Taverne de l'imaginaire
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Taverne de l'imaginaire

[Laissez votre imagination vous guider au travers des différents jeux de rôles mêlant passé, présent et futur]
 
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 Ala recherche du passé

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Dalia
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MessageSujet: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:55

Ala recherche du passé Savage2wk

Chapitre un - Souvenirs

« Noir… Les ténèbres… la douleur, partout, une prison de douleur… de l’aide ! Pitié ! Sortez-moi de cette prison de douleur ! Que quelqu’un m’aide !!!!! »

Je me réveille en sursaut. Ma tête me fait souffrir et m’empêche de réfléchir. Qui suis-Je ? Je dois me retrouver, me poser les questions qui me feront retrouver mon identité. Mon nom… je le sais quelqu’un me l’a dit, il y a quelques temps… Savage… Léïlo. Qui suis-je ? Je suis un ange, je crois, c’est ce que m’a dit l’être étrange… la femme gnome…Mayem. Ca y est, ma mémoire me revient lentement. Pourquoi est-ce toujours si dure de me souvenir ? Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à me rappeler ?

J’ouvre les yeux, Mayem est à mon chevet, elle me sourit. Elle a l’air exténué. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas dormi une nuit entière ? Pauvre Mayem ! Il y a bien trop longtemps qu’elle se fait des cheveux blancs pour moi.

Ala recherche du passé Mayem0qk

« Qui es-tu ? me demande-t-elle
-C’est bon Mayem, j’ai retrouvé mes esprits, ça fait longtemps que je rêve ?
-Qui es-tu ? me répète durement la femme gnome
-Je suis Savage Léïlo.
-Bien et qu’est-ce que tu es ?
-Je suis… un ange.
-Bien ! Dit-elle en se levant, et pour répondre à ta question oui cela fait un petit moment que tu rêves. Tu t’es mise à hurler alors que l’étoile du soir n’avait pas encore pointé son vilain petit nez. Tu as soif ?
-Oui, merci Mayem »

Elle s’éloigne du lit et sort ainsi de mon champ de vision. Je tente de me redresser pour voir ce qu’elle fait, mais une douleur sourde me vrille soudain le crâne.
« Bordel ! Lâchais-je.
-Concentre-toi sur le plafond et lance un sort de soin pour faire passer la douleur.
-Je le connais par cœur ce foutu plafond, Mayem, j’ai mal !
-Concentre toi, je te dis. Montre-moi que ce que je t’apprends n’est pas du temps perdu ! »

Je fixe le plafond, j’en détaille le moindre centimètre. Comme à chaque fois, son inspection m’apaise, comme s’il avait des vertus calmantes. C’est une vieille voûte basse, creusée dans la terre, juste assez haute pour faire tenir un homme debout. Dedans sont gravés des symboles destinés à chasser toutes les bestioles souterraines qui seraient susceptibles de le faire s’écrouler. Je fixe un de ses symboles et récite l’incantation de soins que m’a appris Mayem. Une vague de bien-être m’envahit alors, éloignant la douleur de mon crâne.

Je ferme les yeux, reconnaissante à la vieille femme de m’avoir appris ce sort. Je sens la main fraîche de Mayem sur ma nuque et quelque chose de froid sur ma bouche. Je me laisse faire pendant qu’elle me fait boire, comme une enfant. L’eau est glacée et finit de me remettre les idées en place.

« Raconte-moi !
-Toujours le même rêve. D’abord, j’entends des hurlements et les bruits d’une bataille. Je suis dans un petit village, fait de masures en bois, dont la plupart sont en feu. Je vois un orc passer devant moi et égorger une pauvre femme. Cette scène fait naître la colère en moi. Je sors de leurs fourreaux mon épée et mon poignard et commence à massacrer tous les orcs qui passent à ma portée. Je sens une présence derrière moi, mais bizarrement je ne me retourne pas, je sais qu’elle se bat comme moi, protégeant ainsi mes arrières. Soudain, j’entends un cri. La personne derrière moi est blessée. Je me retourne pour l’aider. C’est une ange aux ailes noires. Sa peau est aussi blanche que l’albâtre. Son visage est caché sous un casque en forme de tête d’oiseau d’où s’échappe de longs cheveux bruns.
Je ne distingue que sa bouche dessinant un doux sourire et… après le néant. Les ténèbres et la douleur m’assaillent et me transpercent jusqu’à ce que je me réveille.

Ala recherche du passé Heather4mt

-En effet toujours le même rêve. Tu n’as rien remarqué de différents des autres fois ?
-Non, rien de plus. Pourquoi je ne me rappelle de rien Mayem ? Et pourquoi je me réveille toujours en ne sachant plus qui je suis ?
-Je ne sais pas Savage, me répond Mayem dans un soupir, je ne sais vraiment pas. »

Comme elle paraît lasse, ma pauvre Mayem. Elle semble avoir vieilli de plusieurs années alors qu’il n’y a que quelques mois que je suis avec elle. Je me souviens de cette nuit là. C’est mon premier souvenir depuis… depuis quoi ? Que j’ai complètement perdu l’esprit ?

J’étais allongé sur une surface rugueuse et sombre. La pluie tombait drue sur mon visage m’empêchant d’ouvrir complètement les yeux, ou peut-être était-ce la fatigue qui me contraignait à garder les yeux mi-clos. Ma « couche » irradiait d’une douce chaleur, qui m’enveloppait comme une aura protectrice. Je sentais la surface vibrer et se mouvoir en dessous de mon corps. Mais sur quoi étais-je allongé ? Je me sentais trop faible pour bouger et me laissais bercer par la douce présence de l’être qui me portait. Soudain, tout mouvement a cessé et j’ai entendu sa voix. Une voix sifflante, grinçante, comme le bruit du bois que l’on tord pour le briser. Assurément, elle n’était pas de bonne humeur et tempêtait contre l’être qui m’avait mené à elle.

« Bougre D’âne, bestiole sans cervelle, qu’est-ce que tu viens faire ici, en pleine nuit et par un temps pareil ! N’as-tu aucun autre Gnome à aller embêter, Tête de Nouille ?… Et puis inutile de me parler sur ce ton, je ne suis ni sourde ni gâteuse, espèce de lézard de malheur !… Quoi un ange ! Ou ça un ange ! Tu as intérêt à t’expliquer ou, foi de Mayem, je te transforme en sac à main géant ! »

J’étais dérouté, je n’entendais aucune réponse à ses questions et à ses injures, pourtant cette Mayem semblait bien s’adresser à quelqu’un. Je me sentais doucement glisser. J’atterris durement sur le sol mouillé, le nez dans l’herbe, incapable de bouger. Tout était froid autour de moi. Où était passé la chaleur bienfaitrice qui m’enveloppait, il y a quelques instants ? Je sentis des mains qui tentaient de me retourner, mais les gestes étaient maladroits.

