Le banquet

Une voix malsaine susurre. Un frisson me parcourt l’échine. L’ombre entre en scène…
Et moi, je deviens blême, livide même.
Elle se trouve à quelques mètres de moi, trop près, bien trop près.
Je tremble de tout mon corps. Le verre que je tenais à la main, va se fracasser sur la table, mais déjà je n’entends plus. Mes oreilles bourdonnent comme jamais.
La créature de l’enfer tend vers moi un doigt décharné.
Ma gorge se sèche…
Malédiction ! Et je n’ai même plus de verre !
Le temps n’est plus, je vis dans un monde onirique que vous appelez réalité, je perds pieds, est ce réellement ce qu’il se produit ou suis-je sujet à une hallucination.

Le grand vitrail explose et retombe en pluie brillante de mille feus, projetant les reflets des quelques bougies qui ont tenu le souffle.
Une volée d’aiguille de verre me frappe le visage, m’extirpant au passage de ma sidération pour me couper les ailes et me laisser m’écraser sur la si dure vérité.

Le démon venu nous hanter déjà a disparu.
Pas un cri autour de la table, pas de panique franche, juste quelques voix qui s’élèvent, des pleurs, certains se pâment… Moi aussi, j’ai envie de pleurer… Mais hébété, j’observe les convives, mon regard abruti va de l’un à l’autre.

J’attrape un cruche… eau, vin, hydromel, vitriol ou formol, m’en fout pourvu que ça désaltère… Et je bois. Un filet de liquide coule le long de ma bouche.

Le maire… le maire apparaît et dans un bourbouillis de spasmes et de sang bullant et dégoulinant, rend l’âme.
J’écarquille mes yeux, au point que mes billes pourraient en tomber.

La vile créature des enfers s’enfuie de nouveau… fort heureusement.
Trop d’émotion, le cœur au bord des lèvres, je cours, quitte la grand’ pièce pour le hall.

Là, j’y extrait les fleurs innocentes d’un vase (toujours les fleurs qui prennent), que j’emplis de mon contenu gastrique…

Je ne suis tombé dans les pommes !
Presque joyeux de ce constat, je me sens soudainement invinsible.
Un éclair de génie me foudroie.
Je claque la porte d’entrée avec hargne, dégaine mon épée. Je redonne à ma parure un brin de tenue, puis avec lenteur retourne dans la salle où vient de se produire le tragique évènement.

Au pas de la porte, je prends un grande inspiration, redresse les épaules, lisse mes cheveux pour leur redonner un sans blanc d’ordre. Je m’avance saisi un verre et englouti son contenu, pour me clarifier l’haleine.
Puis d’une voix forte, laconique, épée au clair, affichant une mine presque déçue.
Il est parti.
Remettant l’ostensible lame au fourreau.

M’approchant du cadavre, à contrecœur, en lutte intérieure afin de ne pas laisser paraître ma nausée. Je me saisi de mon manteau et recouvre feu le maire, un genou à terre. Puis solennellement, je lâche :
Repose en paix.
(non, je ne lui fermerais pas les yeux. Beurk, toucher un cadavre ! )

Me redressant, je regarde l’assemblé, satisfait en mon fort intérieur de l’interprétation que je viens de donner.
Quelques convives, n’ont pas bougés, tétanisés, ce que je comprends bien, d’autres submergés par l’émotion cèdent à des déluges de larmes.
Moi le pleutre, je fais mon spectacle…
Plus opportuniste que jamais, je m’approche d’Angeline, m’accroupi face à elle. Son visage, dissimulé derrière un rideau de larmes, reste impassible, submergé par cette situation qui nous dépasse tous.

Une main délicat va se caller derrière sa tête, dans le foisonnement de ses cheveux, l’autre, l’enveloppe et ramène sa tête au dessus de mon épaule. Protecteur, je lui murmure quelques mots à l’oreille.
Là… chuuut… Il est parti…

Au bout de quelques instant, je porte mon regard sur le nobliau et d’un petit signe de la tête sec, autoritaire même, je lui désigne la jeune femme qui se trouve le dos au mur.

