons rien !
Allons nous installez à cette table là bas. Après vous, je vous prie !

Il laissa Céli passait devant puis posa le plateau à une table et tel l'éducation qu'on lui avait donné, il tira la chaise de sa compagne pour lui proposer de l'aider à s'assoir.

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

Avant de passer la porte, le comte s'arrêta, tourna la tête, et lança au jeune homme

Vraiment?

Son sourire obscur revint, et il ajouta

Soyez sûr qu'elle n'est jamais loin de moi.

Et il s'en fut, ses pas claquant sur le parquet du pont

Je m'en doutais, ils sont incompatibles...l'un est ouvert, vit avec l'extérieur, tandis que l'autre ne jure que par lui-même...ils ne pouvaient pas s'entendre...

Céli écouta l'échange verbal d'un air crispé, inquiète à l'idée que les deux hommes enviennent aux mains. Mais ce ne devait être le genre ni de l'un, nu de l'autre, aussi tout se passa par la parole seule.
Elle suivit de bon coeur Tom jusqu'à la table, et sourit de nouveau lorsqu'il tira lui-même la chaise pour qu'elle s'y assoie.

Voyons, vous n'êtes pas mon domestique, ne soyez pas si prévenant !

Elle s'assit tout de même, et attendit quelques instants que son compagnon en fasse de même.

Je vous remercie pour tous vos petits soins. Je vous ai fait perdre à la fois un temps précieux et des habits propres.

Elle eut un sourire gêné.

En tout cas, ce thé est délicieux. Remarquez, au vu du luxe du bateau, cela ne m'étonne pas. Je ne comprends d'ailleurs pas comment il est possible que ce luxe ne me soit pas totalement étranger ! Bizarrement, je m'y retrouve, par certains côtés, alors que...

Elle s'interrompit.

Je parle, je parle, je dois vous ennuyer avec mon bavardage. Je ne sais même plus où nous en étions avant que...bref...vous voyez.

Elle baissa la tête. Ses habits humides lui rappelaient en permanence le malencontreux plongeon. Elle prit un des biscuits présents sur le plateau et les dégusta. Aucune sensation proche. Toujours pas...

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

Après s’être assis, Tom repensa aux dires de Céli :

Et bien, peut être que j’en fais un peu trop, il faudrait que je revois mon attitude, je ne suis pas un domestique, il est vrai. Ho diable les bonnes manières, nous ne sommes pas au restaurant, enfin presque…

Puis, il s’apaisa et dit en souriant à Céli :

Je suis content que ce thé vous plaise, le service est vraiment à la hauteur de la publicité qu’on en fait. Cette croisière va être reposante je pense. En tout cas, si je suis venu ici, c’est pour en oublier mes soucis et me reposer.

Puis, il se rappela tous ces événements étranges depuis qu’il l’avait rencontré au bar, il continua :

Dites moi, Céli, cela n’est pas pour vous jugez bien évidemment, mais depuis que je vous connais, j’ai une étrange impression qu’il y a quelque chose qui cloche dans votre entourage et votre environnement.. Enfin, voila, vous disiez être ridicule à la danse alors que vous dansez merveilleusement bien. Puis, quand j’en suis venu à vous demandez des choses sur vous et votre passé, vous vous êtes presque évanouis et nous avons finis trempés de la tête aux pieds.

Puis il finis en disant :

D’ailleurs c’est de vos origines que l’ont parlait avant cet incident, n’ayez crainte pour ma tenue, il suffira que j’aille me changer avant le dîner de ce soir. De plus, votre bavardage ne m’incommode pas, bien au contraire, si cela était possible, j’aimerais bavarder avec vous des jours entier, juste pour vous découvrir et me révéler… même si j’avoue qu’il est dur de s’ouvrir à quelqu’un.

Puis, il but un peu de thé et remarqua l’étrange réaction que Céli eu quand elle mis à sa bouche l’un des biscuits…

Etrange que ceci…. Chercherais t’elle à se connaître elle-même ?