« Nom d’un rat crevé, mais c’est qu’elle pèse une tonne ! Tu n’aurais pas pu lui enlever son armure ?
-…
-Quoi ? Mais moi je ne suis pas comme toi, ma chère je ne suis qu’une gnome, alors excuse-moi, mais cette carcasse en boite est un peu lourde pour moi.
-…
-Je t’ai entendue ! traite-moi encore une seule fois de chochotte et …
-…
-Et ne soit pas insolente par-dessus le marché tu sais que j’en suis capable !
-…
-oui bon d’accord ! Commence par me dire où tu l’as trouvé, parce que les anges ça pousse pas comme les patates !
-…
-Tu veux dire que tu l’as traînée depuis là-bas ! Décidément tu m’étonneras toujours ! Bon et qu’est-ce que je suis sensé faire moi ?
-…
-Comment ça l’aider !!! Hey je te rappelle que c pas un hôpital ici ! »

Je l’entendais hurler après mon sauveur, ou plutôt ma sauveuse car il semblait bien qu’il s’agissait d’une femelle. La voix de cette gnome me tapait sur les nerfs. Elle excitait en moi une douleur qui ne demandait qu’à m’envahir. Je luttais contre cette souffrance, mais mes maigres forces m’abandonnaient trop vite et le mal, la douleur finit par prendre le dessus. Je me suis mise à hurler, emportée par cette vague de pure souffrance, avant de perdre enfin connaissance. Je me réveillais en sursaut quelques jours après, à cause du même cauchemar qui hante mes nuits depuis des mois et comme aujourd’hui, Mayem était à mon chevet. C’est elle qui m’appris mon nom, que j’étais incapable de me rappeler. Elle m’aida à rassembler le peu d’identité qu’il me restait : J’étais un ange. Je savais me battre et j’avais également de nombreuses notions de magie. Pour le reste, mes souvenirs semblaient comme englués dans une poix épaisse, dont j’étais incapable de me dépêtrer.

« Tu devrais partir à sa recherche.
La voix de Mayem me ramenait au présent.
-De qui parles-tu ?
-De l’ange noire, tu devrais essayer de la retrouver. Pour que tu rêves d’elle aussi souvent, c’est que vous devez être sacrément liée toutes les deux. Ou alors tu as une imagination débordante !
-Mais Mayem tu te rends compte de ce que tu me dis ? Il faudrait que je parte à la recherche d’un ange aux ailes noires dont je n’ai jamais vu le visage et que je vois mourir dans mon pire cauchemar ? Tu ne veux pas que je te rapporte la lune aussi tant que j’y suis ?
-Non, je ne plaisante pas. Je suis certaine que cette ange existe. Et pour la lune garde ça pour mon anniversaire ça peut faire un cadeau intéressant. »

J’éclate de rire devant le sourire gourmand de la gnome et c’est avec le sourire que nous sommes parties chacune vaquer à nos occupations quotidiennes.
Le soir venu, alors que je m’exerçai avec la seule arme que Mayem possédait, un immense bâton de combat, mon amie vint me trouver, la mine grave.
« Je parlais vraiment sérieusement ce matin, tu sais ?
-Je sais Mayem. De toute façon, je crois que je serai parti à sa recherche à un moment ou à un autre. Le problème est de savoir par où commencer. Les terres d’argents sont tellement vastes…
-Je crois que je connais quelqu’un qui pourrait t’aider. Elle s’appelle Dae. C’est un dragon noir. C’est elle qui t’a trouvé et qui t’a menée jusqu’à moi. Je l’ai soignée, il y a longtemps d’une blessure à l’aile et c’est pour cela qu’elle est venue me trouver avec toi.
-Tu veux dire que c’était un dragon qui m’a traîné jusqu’ici ?
-Parfaitement ! Ne me regarde pas avec ses yeux de merlan fris, c’est la vérité ! Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais elle semblait accorder de l’importance à ta vie. Tu devrais essayer de la retrouver. Peut-être cela t’aidera-t-il à retrouver tes souvenirs ?
-Peut-être oui, répondis-je dubitative, en tout cas un dragon noir sera plus facile à trouver qu’un ange !
-oui, certainement. Mais n’oublie pas que les dragons ne s’expriment pas comme nous, alors trouve le moyen d’établir un contact avec elle.
-Très bien… Merci Mayem »

Dans un élan de reconnaissance, je prend la gnome dans mes bras. C’est certainement la dernière fois que je la vois et cela me fend le cœur d’abandonné cet être qui a tant fait pour moi.

Le lendemain, après avoir été réveillée une fois de plus par cet affreux cauchemar, je rassemble les quelques affaires que je possède ainsi que des provisions pour le voyage. Mayem me donne une petite bourse contenant quelques pièces d’or et me tend le bâton sur lequel je m’étais exercée pendant tous ces mois. Aucune de nous deux n’a le courage de parler. Une fois prête c’est le cœur serré que je passe la petite porte de l’antre de mon amie. Pas un mot ne franchit ma bouche, mais je la regarde en la bénissant pour son aide. D’un hochement de tête, elle me fait signe qu’elle m’a comprise.

« Merci, parvint-je à lui dire ! »
Un sourire se dessine sur sa vieille bouche édentée. D’un mouvement de tête elle me montre le chemin, signe que je dois maintenant m’en aller. C’est en lui rendant son sourire que je suis partie. Je ne me retournerai pas. Je ne veux pas voir disparaître Mayem dans les brumes de l’oubli. Je prends mon élan et m’envole vers les cieux, à la recherche des deux êtres qui pourront peut-être me rendre à moi-même : un ange et un dragon…
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:56

Chapitre deux - Rêve

Les années passent et toujours aucune trace de Dae. Je parcours les terres argentées, perdant le bel enthousiasme qui m’animait lorsque j’ai laissé Mayem. Les seules rencontres que je fais, sont des monstres belliqueux et des assassins assoiffés de sang. Parfois, dans les auberges, je croise des aventuriers qui, comme moi, cherchent quelque chose ou quelqu’un. La solitude semble être le lot de la plupart des habitants de ces terres. L’espoir me quitte petit à petit de trouver un jour la signification de mon rêve. Je sens toujours en moi, omniprésente, cette douleur qui n’attend qu’un moment de faiblesse pour ressurgir. Je sais qu’une fois endormie, elle prendra le pas sur moi, me submergeant dans un tourbillon de souffrance pour me laisser, au matin, face à l’énigme que représente ma vie. Pour cette raison, je dors le moins possible, mais la fatigue est parfois plus forte et je dois me contraindre au repos, la peur au ventre, sachant que mes démons m’attendent.