Un peu calmée, dragonnia releva la tête et regarda le corps sans vie recouvert maintenant d'un épais manteau. Elle se releva lentement, utilisant le mur comme appui pour pallier la faiblesse de ses jambes qui tremblaient toujours. Puis, elle regarda tour à tour chacun des convives. Ils semblaient tous aussi effrayés qu'elle bien que certains semblaient vouloir cacher leur peur.

Après quelques minutes, elle se décida à se séparer du mur et fit quelques pas en direction de la porte. Arrivée dans le hall, elle essaya de repérer la salle de bain. Elle cherchait quelle porte pouvait l'y conduire quand elle changea d'avis.

Elle ne voulait finalement plus rester dans cette batisse où l'ombre avait prit ses quartiers visiblement. Elle préféra donc quitter la maison. A l'extérieur, l'air frais de la nuit la surprit. Transie de froid, elle chercha un endroit où s'abriter.

C'est alors qu'ellle vit l'hotel tout à côté qui semblait être ouvert maintenant. Elle se décida à aller y jeter un coup d'oeil pensant y trouver un peu de chaleur et surtout un être vivant à qui parler. Elle se dirigea alors vers le batiment. Arrivé à mi-chemin, la peur la reprit et c'est en courant qu'elle arriva sur le seuil de la grande batisse.

[suite à l'hotel]

Cette soirée tournait vraiment au cauchemar...c'était peut-être ca, j'étais en plein sommeil cauchemardesque, et en fermant les yeux très forts, j'allais me réveiller...Je les fermais très fort, puis les rouvrit d'un seul coup...

Non, j'étais toujours chez le maire, qui venait de se faire sauvagement assassiné par une créature monstrueuse sortie de je ne sais où...

Je ne me sentais vraiment pas bien, j'allais m'évanouir comme de nombreux invités, mais il fallait que je sois plus forte que ca...Mais cette nausée terrible ...ces hauts le coeur...Il fallait absolument que je sorte...

Laissant en plan le pauvre Neil, et tous les autres, je pris mes jambes à mon cou, et sortais en courant de cette pièce, de cette maison.

Au dehors, l'air frais me fit un peu de bien, mais la peur me tetanisait encore.

Ou est-ce que je pouvais aller pour être un peu en sécurité ? Mon regard se posa alors sur un batiment imposant par sa taille. Il me semblait que c'était un hotel.

J'avais une bourse remplie de quelques pièces, si je pouvais me prendre une chambre et m'y barricader pour la nuit, j'y serais peut-être en sécurité...

Je me dirigeais donc vers cet hotel.

[suite à l'hotel]

MMMh... Voilà le galant de la belle qui arrive à grands pas.. Il était passé où lui ? Je regarde le personnage. Point noble pour sûr, il a néanmoins une certaine tenue..

Voilà qu'il attrappe la jeune femme que je m'evertue à consoler... Rhooo.. quelles manières, c'est qu'il serait bel et bien jaloux..

Il m'adresse un signe de tête par dessus l'épaule de la courtisée.
Ferme.

Héhééé... Pas fou ! Voilà qu'une drame se joue, que nous sommes tous tterrifiés, que certains tentent de sauver la face, mais les hommes ici présents n'en oublient pas leurs instincts mâââââles... Une femme à consoler est une aubane à ne point rater..

Diantre.. J'adresse à mon tour un clin d'oeil complice à l'homme dont le nom m'échappe.. Je te laisse l'exclusivité sur cette lady si charmante.. Pour l'instant..
Le premier plaisir du libertinage est la douce attente et les jeux de cache cache coquins..

Booon.. Il me désigne la douce gueuse qui pleure et...
Beuh.
Voilà qu'elle se lève et file..

Bieeeeen... Bon. Baaaah.. J'ai fait mon numéro de paon, me voilà seul accroupi derrière la table, je me lève et empoigne une carafe de vin et une bouchée farcie de cette délicieuse et fine chair, l'avale et me sert une royale coupe..

Tous ces évènements.. J'ai bien merité un petit remontant fichtre dieu.. Aaaahh.. Cul sec ! Hop, il reste des tartelettes ?

Et comment se porte ma nonne ?

Passant derrière la table je retrouve Hombeline, et ma seconde voisine de table, d'une délicieuse nature qui me fit deux bises franches et voluptueuses..