Il fit de ses longs cheveux commencant à sécher, une queue de cheval et approcha délicatement sa main droite pour avoir un contact avec la main de Céli posé sur la table…

Il ne comprend pas...cela dit, il ne peut pas comprendre. Comment concevoir une personne de mon âge qui soit aussi perdue qu'un nouveau né ? Qui ne possède ni repères, ni antécédents, ni passé ? Ni véritable présent...

J'ai peur de le décevoir. Il voit sans doute en moi une jeune fille à l'ancienne mode, du genre de celles qu'il rencontrait avec ses nobles parents dans son enfance. Mais vu mes capacités à pratiquer cette danse désuète qu'est la valse, je dois certainement être liée à ce mode de vie. Reste pour moi à savoir pourquoi.

Oui, il y'a clairement quelque chose qui cloche. Mais ce n'est pas dans mon entourage. C'est en moi.

Embarassant. Comment lui expliquer sans passer pour complètement dérangée ? Je ne pense pas être folle. Quoi que, justement, c'est peut-être cela le signe de ma folie..

Je ne me connais pas de passé. Aucun. Mais j'ai conscience d'avoir entre seize et dix-huit ans. Je sais parler, je sais me comporter, j'ai donc reçu une éducation. Mais j'ai l'impression d'être née il y'a quelques heures. Vous n'êtes pas forcé de me croire, il est vrai que c'est une histoire totalement extravagante. Je ne me sens pas une personne moderne, car, même si rien ne m'étonne, je n'ai aucune culture contemporaine. Mais je ne me sens pas non plus comme un vestige du passé, qui serait terrifié par toutes les découvertes qui ont été faites de nos jours. C'est comme si j'avais tout vécu...et rien vécu à la fois.

Raté. Maintenant, je dois passer pour une démente. Espérons qu'il n'aille pas le crier sur les toits.

Il pose sa main sur la mienne. Cela, c'est une chose que je dois garder pour moi. Le fait de ne plus rien éprouver qui ne paraisse voilé, lointain, distant. Cette petite lueur qui demeure au loin...c'est la preuve que je suis encore quelqu'un de normal. Enfin, je crois...Il va s'en apercevoir, que mes mains sont toujours froides...que rien ne les réchauffe...

Naufragé Nombre de messages : 178 Age : 37 Date d'inscription : 16/02/2007

[hrp] Le comte s'en retourne au bar d'Isaac [/i]

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

Hum… intéressant, ainsi, elle serait amnésique. Cela ne doit pas être une vie très facile, en faite, elle as dut souffrir autant que j’ai souffert. Il faut que je lui dise quelquechose, mais sa main est étrange, elle est froide… serais-ce du à l’incident de la piscine ? Le thé n’a pas encore fait son effet, rhaaa et ses habits trempés… je me morfonds de la voir dans cet état. J’ai une idée :

Hum.. vous êtes amnésique, hélas, cela doit vous faire temps souffrir, mais si je peut vous aider à vous ressourcer, je le ferai sans hésiter, et jamais je ne permettrais de vous laissez là. Non, ce n’est pas Tom ça !

Puis, je regarde sa main et je lui dit en caressant délicatement sa paume avec mon pouce :

Vous ne semblez pas avoir récupérer une quelconque chaleur malgré mes efforts. Excusez mon geste, mais je tient à vous aidez. Permettez moi de vous donnez un peu de ma chaleur corporelle… comment vous dire cela… je vous apprécie..

Je rougit en disant ces mots :

...Et je me maudirai si un rhume vous prend. C’est tout de même de ma faute, je vous ai proposé une valse…

Et sur ces mots, Tom se leva, installa sa chaise près de celle de Céli, et l’enlaça de sa chaleur humaine…

M'aider à me ressourcer ? Si seulement il le pouvait ! Mais ce n'est pas d'un homme dont j'ai besoin, c'est d'un sorcier, et malgré la sympathie que j'ai pour lui, il ne me semble point posséder ces talents. Par contre, ce Comte...lui m'a l'air de posséder des pouvoirs qui défient l'imagination. Et même s'il se donne de grands airs, je pense qu'un cas comme le mien pourra l'intéresser. Quoi qu'il en soit, je n'ai rien à craindre. Je n'arrive pas assez à ressentir la douleur pour la craindre.