Le soleil se couche lentement sur les terres argentées. Le ciel d’hiver se colore peu à peu des teintes de la nuit. J’aime cet instant entre jour et nuit où tout est en suspens. Mais ce soir bizarrement, le coucher du soleil ne m’apporte aucun réconfort. Je me dirige vers le bourg de Dana’s Valley, consciente de mon besoin de repos. Ce soir, il faudra que je dorme et cette idée m’effraie comme à chaque fois. Je jette un dernier coup d’œil au soleil couchant, lui adressant la vaine prière d’être épargnée par mes démons cette nuit. Je rabats mon capuchon sur mon visage et vérifie que ma cape cache bien mes ailes avant de rentrer dans l’auberge. Je ne tiens pas à attirer trop l’attention sur moi.

Je m’approche de l’aubergiste de La Manau Negra et lui demande une chambre pour la nuit. Je n’ai guère envie d’aller me coucher maintenant, alors je commande un verre d’alcool elfique, m’installe à une table, et commence à observer les clients. Sur la table voisine se trouvent les habitués, un groupe d’aventuriers d’horizons divers qui se rejoignent chaque soir pour partager leurs aventures autour de quelques chopes. Ils me font signe de les rejoindre, comme je le fais quelques fois, mais je décline leur invitation d’un hochement de tête. J’ai besoin de solitude et de tranquillité. Je continue mon observation. La plupart des autres clients sont de jeunes guerriers en quête d’expérience. Ils se ressemblent tous et me rappellent les premiers jours où j’ai parcouru les terres argentées. Sur une des tables les plus reculées, se trouve un homme seul. Il est partiellement caché dans l’ombre, mais je peux distinguer à son équipement qu’il s’agit d’un guerrier.

Soudain, il tourne son visage vers moi, comme s’il sentait mon regard scrutateur posé sur lui. Je n’arrive toujours pas à distinguer les traits de son visage, mais ses yeux sont plongés dans les miens. Son regard est sombre mais pas malveillant. Il semble y avoir tant de lassitude dans ces yeux. Un court instant, nos âmes semblent se parler, mais l’aubergiste m’apporte mon verre, interrompant la connexion qui s’était établi avec l’étranger. Le temps que le tavernier reparte, le guerrier a disparu, comme un songe qui s’envole au petit matin. Je ne m’attarde pas sur cette impression et sirote mon verre sans grand enthousiasme.

Quelques minutes plus tard, je me lève et me dirige vers ma chambre. C’est une petite pièce, plutôt austère, mais propre. Les quelques meubles qui la composent sont un lit, un petit fauteuil et une commode sur laquelle est posé un broc d’eau fraîche, surmontée d’un miroir. Je détache ma cape et la pose sur le siège. J’ôte ma ceinture et mes fourreaux contenant la lame et le poignard dont j’ai fait l’acquisition après mes premiers combats. Je détache mon armure, enlève mes bottes et mes gants, et me débarrasse de ma tunique. Je bats des ailes pour les désengourdir. Le fait de les avoir cacher aux clients de l’auberge m’a coûté quelques efforts et quelques crampes.

Je décide d’aller prendre un bain pour me délasser et me dirige dans la petite salle d’eau attenante à ma chambre. Je constate avec soulagement que l’aubergiste a pensé à me faire monter de l’eau chaude. J’entre dans l’eau et laisse la chaleur dénouer mes muscles, mais ce bienfait est de courte durée. Je ne tiens pas à m’endormir dans mon bain. Je me lave donc rapidement et retourne dans la chambre. Je tresse doucement mes cheveux, chassant ainsi les dernières tensions de la journée. Je finis par me mettre au lit, épuisée. A peine mes yeux se ferment-ils que je sombre dans un sommeil profond.

Noir… les hurlements… la femme égorgée... la colère… la bataille… la présence derrière moi…le cri… l’ange noir… son sourire… puis les ténèbres et la douleur… Mon corps est transpercé par mille poignards, mes mains me brûlent. Je hurle tant la souffrance est intense. Soudain, mes yeux s’ouvrent dans mon rêve. C’est la première fois que cela arrive. La douleur s’assourdit, comme si le simple fait d’ouvrir les yeux la fait reculer. Je vois des flammes bleues tout autour de moi. Je ne peux pas bouger, comme si quelque chose m’entravait. Les flammes se mettent en mouvement. Elles tournent autour de moi, en se rapprochant doucement. Soudain, je sens la morsure du feu sur mes paumes, puis sur mon corps tout entier. La douleur revient, plus fulgurante et destructrice que jamais. Mon être n’est plus que cri et souffrance…

Je me réveille en sursaut dans ma chambre d’auberge. A bout de souffle, je scrute la pièce. Il n’y a pas de trace d’incendie, ni même du moindre petit feu. Pourtant, je sens mon corps en sueur. Je me rallonge dans les draps et laisse ma tête reposer sur l’oreiller, tentant de calmer les battements affolés de mon cœur. Je lance un sort de soin pour apaiser la douleur qui pulse sur mes tempes. En une expiration je parviens à chasser les restes de cauchemar qui flottent dans mon esprit. Pourquoi le rêve était-il différent cette nuit ? Que pouvaient être ces flammes bleues ? Trop de questions se bousculent dans mon esprit.

Je décide finalement de me lever. Je m’approche du broc d’eau fraîche. Je m’asperge le visage afin de vérifier que je ne dors plus. En me redressant, je croise mon regard dans un miroir. Mon reflet me sourit d’un air las. Mes yeux gris retrouvent peu à peu l’éclat de l’acier, comme si je commençais à revivre. Ils se colorent doucement de quelques points bleus et verts. « Il va faire beau aujourd’hui » me dis-je à moi-même. Je me dirige vers le fauteuil et enfile ma tunique de lin blanc. Je défais lentement ma tresse. Mes cheveux tombent libres sur mon dos, entre mes ailes. Je passe mon armure et enfile mes bottes. C’est alors que je me rends compte d’une chose inhabituelle. Mes mains sont marquées de lignes bleues, comme de fins tatouages qui s’entrelacent aux lignes de mes paumes et de mes doigts.