Aaah, et les tartelettes sont là.. Je regarde les trois dames de bout de table, la nature exquise, la blonde au regard perdu et la féline que je n'avait pas encore vu, toutes semblent peiner à croire ce qu'il s'est passé..

Une tartelette ? Dis je bêtement je dois l'avouer..

Il reste le cadavre, il va falloir jouer habilement, sinon je vais me retrouver à devoir trouver qu'en faire, et hooooooooors de question que j'y touche sang et fumée !!

Le clin d’œil chargé de sous entendu que me fait le coincé de service soulève en moi une vague de colère.
Non, je n’abuse pas de la situation.
Cette remarque silencieuse m’abasourdi moi-même, oui je suis honnête finalement, du moins, ne nous emballons pas, actuellement.
Laissant mon trouble de côté, je le fusille du regard… Après toutes ces tensions, faut bien que quelqu’un prenne.

Me redressant, j’accompagne, je soutiens Angeline effondrée…
Allons quittons ce lieu chargé d’émotion. Et mettons nous en quête d’un endroit plus sûr et confortable où nous pourrons nous reposer.
Regardant le carnage dans la salle… Les verres renversés, des chaises basculées sur le sol et un cadavre à côté de la table… On est loin d’une soirée idyllique. Il est temps de prendre congé vers un lieu plus tranquille.

Me dirigeant vers le hall, d’un ton d’une assurance que je ne me connaissais pas :
Quittons cette maison.

Je me relève d’un bond, me cognant au passage dans ma chaise, décidément, elle aussi m’en veut au point de venir heurter mon crane et d’y laisser un empreinte rougeâtre.

Il est là ! Oh… Le maire ! Beurk…

Foi d’Alakian, si je le retrouve, je lui fais la peau… enfin pour le coup, je m’avance un peu, vu l’état de décomposition de sa peau, j’ai peut être été un peu prétentieux… Faut être barge pour s’aventurer sur la peau de cette ombre.

J’embarque le souvenir de ma princesse aux jolies cuisses dans ma petite tête et m’engouffre par la fenêtre brisée, à la poursuite de l’ombre.



HRP/suite dans les cuisines….

L’ombre…alors c’est ça

Mon sang se glace et cette sensation de froid qui m’avait quitté peu avant reprend de plus belle.
Je tremble, je suis gelée…
Je comprend maintenant la peur dans leurs regards, la nervosité dans leurs voix…je me sens tellement…sans défense face à une chose comme elle…et je déteste ce sentiment!

Et le maire…

A la vue du sang, j’ai un haut-le-cœur… que je dois être pale… L’homme mort s’écroule sur le sol tandis que je lutte moi-même pour ne pas suivre son chemin.

Calme toi…Je ferme les yeux, prend quelques grandes respirations et essaye d’ignorer cette odeur de sang qui commence à envahir la pièce.
Ca y est…Je reprend pied, la menace s’éloigne…comme quoi la vie chez les parias endurcirait n’importe qui.

J’ouvre les yeux et regarde les autres convives.
Angeline est effondrée, soutenue par Maël…je l’envierais presque de pouvoir se reposer sur quelqu’un.
Les autres tiennent plus ou moins le coup, mais tous sont sous le choc.

A nouveau cette question lancinante…Mais qu’est ce qu’on fait ici?!

Une voix tout à coup sort la féline de ses pensées…

Une tartelette ?

Le dandi parle dans sa direction…même si c’est juste pour proposer une tartelette, Edelweiss est bien obligée d’admettre que le fait que quelqu’un lui adresse enfin la parole la soulage…

Lui en tout cas ça à l’air d’aller. Mais je préfère ne pas regarder le plat…mon haut-le-cœur est récent, autant ne pas prendre de risque…Vomir ici serait, sans nul doute, du plus mauvais genre.

Elle a un sourire légèrement crispé…

-Non, merci mais…sans façon, je préfére éviter de manger tant que maintenant...simple précaution...

Elle tourne ensuite son regard vers Hombeline

Je me demande comment elle encaisse le coup…

-Euh…ça va?

Moui je sais...Question idiote…

Et bien , voilà qui répond à ma question, dit Egon d'une voix calme et posée.

Pensez-vous vraiment qu'il s'agisse d'une mascarade demanda-t-il à l'adresse du Dandy épucirien qui semblait envisager quelques instants auparavant une tentative de prosélytisme inverse sur la personne de la ravissante nonne.