Je crains que vous ne puissiez rien pour moi. Ce n'est pas un reproche, c'est une constatation. A moins que vous ne soyez la mémoire de l'univers venue sur Terre...

J'écoute ensuite ses mots, d'abord intéressée, puis gênée, puis enfin...un peu paniquée. Il me ferait...des avances ?

Je reste un instant tétanisée sur ma chaise. La logique aurait voulu que je m'en doute. Après tout, c'est un sentiment absolument humain, bien que je n'aie pas l'impression d'être particulièrement attirante. Mais ces sentiments voilés, cachés, ces émotions ressenties depuis le lointain m'ont masqué l'inévitable. Evidemment. Evidemment...

Il s'approche et m'enlace. Je ne bouge pas. Je ne connais pas même mon âge. Je ne sais pas qui je suis, d'où je viens. Puis-je me permettre ce genre d'aventures ? Je ne le sais pas. Mais ce n'est pas le plus grave. Cet homme est beau, est bien éduqué, a de l'éducation, de la prestance, il m'a aidée à sortir de l'eau, il danse divinement bien...il a tout pour me plaire. Et pourtant, je ne ressens rien. De l'estime. De la reconnaissance. Mais pas...d'attachement. Et plus que tout, j'ai le préssentiment, bien réel celui-là, que je ne peux apporter que le mal dans ce genre de relations. Pourquoi ? Encore une question sans réponse. Mais je sens que je ne dois pas accepter. Pour son bien.

Euh...Excusez-moi mais...(une excuse, vite !)...vos habits sont trempés...et...(enchaîne, Céli !)...je crains qu'à vous coller ainsi contre moi qui suis euh...tout aussi trempée...vous risquez d'attraper froid vous aussi...

Le plus délicatement possible, je me sépare de lui. Mon coeur n'est donc pas verrouillé...car je souffre à l'idée de tant le décevoir. Je ne veux pas lui faire de mal. Il ne le mérite pas. Mais je ne peux pas non plus trop lui promettre. Une idée, il me faut une idée. Il faut que je parvienne à lui montrer que je n'ai pas perdu toute estime pour lui. Je l'apprécie...mais...il ne doit pas trop m'aimer. Je sens que ça lui serait fatal. Sans comprendre pour quelle raison.

Je...je suis désolée, ce n'est pas ce que vous croyez, excusez-moi...je...

Je ne sais pas quoi dire...

Naufragé Nombre de messages : 433 Age : 39 Date d'inscription : 16/02/2007

Froide ?.... Tel est la sensation au contact de sa douceur charnelle... Mon regard se perd, mes yeux scrute les environs comme si ils recherchaient un point familier.. comme si j'était aveugle et que je m'accrochais à la moindre once de luminosité..

Elle m'avait dit ne rien pouvoir pour elle, je crois avoir compris. Sa situation est une chose qui me dépasse complétement... Qu'est ce que je croyais ? Suis-je bête, ca fait à peine quelques heures que je la connais et me voilà à me jeter sur elle dans le signe d'une bonne intention. Est ce qu'un gentleman ferais ca ? Surement que non, pardis !

Tom t'est bête ! Ptet est ce du à mon passé, j'ai souvent connu des filles faciles qui en fin de compte n'était interressé que par ma richesse et je crois que j'y ai pris l'habitude depuis ces dernières années...

Ayez, ce que je répugnez m'arrive, elle me repousse... il n'as pas fallu longtemps.. mais hélas, c'était logique. Il faut que je m'explique, que je lui explique ... Je peut pas la laissé comme ca. Qu'est ce qu'elle va penser de moi ? Allez, je lui dit tout de moi !

Sur ces paroles, Tom s'éloigna de Céli pris ses mains dans les siennes et lui dit ces mots :

Il faut que je vous explique mon passé, pourquoi je le cache tant que ca...
La haute société n'est pas qu'une bonne chose, dans les bals, on voit du monde, trop de monde peut être...