Paniquées, je tente de les effacer avec l’eau du broc, sans aucun effet. Ces lignes semblent gravée dans ma chair. Encore un mystère supplémentaire lié à ce cauchemar. Agacée, je finis de prendre mes affaires et sors de l’auberge. J’ai besoin de me défouler, d’expulser ma colère. Je marche vers l’Ouest en direction d’un repère de trolls des plaines, laissant ma fureur prendre le pas sur ma conscience. J’ignore quelles sont les puissances qui jouent avec ma vie, mais si cela continue, je vais finir par perdre la tête. C’est alors qu’une ombre passe au-dessus de moi. C’est un immense dragon noir ! Les battements de ses gigantesques ailes font naître un vent de folie dans la plaine. Saisie par le soudain espoir d’avoir trouvé Dae, je prends mon envol, tentant de la rattraper et laissant ainsi derrière moi mes préoccupations sur ces lignes qui sont apparues dans mes mains…


Dernière édition par le Lun 13 Juin - 10:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:56

Chapitre trois – Rencontre

Le vent me fouette le visage. Je sens les flux d’air sur mon corps, aussi doux que des voiles de soie. Parfois j’arrive à distinguer le souffle chaud dégagé par la créature qui vole devant moi. Peu à peu, je parviens à me rapprocher du dragon et à me mettre à son niveau. Je peux à présent distinguer les écailles aux reflets d’ardoise qui couvrent son corps, ainsi que ses petits yeux jaunes, comme des topazes.

Ala recherche du passé Dae0hp

Nous volons toutes deux en parfaite harmonie, quand soudain Dae vire sur moi. Surprise, je pique en direction du sol afin de l’éviter. Son attitude ressemble à une attaque, mais bizarrement, le dragon ne semble pas agressif. Dae se comporte comme si… elle jouait ! Elle est à présent derrière moi et accélère pour me rattraper. Grisée par l’attitude de ma compagne, je me lance à une allure folle à travers les airs. Je sens que mon instinct était le bon puis que j’aperçois Dae passer devant moi. Pendant plusieurs heures, nous nous amusons ensemble, nous poursuivant dans le ciel, slalomant entre les arbres. Je ne sais pourquoi, mais cette façon de jouer me semble familière, comme appartenant à un passé très lointain.

Intriguée, je me dirige vers le sol. Dae semble comprendre et vient se poser sur le sol à quelques mètre de moi. C’est alors que se produit quelques chose de tout à fait inattendu. Sous mes yeux, l’immense dragon noir se transforme peu à peu en une jeune fille. Elle semble à peine sortie de l’adolescence. De longs cheveux noirs encadrent un visage de poupée asiatique. Ses yeux couleur fauves m’observent intensément. J’ai déjà entendu parler de personnes capables de se changer en animaux, des druides expérimentés la plupart du temps, mais pas de jeunes adolescentes.

Ala recherche du passé Dae26xb

A peine consciente de mon air ébahi, Dae s’approche de moi et me prend dans ces bras. Ce contact me rend mal à l’aise. Je me dégage de l’étreinte de la jeune fille. Je crois que mon rejet l’a blessée, car des larmes se mettent à glisser le long de son visage. Ses yeux me fixent d’air air surpris et interrogateur. Ce silence me pèse et je décide de lui parler :

« C’est bien toi qui m’as amené à Mayem, n’est-ce pas ? »
La jeune fille me regarde avec un air hébété, comme si elle ne me comprenait pas de quoi j’étais en train de lui parler.
« Tu es bien Dae, la personne qui m’a porté jusqu’à Mayem ? »
Timidement, elle hoche une fois de la tête. Je commence à me demander si cette gamine au pouvoir époustouflant n’est pas simple d’esprit. C’est alors qu’un murmure se met à raisonner dans ma tête, comme un souffle à l’intérieur de mon crâne.
« Je ne suis pas simple d’esprit. Je pensais que tu t’en souviendrais Savage ! »

Je me retourne pour trouver la source de ce murmure, mais il n’y a rien derrière moi à part le petit bosquet à côté duquel nous nous sommes posées. Je refais face à la jeune fille. Un sourire se dessine sur son visage de poupée. Un lien très fort doit nous lier si Dae est capable de me parler d’esprit à esprit. Une fois de plus, je me heurte au mur de mon amnésie, incapable de rappeler le moindre souvenir, la moindre sensation.

« J’aimerai me souvenir Dae, lui répondais-je à haute voix, le problème c’est que je ne me rappelle rien. A part mon nom, je ne sais rien de moi, et il y a ce rêve qui m’obsède… »
Tout en parlant, je réalise le véritable poids de ma détresse. J’aimerai pouvoir pleurer, mais les larmes refusent de venir me libérer de mon désespoir. Pourtant, comme une lueur d’espoir, une main vient se glisser dans la mienne. Je tourne la tête vers Dae et me rends compte que celle-ci me sourit. A nouveau, j’entends son doux murmure parler à mon esprit.

« Je voudrais tellement pouvoir t’aider à retrouver ce qui te manque, mais je n’en ai ni le pouvoir, ni le droit. Sur ton passé, je sais seulement que j’ai été recueilli par les tiens et qu’ils m’ont élevée comme si j’étais l’une des vôtres. Depuis lors, j’ai décidé de me montrer digne de ma famille adoptive. Je parcours le monde afin de devenir une guerrière expérimentée, pour pouvoir mettre ma lame au service des nôtres. Je t’ai trouvée sur un champ de bataille, seule et gravement blessée. Je t’ai donc amenée à Mayem afin qu’elle t’aide à te rétablir. J’ignorai que tu avais perdu tes souvenirs et malheureusement, je ne peux pas t’accompagner dans ta quête, mais je te jure que nos chemins se recroiseront de nouveau. Nous sommes liées, ainsi qu’à plusieurs autres. Tu dois découvrir ce lien par toi-même. La seule chose que je peux te dire, c’est que tu dois chercher le Pilier, car tu en es la clé. Je n’ai pas le droit de t’en dire plus. Tu as toutes les réponses à l’intérieur de toi.
-Je… j’aimerai en savoir davantage, balbutiai-je. Pourquoi ne peux-tu m’en dire plus ?
-Parce que j’ai fait une promesse à quelqu’un. Tu dois tout redécouvrir par toi-même. Si je t’aide, je risque d’influencer tes souvenirs et cela aurait des incidences sur ton esprit. Or, nous ne pouvons pas nous le permettre. Tu as un rôle essentiel à jouer dans l’avenir. De ta réussite ou de ton échec dépendent plusieurs vies, dont la mienne, donc je ne veux pas être la source de notre chute.
-Très bien, Dae. Il ne me reste plus qu’à te dire au revoir alors, dis-je, le cœur serré. »

Une fois de plus, la jeune fille m’entoure la taille de ses petits bras et pose sa tête contre mon cœur. Cette étreinte, pourtant douce, m’est insupportable. Je sais que je vais encore me retrouver seule, avec le trou béant laissé par mes souvenirs. Dae s’écarte doucement de moi. Ses yeux m’envoient des encouragements, mais je suis trop lasse pour répondre à son sourire. J’attendais des réponses de cette rencontre, mais il n’en est résulté que de nouvelles questions.