En son for intérieur, Egon invoquait tous les démons dont il connaissait le nom, suppliant que ce ne fut point le cas.

La ravissante Angeline avait secouru Dragonnia, nul besoin encore de déployer ses talents de médecin, Egon s'intéressa plutôt au maire, ou à ce qu'il en restait...
Une longue lame au travers du foie, voila qui a pu suffire à mettre fin aux jours de ce malheureux, dit Egon, mais ces marques sur sa peau, l'état de son visage... Etrange, mais en tout cas, pas une mascarade, qu'en dites-vous, Mortepierre?

Je crois que ce pauvre homme mérite une posture plus digne, dit Egon en fermant les yeux morts. Mortepierre, voulez-vous m'aider à allonger le Maire sur une couche plus adéquate? Nous nous rendrons à l'hôtel après.

S'en est trop pour moi. Trop d'émotion d'un coup. Et ce cadabre à terre, le visage figé dans un masque d'incrédulité qui me regarde avec ses yeux désapprobateur. Seigneur dieu que j'aurai dû refuser l'ordre de la mère supérieure. Elle ne m'a jamais aimé et cela depuis mon arrivée. Pourquoi ? je n'en sais fichtre rien. Mais je subodorre que cette invitation lui était destinée et que sachant ce qui allait se passer durant ce séjour, elle a pris la décision de m'y envoyer. Elle a fait d'une pierre deux coups...

Mon libertin passe derrière moi et nous propose une tartelette à moi et aux deux autres convives sur ma gauche. Mais l'appétit n'est plus là. La jeune féline du nom d'Edlweiss me demande si je vais bien. Comment pourrait-on aller bien après ces évènement tour à tour charnel et morbide. Non je ne vais pas bien, pas bien du tout. Il fautque je sorte de cet endroit.

"Merci pour votre sollicitude qui me touche, Madamoiselle Edelweiss. Mais... mais j'ai besoin d'air, aussi vais-je aller faire un tour seule dans ce village pour retrouver mes esprits".

Ce faisant je repousse ma chaise, réajuste ma robe et me dirige vers la sortie d'un pas hésitant mais toutefois plus assuré qu'il y a quelques minutes.

[Direction la maison isolée]

Devant ces évènements, Vampette et Dalia décidèrent que s’en était trop et qu’elles ne pouvaient en supporter plus. En effet, sans vernis à ongles, sans salle de bain pour se refaire une beauté et bien sur sans oublier le petit détail du maire qui venait de se faire trucider par un affreux bonhomme, nos deux copines prirent leur clique et leur claque.

Fermement décidées à découvrir le secret qui faisait de ce village un endroit sans boutique, sans possibilité de trouver du vernis pour peindre leurs jolies ongles, contrariées de na pas avoir trouvé une salle de bain, les deux demoiselles étaient dans un état d’agacement et dans une rogne terrible.

Croyez-moi, il ne vaut mieux pas rester en travers de leur chemin…


Hrp / suite dans l’hôtel, la hall, mais gaffe on arrive..

Autour d’elle les places se vident…la féline le regrette, malgré l’arrivée de l’ombre, malgré le meurtre du maire, le fait d’être nombreux lui donnait comme une impression de relative sécurité…

Mais puisqu’ils s’en vont tous…
Et puis, ça me tente moyen de me retrouver à la fin la dernière avec le cadavre

Edelweiss se lève (non sans avoir auparavant embarquées quelques petits pains dans son sac…elle doute que le prochain banquet soit pour bientôt et on ne peut pas vivre que de terreur et d’eau fraîche, c’est bien connu) et se dirige vers la porte en essayant d’éviter de regarder le mort qui gît, à terre.

Dehors, le vent…
Immobile au milieu de la rue, la félys prend le temps de se calmer

J’aime l’odeur de l’air la nuit…je m’attendais presque à ce qu’il ne soit plus le même après ce qui s’est passé aujourd’hui, et pourtant... on dirait que rien n’a changé…

Elle relève ses cheveux, laissant ainsi le vent jouer dans sou cou et chemine au hasard dans le village, elle se sent étrangement apaisée tout à coup. De toute façon, quoi qu’il arrive, l’air sera toujours le même…

[suite à l’hotel]

Mes sanglots se calment enfin, me laissant creuse, vide, sèche comme une feuille d'automne. J'ai la tête lavée par mes propres larmes, nettoyée de toutes mes peurs et toutes mes émotions. Résignée pour l'instant à mon sort, quel qu'il puisse être, je n'aspire plus qu'à dormir, dormir en sécurité.