Regard de mépris sur son passé, un regard vide parlant pour lui :

Hélas, je ne compte plus le nombre de fois qu'on m'as brisé le coeur, volé ma dignité et craché sur mon honneur. Et oui, des femmes j'en ai connu... elles me semblaient attiraient par ce que j'était, mais la seule chose qui les interressaient c'était mon argent et mon nom : Celui des Von Kleist.

Mais moi, j'y croyais, je ne comprenais pas, jusqu'au jour ou elles me brisaient le coeur... Alors, j'ai décidé d'abandonner richesse et noblesse. Ma dernière aventure m'as bien eu, elle m'as mis des dettes jusqu'au cou.. mais qu'importe, j'avais déjà vendu ma maison... et abandonné mon titre..

J'aimerais m'excuser du manque de galanterie que j'ai eu, c'est peut être une habitude de toutes ces aventures éphémères qui me sont arrivés par le passé... Enfin, ne me jugez pas de suite...

Puis, il regarda son costume trempé et la robe dans le même état de Céli et dit :

Vous avez raison, nous sommes tout tremper, nous devrions aller nous changer... Je vous laisse regagner votre cabine.. je vais aller faire de même...

Il attendit de voir la réponse de Céli avant de partir vers sa cabine..

[HRP : passage par la cabine avant le pont supérieur, donc post dans la partie pont supérieur... ]

Il semble sincère, lorsqu'il parle de son passé. Cela ne résonne pas à mes oreilles comme une histoire inventée de toutes pièces pour la circonstance. Cela s'accorde avec le reste. La galanterie, l'éducation, la légère désuétude, et le brin d'orgueil. Je suis confuse de ne pas pouvoir lui en dire plus sur moi, maintenant qu'il m'a laissé entrevoir son passé. Mais il a dit qu'il comprenait. Il devait bien être sincère là-dessus aussi. Du moins je l'espère.

J'accepte volontiers vos excuses. Vous ne pouviez pas savoir, et j'aurais du vous prévenir. Je ne me sens pas prude comme peuvent l'être certaines, mais quelque chose me dit de fuir le contact physique. Pour l'instant.

Je dois avoir l'air pincé. Je ne ressens pas de pitié pour lui, même pas voilée. Peut-être à cause du sentiment d'avoir été prise pour une sangsue à portemonnaie uniquement intéressée par les robes et les bijoux. La vexation, je la ressens pleinement, elle n'est pas voilée, peut-être même peut-on le lire sur mes traits. Cela me réconforte. Peut-être suis-je après tout parfaitement normale ? A la différence près que, telle une marionnette, presque tous mes actes sont dictés par une entité présente dans mon esprit...

Je...hum...je vois ce que vous voulez dire. Je ne vous juge pas, à ce que vous dites, vous avez du être...passablement traumatisé par ce que vous avez vécu. Je ne vous en tiens pas rigueur.

Enfin si, un peu pour le moment. En espérant que je ne me découvre pas un talent particulier pour la rancune.

Vous avez raison. Mieux vaut aller nous changer. Nous nous retrouverons sans doute pendant la soirée ?

Je me lève, et, un petit sourire sur les lèvres, je luis fais une petite révérence. Old school. Puis je me retourne et je pars vers la porte.

Cette "expérience" m'a permis de mieux reprendre contact avec la réalité. Je peux donc encore ressentir certaines émotions... Voyons, que m'avait dit le Comte ? A la nuit tombée. Ca me laisse de la marge. Il faut que je me change les idées. J'ouvre la porte. A gauche, à droite ? De toute façon, je ne sais absolument pas où je suis. Si, je suis totalement paumée. Plouf, plouf. A droite. Et une courte prière vers le ciel pour que ma cabine soit de ce côté. Un dernier petit sourire pour Tom, et je m'engage dans ma plus grande aventure. Retrouver ma cabine.

[HRP : Vers quelque part...]

» La piscine & le Bar d'Isaac (caduc)