Doucement, la jeune fille redevient dragon, mais la même candeur se lit dans le regard de la créature. Déployant ses larges ailes, Dae prend son envol. Sa tête se tourne une dernière fois dans ma direction tandis que sa voix raisonne dans mon crâne : « Ce n’est qu’un au revoir… ».
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:57

Chapitre quatre – Solitude

L’air soulevé par les puissantes ailes du dragon fait voler autour de moi poussière et feuilles mortes. Pourtant, je reste là, sans bouger, les yeux dans le vide. La vague de désespoir qui me submergeait quelques minutes plutôt, m’a laissée vidée, lasse. Un poids trop lourd pèse sur mes épaules. Quelques chose s’est brisé en moi en apprenant que toute cette quête qui m’avait menée jusqu’à Dae n’était que le début d’un périple beaucoup plus grand et difficile que ce que j’avais imaginé. Le véritable problème n’est pas là, car je sais que je ferais n’importe quoi pour retrouver les miens. Je suis coincé à cause de mon esprit qui refuse de me livrer les éléments contenus dans mes souvenirs qui me permettraient de commencer mes recherches. De plus, Dae m’a parlé d’un pilier, mais cela ne m’évoque rien. Jamais au cours de mes voyages précédents je n’ai entendu parler d’un quelconque pilier.

Je suis perdu dans un monde immense et hostile, et prisonnière de mon propre esprit. Ce simple constat brise les derniers espoirs qui subsistaient dans mon cœur. Ainsi, l’esprit vide et le cœur plein de désespoir, je me mets en route, au hasard. Mes pas me mènent sur les chemins des aventuriers et des assassins. Au fil du temps, le désespoir se mue en colère, puis en haine, puis en fin en folie. Les êtres qui me croisent s’écartent de mon chemin pour échapper à mon regard de démente. Même les monstres sont réticents à m’attaquer. Seuls les brigands osent encore se mesurer à moi. Alors qu’avant je me défendais afin de pouvoir m’enfuir, désormais je reste passive, me faisant dépouiller des mes biens et de mes pièces d’or. Quelques fois il m’arrive de riposter, un instinct de cruauté prenant le contrôle de mon être. Dans ces moments là, je deviens démon, faisait rugir ma colère et mon désespoir, et rares sont ceux qui sont encore vivant ou suffisamment sain d’esprit pour pouvoir raconter leur rencontre avec l’ange au regard dément.

Quand j’arrive dans les bourgs, les portes et les volets claquent sur mon passage, m’indiquant que l’hospitalité ne me sera accordée nulle part. Même les auberges qui accueillent les pires mécréants me ferment leurs portes. Le seul choix qui s’offre à moi est de dormir dans les bosquets, cachée par la nature. Je me réveille souvent la nuit au son de mes propres hurlements, les lignes à l’intérieur de mes paumes pulsant et irradiant d’une énergie incontrôlable. Alors, je reprends mon errance, à la recherche d’un lieu qu’il m’est impossible de trouver. Les semaines succèdent aux jours et les mois aux semaines. Des années entières s’écoulent, me transformant peu à peu en coquille vide, habitée parfois par la folie et par la colère. Mes yeux gris, autrefois miroirs de lumière, se sont devenus ternes comme du verre poli. Mes cheveux sales et ma tenue négligée me font ressembler à un spectre. Je ne suis que l’ombre de moi-même à l’intérieur et à l’extérieur.
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:58

Chapitre cinq - Eveil

J’entends le bruit des feuilles qui dansent dans la brise. Je sens la douce chaleur du soleil sur mon visage. Mes yeux s’ouvrent sur le soleil qui perce le sommet des arbres. Je suis dans l’un de ses bosquets dans lesquels j’ai l’habitude de me réfugier pendant les heures sombres. La journée semble déjà bien avancée. L’esprit encore embrumé par le sommeil, je me redresse et écoute le chant des oiseaux qui peuplent les arbres alentours. Soudain, je me rends compte de l’étrangeté de la situation. Je me suis réveillée normalement. Je n’ai pas fait cet horrible cauchemar, qui hante toutes mes nuits, d’aussi loin que remontent mes souvenirs. Aucune douleur ne vient torturer mon crâne. Mes mains sont toujours marquées de lignes bleues, mais celles-ci ne me brûlent pas, comme elles le font à chaque réveil.

En tournant mes mains, je rends compte de la crasse qui les couvrent. C’est alors que me reviennent en mémoire mes années d’errance, accablée par la folie. Pourtant, en ce matin ensoleillé, les idées noires ont disparu. Je n’ai toujours pas l’espoir de résoudre l’énigme de mon existence, mais ce matin cela m’importe peu. Je reprends conscience de moi-même. Tout mon être semble s’éveiller pour la première fois. Je ne sais où cette prise de conscience a pris sa source. Il semble que la folie s’en est allée en même temps que la fatigue, chassée par un repos salvateur.

Une petite rivière coule à quelques mètres de ma couche de feuilles et de branches. J’ôte mon armure et mes vêtements, et commence à les laver dans l’eau claire. En beaucoup d’endroit, ma tunique est à reprendre, tant elle est usée, mais peu à peu, à force de frotter, le blanc du lin commence à réapparaître. La journée est douce, donc je décide d’étendre mes vêtements sur une branche basse.

Constatant mon état de saleté, je me dirige vers le cours d’eau. J’entre doucement dans l’onde fraîche. La rivière est peu profonde, mais suffisante pour nager. Après quelques brasses revigorantes, je me débarrasse de la crasse accumulée pendant tout ce temps. Mes cheveux sont un véritable paquet de nœuds, mais je parviens les nettoyer. Une fois propre, je sors de l’eau, sentant les petites gouttes glisser le long de mon corps. Je sors de mon sac un petit peigne, dont m’avait fait don Mayem et commence le démêlage de ma tignasse. Après une heure d’acharnement et quelques mèches coupées, ma chevelure reprend son aspect fluide.

Je m’allonge dans l’herbe afin de faire sécher mes ailes. Couchée sur le ventre, j’observe la nature qui m’entoure, à peine perturbée par ma présence. Le vent se lève venant doucement caresser ma peau. Bercée par le son de la brise dans les branches, je m’assoupis peu à peu. Quelques minutes après, je me réveille en sursaut. Ce n’est pas mon habituel cauchemar qui m’a surprise, mais un autre rêve bien étrange.

Dans ce songe, je me trouve dans ce bosquet, mais dans des circonstances différentes. Je suis en train de fuir. Je ne peux pas prendre mon envol, car je porte quelqu’un sur mon dos. Je sens que la personne appelle Dae par l’esprit, la priant de venir nous aider. Nous ne devons pas être rattrapées et, malgré l’épuisement qui me gagne peu à peu, je redouble d’effort pour creuser l’écart entre nous et nos chasseurs.