Je me laisse guider hors de cette maison maudite, m'appuyant avec reconnaissance sur le bras de mon compagnon. L'air frais de la nuit me fait du bien, je le laisse jouer avec mes cheveux défaits, sècher mes joues humides. Au loin, une grande batisse nous guide de ses fenêtres éclairées.

Un frisson me gagne, à nouveau, le malaise se glisse en moi après ce bref répit. Quelles sombres choses nous attendent encore sous ces toits hauts et pentus ? Mais existe-t-il une alternative ? Non. Alors autant avancer et gravir ces marches... Au moins ne suis-je pas contrainte de les gravir seule...

[suite à l'hôtel]

Hiémain a peu mangé finalement. Trop d'invités, de regards en coin, de conversations tendues, d'etranges domestiques. Hiémain s'est assis à un coin de table. Discret, il n'a pas été vu, ni entendu.

Hiémain ne veut plus qu'une chose dormir dans un bon lit et demain quitter ce village. Les enigmes de ce genre c'est pas son truc. Pourtant, quand il vit le maire pris de spasmes, il a bien failli se lever, tenter de lui donner le dernier souffle de sâ. Mais le froid et l'air malfaisant qui avait survolé la table quelques minutes l'avait definitivement cloué sur place, cloué dans son silence, et coupé l'appétit.

Des menaces, il semblerait que l'air soit chargé de menaces. Pas question de rester là.

Pourtant il passe près du maire affalé, fait une prière muette, espérant ne pas être remarqué.

Il quitte la maison, dans la rue, ceux qui sont partis, marchent désoeuvrés.

Regard éloquant, cet Egon, oui, j'ai cru entendre ce nom au détour d'une conversation..
Mais fichtre ! Il me file le frisson.. Brrrr... Drôle de bonhomme celui là..

Mais ??? Il veut que je l'aide à bouger le cadavre ma parole ?! Glups...

Alors, coment formuler demanière noble et courageuse le fait qu'il est hors de question que je touche à un mort... Non mais il a vu ça où lui ?
Tout le monde se casse.. Bieeen... Les charmantes demoiselles du bout de table m'ignorent. Sauf la petite féline, mignonne elle aussi.

Ma nonne s'en va elle aussi, bouleversée.. Je la guette du coin de l'oeil et la voit prendre une autre direction que les autres convives qui semblent eux avoir trouvé une destination de première classe...


Froid complet..
Je frissone..
Non, pas encore !


L'ombre fait son apparition dans la pièce une nouvelle fois ! sang et fumée ! Je manque sangloter comme un gamin, je suis terrorisé !
Maieuuuuuuuuuuuuuh !!! Il va nous laisser oui ??

Je jette un oeil évident à egon et saisis les pieds du cadavre, tant pis, au moins lui ne me laissera pas seul ! Pas le machabée, hein, egon, bien qu'il ait une drôle de trogne, il est plus rassurant que l'ombre..

Je ne sais pas où je vais et je traine le maire par les pieds en marchant à reculon à bonne allure..


Hop hop hop Messire Egon ! On ne peut pas le laisser comme ça enfin !

Hola, pas si vite dit Egon en soulevant le cadavre par dessous les aisselles. Posons-le sur le canapé du salon, à côté.

De la plaie dans le dos du corps du maire dégouttait un mélange d'humeurs visqueuses et brunâtres, mais point de sang. La peau parcheminée et les chairs flasques sous le tissu avaient une consistance écoeurante, et ne ressemblaient en rien à celle d'un homme mort depuis quelques minutes à peine.

Avez-vous déjà vu pareille chose? Demanda Egon à Amadeus, sans paraître un instant ému. Pour ma part, je puis vous dire que la putréfaction, même prolongée, ne produit jamais un tel résultat. J'ai vu toutes sortes de morts, je suis médecin, et je suis plus souvent qu'à mon tour parvenu à prolonger l'existance de mourants par mes soins - parfois même au-delà de leurs propres espérances, mais ça...

Le voila mieux, dit Egon en croisant sur sa poitrine les mains tavelées de gris et de brun de l'infortuné maire. Je crois à présent que nous devrions nous rendre à ce fameux hôtel ou tous nos convives doivent déjà se trouver. Et, cela dit sans vouloir vous inquiéter, ajouta-t-il avec un sourire étrange autant que léger, il se peut que nous y ayons encore rendez-vous avec notre étrange visiteur...

<hrp>Suite à l'hôtel</hrp>

La soiree comtinuait des plus belle , les invites se laissaient aller a leur humeur joviale , oubliant facilement la creature malefique , qui prennait un plaisir malsain a hanter ce village mysterieu .

La feline apres s’etre installer a table , s’abandonna enfin au peche de gourmandise .Les mets rafines et inconnues a ses babines , habituees plutot a des plats ordinaire , lui donnerent une sensation de bien etre et de somnolence .
Deplacant son assiette videe . Tissia posa ses bras croses sur la table , y deposa mollement sa tete et se plongea , epuisee , dans les bras de Morphee .

Le bruit du corps heurtant le sol , sortit la feline de ses reves . Lorsque enfin elle compris la terrible situation dans laquelle elle se trouva , elle fut prise de tremblemants incontrolles qui la secouerent des pieds jusqu’a la tete . Incapable de reprendre ses esprits elle laissa la peur envahir son ame , des larmes brulantes lui remplirent les yeux .

Une legere panique s’installa dans la salle , la plupart des invites se depecherent de quitter cette endroit devenu macabre . Tissia resta figee telle une poupee sans vie . En se levant a son tour , Neil , frola inconsciement l’epaule de la feline .

Mon Dieu , pourquoi ? .... jamais je n’aurais du accepter cette invitation . Je sentais mon coeur me martelait la poitrine . La salle c’etait videe presque entierement sans que je ne m’en apercoivent . Il fallait que je sorte , je ne pouvais plus rester ici . En me levant je sentis tout mes muscle se crispes , mon regard se posa sur un objet a terre .... une carte .

As de pique .... Neil .

En me baissant pour la ramasser , mes yeux s’arreterent sur le visage , ou du moin ce qu’il en restait , du maire ...

Au moment ou Tissia reprit ses esprits elle se trouvait , essouflee , sur le chemin menant a la maison , scene de l’horrible meurtre .

hrp - suite quelque part a l'hotel ( pieces sous les combles )

Nous voilà éloignés du théâtre des horreurs.
Egon Termine d'installer le cadavre sur une banquette..

Médecin.. S'il ne semble pas être issu d'une famille aristocrate, il est au moins lettré et brillant..

Mes hommages, mon cher.. ainsi vous exercez la médecine, une aubaine vues les tournures que prennent les évènements..
Quant à ces plaies, je dois avouer ne point être un expert en matière de blessures et chairs..

Je le regarde, toujours en représentation, le noblion se doit d'afficher sérénité et panache en toute circonstance, ainsi vous pouvez voir Amadeus, le regard franc, paraître tout à fait maître de son fait..
Mais je ne regarde pas le cadavre, j'ai la nausée, beuaark.. je suis en nage, il me faut me débarbouiller ou j'aurai l'air d'un paysan bientôt..

C'est sans conteste quelqu'un d'intelligent, cet Egon, mais fichtre que je n'aime pas l'aura qu'il dégage, j'en ai la chair de poule, d'autant qu'on converse à côté d'un mort tout de même, assassiné sous nos yeux de surcroît..

L'hotel... Oui.. Je.. Je vous rejoint de suite, je m'en vais récupérer quelques affaires sur ma monture arnachée là dehors..

Je file seul dehors, les ténèbres qui ont envahi le village n'augurent rien de bon, je pars à la recherche de ma monture, ben.. elle est où ??
Sang et fumée !! Je suis bel et bien coincé ici pour la nuit, ma monture a disparu, mes affaires avec !
Me voilà esseulé dans les rues de ce village, je pars un peu hagard, dans la nuit..
Je vais rejoindre cet hôtel tiens.. Mes pas m'emmènent dans la nuit..