Soudain, je trébuche sur une racine. Je chute durement sur le sol, écrasée par le poids de mon fardeau. Alors que je me redresse, je vois la personne que j’essaie de sauver. C’est l’ange noire de mon rêve. Un long filet de sang s’échappe de son côté gauche. Elle me sourit faiblement et me dit :
« Tu devrais me laisser là, Dae ne va pas tarder. Ce qui importe, c’est que l’une de nous deux s’en sorte. Moi, je suis trop faible pour fuir, ils me rattraperaient sans aucune difficulté, mais toi, tu peux encore y arriver.
-Tais-toi Heather ! Lui répondis-je, durement. Je ne les laisserai pas te prendre. Il me reste des forces et je m’en servirai pour les retenir. Je sens que Dae arrive, alors je te demande de tenir bon jusque là ! »
En effet, juste à ce moment là, une ombre passe sur le bois et quelques seconde plus tard, une Dae au visage enfantin arrive à côté de moi.
« Mène-la en sûreté, je vais les empêcher d’avancer, dis-je en dégainant mon épée et mon poignard.
-Mais… et toi ? Me chuchote l’esprit de l’enfant-dragon.
-Obéis ! Emmène-la en lieu sûr ! »

Un dernier chuchotement raisonne dans mon esprit. « Je reviens dès que possible ». Je n’ai pas le temps de m’attarder sur la promesse de Dae, car déjà les premiers barbares arrivent. Une vague de rage et de colère m’envahit. Alors, que je me jète sur les premiers, mes armes vibrant, j’entends Dae s’éloigner. Les barbares tombent peu à peu sous mes coups, mais ils sont trop nombreux pour que je puisse vaincre. Un grondement se fait entendre dans la plaine voisine, signe que Dae a réussi à s’enfuir avec l’ange et qu’elles sont maintenant hors de portée. Soudain, un de mes adversaires profite de mes quelques secondes d’inattention et parviens à me porter un coup de dague en travers de l’épaule. La douleur est fulgurante. Ma tête me tourne et ma vue se brouille. Peu à peu, je sombre dans l’inconscience… pour me réveiller en sursaut de ce rêve-souvenir qui a réussi à s’extirper des brumes de ma mémoire.

Un nom me revient en tête, comme flottant dans l’air léger de la fin de journée. Heather… C’est donc ainsi que se nomme l’ange noire qui hante mes rêves. Une fois de plus, son visage était dissimulé, mais le son de sa voix reste gravé dans mon âme. Je me demande qui peut être cette femme, dont la vie est plus importante, à mes yeux, que la mienne. Une fois de plus, cet être se rappelle à mon souvenir, afin que jamais je n’oublie ma quête et les mystères qui l’entourent.

Je reviens doucement à la réalité. L’air est frais et je me rends compte que le soleil commence à décliner. J’enfile rapidement mes vêtements secs. J’inspecte mes armes. Les deux lames sont émoussées. Dans ma période de démence, il semble que je les ai trop négligées. L’intervention d’un forgeron me semble plus que nécessaire. Je me dirige vers l’orée du bois. Je reconnais l’environnement. Il semble que ma folie m’ait emmenée complètement au Nord est des terres de Baduk. Je sais qu’au sud se trouve la ville de Silver City, qui possède l’un des meilleures forges des environs. Peut-être pourrais-je faire réparer mes lames ou trouver un meilleur matériel. Ainsi, je rejoins les sentiers qui mènent vers le sud est de Baduk, un nom raisonnant dans mon cœur, comme un appelle désespéré à mon être perdu.
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:58

Chapitre six – Chaleur

Arrivée à Silver City, Je me dirige directement vers la Silver army. La soirée est déjà bien avancée, mais il arrive que les armureries restent ouvertes bien après le coucher du soleil. En arrivant près du magasin, j’aperçois de la lumière filtrant par les fenêtres. Je frappe doucement à la porte. Quelques instant après, une voix me répond : « Entrez ! La porte est ouverte ». Soulagée, je pénètre dans la forge, après avoir rabattu ma cape sur mes ailes et mon visage. Je suis accueilli par un vieillard au sourire franc.

« Que puis-je pour vous aider, voyageur ?
-Je suis désolée de vous déranger si tard, dis-je sur un ton d’excuse, mais je me suis rendue compte que mes armes avaient besoin d’être réparées. »
Je sors mes lames de leurs fourreaux et les présente honteusement au vieil homme. Celui-ci à un hoquet d’indignation en voyant l’état de l’acier.
« Et bien ! Je crois que je n’ai jamais vu de lames aussi usées. Vous me les apportez trop tard. Le tranchant est trop émoussé. Il faudrait beaucoup trop de temps et d’effort pour restaurer des lames d’une si piètre qualité. Je pense que cela vous reviendrait moins cher de vous équiper de lames neuves. Et tout à fait entre nous, ça m’éviterait d’aller chercher mon fils pour qu’il passe la nuit à travailler sur des lames bonnes à jeter. En plus, je peux vous présenter des modèles de qualité à acquérir à un prix raisonnable, me dis le vieillard avec clin d’œil malicieux.
-Soit, répondis-je en haussant les épaules, montrer moi ce que vous avez. »
Le vieil homme se dirige vers l’arrière boutique. J’entends des bruits de choc d’acier contre acier, d’armes qui chutent sur le sol et d’armures bousculées.

« Vous avez besoin d’aide ? Lançais-je.
-Non, non tout va très bien, ne vous inquiétez pas »
Après quelques chutes et grognements, je vois réapparaître le vieux forgeron, portant quelques armes. Il les pose lourdement sur une table à côté du comptoir et se tourne vers moi. Je m’approche du tas de lames entremêlées. Après avoir soupesé quelques épées, mon choix se porte sur une double lame et une dague. Ce sont des armes classiques, maniables et équilibrées. Le vieil homme me sourit.

« C’est un excellent choix. Vous avez choisi des armes de qualité, mais il aurait été surprenant qu’un ange porte son choix sur des armes qui ne lui conviennent pas.
-Je… vous… comment…, balbutiai-je surprise d’avoir été identifiée par le vieillard.
-oh! Vous savez, quand on a mon âge et mon expérience dans le métier des armes, on reconnaît les aventuriers au premier coup d’œil, on devine beaucoup de chose en observant de petits détails. Notamment, quand des plumes s’échappent d’une cape, on peut facilement soupçonner ce qui se cache dessous, dit le vieil homme en riant.
-Effectivement, constatais-je, mon rire se joignant au sien en voyant les trois grandes plumes blanches laissées sur mon passage.
-C’est bizarre, vous savez, dit l’homme en reprenant son souffle, vous êtes la deuxième que je vois aujourd’hui.
-Vraiment ? Comment était-elle ? demandais-je interloquée.
-Ben, vous savez, les anges ont toujours tendance à se camoufler pour pas qu’on les reconnaisse
-Certes, mais un homme à l’œil aussi acéré que le vôtre doit bien avoir remarquer des petits détails, remarquais-je, flattant l’ego du vieux forgeron.
-Hum… oui, dit-il en gonflant la poitrine, en effet. Ces ailes étaient complètement noires, comme le charbon. Elle avait la peau toute pâle, comme si le soleil ne l’avait jamais touchée. Elle devait faire à peu près votre taille. Et musclée avec ça, j’ai jamais vu quelqu’un manier une masse avec autant de facilité.
-Vous ne sauriez pas où elle est allée ?
-Je ne sais pas trop, elle a parlé du volcan je crois, mais je n’en suis pas certain.
-Je vous remercie du fond du cœur.
Je compte les pièces d’or de ma bourse et paye le vieil homme, en ajoutant un petit supplément pour les renseignements. Je le salue et quitte son magasin.

Arrivée dans la rue, je sens mon cœur battre la chamade. Si c’était elle ? Heather… Ce nom raisonne en moi à la moindre pensée tournée vers elle. Je dois en avoir le cœur net. Je me suis déjà rendue près du volcan de Baduk pendant mes premières années d’errance. C’est un endroit dangereux. Des monstres sauvages peuplent ses terres et quelques assassins rôdent dans ces parages. Je prends mon envol en direction du sud, soulagée de posséder un nouvel équipement.

Peu à peu les courants d’air m’apportent des odeurs de souffre. Malgré la nuit sans lune, je vois s’approcher les terres qui bordent le volcan. Je parviens même à distinguer le sommet de la fournaise, toujours en activité. Soudain, une certitude m’envahit : Heather se trouve sur un des versants du volcan. Je force l’allure, l’excitation gagnant sur la prudence. L’air se réchauffe et devient étouffant. Le volcan laisse échapper une épaisse fumée qui brûle le corps à chaque respiration. Les lignes gravées à l’intérieur de mes mains me démangent, et à mesure que je m’approche de la fournaise, l’irritation devient brûlure. Arrivée au-dessus de la montagne rugissante, je me laisse guidée par mon instinct pour retrouver celle que je cherchais depuis tant de temps. Soudain, un point parmi la roche attire mon attention. Je m’approche doucement, gênée par les colonnes de fumées dégagées par le volcan.

C’est elle ! Elle est là, les ailes déployées, face à bouche de la fournaise. Ses bras sont levés vers la fumée ardente. Elle semble en transe, concentrée sur une force bien plus puissante que la masse grondante du volcan. Je n’ose pas me poser à côté d’elle, tant elle a l’air absorbée. Une aura flamboyante l’enveloppe, comme si elle était en train de brûler. Soudain, je vois sa bouche se tordre dans un rictus de douleur. Tout son visage se transforme en masque de souffrance. L’aura qui l’entoure éclate dans un tourbillon de flamme, lançant Heather, affaiblie sur la pierre volcanique. Me rendant compte que l’ange est inconsciente et à bout de force, je me rue sur elle. Arrivée à ses côtés, je la soulève délicatement et la prends dans mes bras. Son contact provoque en moi l’éveil de sensations depuis longtemps oubliées. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur cette impression, car je sens sous mes pieds le rugissement de la fournaise, comme un rappel du danger que nous courons à rester en ces lieux. Je sers Heather plus fort contre moi et donne l’impulsion nécessaire pour rejoindre les cieux.

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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:59

Chapitre sept - Contact

Une fois dans le ciel, j’entend Heather gémir dans mes bras. Je ne parviens pas à saisir le sens de ses paroles, mais le ton est pressant. Je me dirige vers Silver city. L’ange pèse lourd dans mes bras, mais le simple fait de savoir que je vais peut-être retrouver mon passé me fait oublier la douleur et l’effort. Je sers contre mon cœur la clé de ma raison.

Arrivée à l’entrée de la ville, je me dirige vers la forge, en espérant croiser une auberge sur le chemin. De la lumière et des bruits de conversations animées attirent mon attention au coin d’une rue. Sans hésitation, je pousse la porte du bâtiment. Notre entrée passe quasiment inaperçue tant l’auberge est pleine de monde. Je me dirige vers le comptoir, portant Heather de mon mieux. L’aubergiste est en train de bavarder avec un client et je ne parviens pas à attirer son attention. Je sors ma bourse et la jette sur le bois du comptoir. Le bruit des pièces d’or qui s’entrechoquent a l’effet escompté sur l’homme. Il se dirige vers moi avec un sourire cupide.

« Oui ? Que puis-je faire pour vous, mademoiselle ?
-Une chambre, dis-je froidement à l’aubergiste.
-Oui, tout de suite, pas de problème. Je vous laisse la clé de la première à gauche en sortant de l’escalier. »

En disant ces mots, il s’empare de la petite bourse et la fait disparaître dans une des poches de son pantalon. Je me détourne du comptoir et me dirige vers l’escalier, portant toujours Heather. La montée des quelques marches est une véritable épreuves de force, mais j’arrive finalement devant la porte de la chambre. Je fais jouer la clé dans la serrure et pénètre dans la pièce. Je me dirige vers le lit et y dépose délicatement Heather. Celle-ci semble toujours absorbée par un étrange cauchemar. J’enlève doucement son casque et je constate avec étonnement que ces traits sont semblables aux miens. La couleur de la peau diffère de la mienne, celle des cheveux également, mais pour le reste je vois mon propre reflet sur le visage de l’ange. Son front perle de sueur. Je me dirige vers une cruche d’eau posée sur la table de chevet et humidifie un linge propre que je passe doucement sur son front.

Le contact frais semble apaiser Heather. Elle parait avoir basculé dans une phase de sommeil plus paisible. Je me rends soudain compte de l’étrangeté de la situation. Je me trouve dans une auberge en compagnie de l’ange qui hante mes rêves depuis des années, la clé de mon esprit et de mon passé. Pourtant, je ne suis pas excitée à l’idée de peut-être retrouver ce qui m’a été enlevé, comme si j’appréhendais une nouvelle fois d’être déçue. J’attends patiemment que l’ange noire se réveille. Je dégaine mes lames et commence des exercices afin de m’habituer à leur maniement. Je constate que ces armes bien que classiques sont d’excellente qualité et qu’elles me seront utiles pour de prochains combats.

Un bruit attire mon attention. Je me retourne vers le lit et me rends compte que Heather est en train de se réveiller. Des yeux couleur émeraude se posent sur moi. Un sourire se dessine sur sa bouche tandis que je m’approche d’elle. Je m’assois sur le bord du lit et touche délicatement son front. Je me rends alors compte que la fièvre est tombée.
« Savage…, chuchote l’ange, encore faible
-Oui Heather, c’est bien moi. Repose-toi, tu es encore très faible.
-Tu dois savoir… Dit-elle en me tendant la main. »
Je constate avec étonnement que les mêmes lignes que moi sont gravées sur ses paumes, à la seule différence que les siennes sont rouges. Je prends doucement sa main, et nos doigts s’entrelacent. Soudain, un éclair transperce mon esprit.
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MessageSujet: Re: Ala recherche du passé   Ala recherche du passé Icon_minitimeLun 13 Juin - 10:59

Chapitre huit - Equilibre

Sœurs… Enlacées, l’une contre l’autre, bercée par la douce matrice. Déjà si proches… Sœurs allongées dans le même berceau… Sœurs, découvrant les cieux, les premiers vols, les premiers sorts, les premières armes… Sœurs combattant dos à dos, se protégeant mutuellement.

Le flot de souvenirs me submerge comme un fleuve en crue. Ces images me reviennent en mémoires, faisant écho aux élans de mon cœur. Peu à peu, le contact avec Heather restaure mon esprit, comblant un vide qui m’oppresse depuis tant d’années. Mes propres souvenirs renaissent à mesure que L’ange noire me fait partager les siens, comme une flamme qu’on ranime en soufflant sur les braises.

Je revois le visage des gens de notre entourage, des visages souriants, sereins. Pourtant, un voile ténébreux recouvre ces êtres. Ils nous ont recueillies, chéri, protégé et ils en ont perdu la vie. Je sens Heather retirer sa main de la mienne, pourtant le flot de souvenirs se fait plus intense. Nous étions une communauté pacifique, se vouant à la protection de l’Equilibre. Heather et moi étions le symbole, les incarnations de cet équilibre.

Bizarrement, c’est à partir de ce moment-là que tout a basculé. La folie des hommes les avait fait se retourner les uns contre les autres. Les frères frappaient les frères et les pères tuaient leurs enfants au nom du mal, du bien, de la liberté, ou du pouvoir. Nos protecteurs ont été pris à partie et leur refus leur a coûté la vie.

Seules dans un monde hostile, nous nous sommes mutuellement protégées, jusqu’à ce jour maudit où nous avons été séparées. Alors que Dae menait Heather en sécurité, j’ai été fait prisonnière par les monstres qui nous poursuivaient. Ces barbares assoiffés de sang, n’avaient qu’une seule motivation : rapporter dans leur fort un trophée peu commun : les crânes de deux sœurs anges. Ne trouvant que moi, déçu de ne pouvoir ramener le prestigieux trophée qu’ils espéraient, ils m’ont torturée, transperçant mes mains à l’aide d’épées chauffées à blanc. Ma réaction fut des plus étranges. Mon corps étant prisonnier, c’est mon esprit s’est libéré, flottant dans le plan spectral. Je voyais mon corps prendre l’apparence d’un cadavre. Horrifié par cette vision, les barbares se sont enfuis, craignant une malédiction. C’est à partir de ce moment que mes souvenirs m’ont échappé. Mes mains brûlées à vif ont formé des plaies qui ont recouvert les lignes de mes mains et c’est sans doute pour cela qu’elles sont réapparu par la suite. C’est alors qu’a commencé ma quête.

J’ouvre doucement les yeux, en souriant. Mon regard croise celui de ma sœur, fatigué mais soulagé. Aucun mot ne peut suffire à décrire les émotions qui transpercent les cœurs, quand deux êtres qui se complètent se retrouvent.

Pourtant, un mot raisonne dans mon esprit : le Pilier. Malgré mes souvenirs, j’ignore toujours de quoi il s’agit. Sentant mon trouble, Heather pose sa main sur la mienne.
« Tu te souviens de mes visions ? Quand je rêvais éveillée ? Me demande Heather.
-oui, tu disais voir des scènes du futur et du passé. C’était bizarre, tu restais des heures, les yeux dans le vague et quand tu revenais à la réalité tu te mettais à pleurer. Mais tu as toujours refusé de me dire ce que tu voyais dans tes visions.
-Je crois qu’il est temps, ma sœur…Ferme les yeux »
Je sens la main d’Heather serrer la mienne. Encore une fois, les lignes s’enlacent et des images m’assaillent.

Je nous vois toutes deux, côte à côte, au milieu de montagnes. Nous faisons face à une espèce de plateau, haut et étroit, surmontée d’une ronde monolithe. Nous volons jusqu’au cercle de pierre. Deux des monolithes ressemblent à des stèles, sur lesquelles sont gravés des symboles étranges. Je m’approche de l’un d’eux et constate avec effroi que les signes sculptés dans la pierre sont semblables à ceux qui ornent mes mains. Je me retourne vers ma sœur. Elle se trouve face à la pierre opposée à la mienne et je comprends à son regard qu’elle a fait la même découverte que moi… La vision se dissipe et j’ouvre doucement les yeux et les plonge dans ceux de ma sœur.
« Nous devons aller à cet endroit, me dit l’ange noire. Je suis sûr que c’est ça le pilier. Je me souviens que nos pères en parlaient quand nous étions enfants. C’est un lieu où toutes les forces mystiques se tiennent en équilibre, soutenue par le Bien et le Chaos. Nous devons trouver ce pilier et percer son secret, car d’une manière ou d’une autre il est lié à notre destin.
-Je connais ces montagnes, lui répondis-je. J’y suis déjà aller plusieurs fois lors de mes voyages, mais je n’ai jamais rien vu de pareil là-bas. »

Je sens un changement s’opérer dans l’attitude de ma sœur. Ses yeux verts semblent vitreux et son visage perd toute expression. Je reconnais l’état de transe qui s’empare d’elle à chaque vision.
« Le pilier de l’Equilibre se révèlera au monde le jour où le bien et le chaos se tiendront face à face, alors le bien ouvrira les portes du temple et le chaos révèlera la grande prophétie… dit-elle, dans un souffle.
-De quoi tu parles, qu’est-ce que ça veut dire ? Heather, réveille-toi !!! »
A mon cri, Heather se met à cligner des yeux et reprend conscience. Elle semble aussi déroutée que moi.
« Je suis désolée, dit-elle en fondant en larmes, je suis désolée »
Je prends doucement ma sœur dans mes bras et la berce tendrement sur mon cœur.
« Chut, ce n’est rien. Je suis là maintenant. Je te promets que nous allons trouver ce… pilier et nous verrons bien pour le reste, mais pour le moment, je veux juste profiter du bonheur de t’avoir retrouvée, ma sœur… »
Tout en lui caressant les cheveux, je ressers mon étreinte autour de ses épaules. Des larmes coulent sur nos joues, tant la douleur d’être séparée de corps et d’esprit est intense. J’ai retrouvé l’être le plus cher à mon cœur je me suis moi-même retrouvée. La plupart de mes questions ont trouvé des réponses. Je profite de cet instant de répit, sans songer aux épreuves qui nous attendent encore…
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