Le banquet

Et voici la table où vous sera servi un repas Gargantuesque.



1 - vide
2 - Edelweiss
3 - Dalia
4 - Vampette
5 - Amadeus
6 - Hombeline
7 - Alakian
8 - Dragonnia
9 - vide

Et en face :

19 - Maël
18 - Angeline
17 - Vahn
16 - Laylena
15 - Niel
14 - Tissia
13 - Egon
12 - vide
11 - Vide

10 et 20, les bouts de table, sont vides.

Nous y voilà, les convives s'installent peu à peu, la soubrette et le majordome sont aux petits soins, portent des victuailles, plus appétissantes les unes que les autres..

Diable, j'ai un moment eu peur que cette reception ne soit qu'une vaste tablée sans subtilité ni esprit, je me suis trompé, nous sommes chez un gentilhomme, la cuisine est fine, la vaisselle précieuse, bon, certains invités laissent certes à désirer, mais je me suis pris d'affection pour une nonne que je compte bien ramener dans le droit chemin des plaisirs de la vie..
Je fuis habituellement les gens d'église et leurs morales inquisitrices, mais celle ci est différente..

La table se peuple peu à peu, je découvre de nouveaux visages, intéressant.. Beaucoup sont un peu incrédules quant à ce mystérieux repas..

Arf.. Mangeons, ilo sera bien temps plus tard d'élucider cette affaire.. La... Chose m'a accueillie ici en me promettant d'être le premier.. premier de quoi ??



Les convives dansaient, certaines sur la table regalaient nos yeux de lascives danses, alcool en surabondance, opiums, autres substances, magnifique orgie..Et elle.. Elle...


pfiouuuuu... Le souvenir de cette soirée me hante, mais quel invité a bien pu me laisser cette invitation ?

Le jeune roux semblait ravis, Il resta debbout un instant, contemplant tous les mets presents sur la table.
Il bomba le torse, remit sa veste en place et regarda la jeune fille frisée

Bon je vous explique, voyez-vous, la place strategique est le mileu, les gents aux extremité vont passer leur temps à réclamer les bouteille de vin ou les grands plats posés au centre, tenditque les chanceux comme nous qui serons assis au milieu, nous pourrons intercepter les echange de bouteilles et ainsi porfiter des meilleurs choses en premier et...

Il se rendit conte que son discour était quelque peu stupide.
Il s'assit à coté de la demoiselle.

-bref esseillons nous...

Le rouquin me présenta une chaise pour que je m'assois à ses côtés.

Plus il me parlait, et plus j'appréciais sa compagnie ...Sa théorie sur la meilleure place était très amusante, mais en y réfléchissant bien, il avait tout à fait raison. A l'endroit où nous étions assis, nous allions pouvoir diner de facon un peu plus simple que ceux en bout de table, et nous allions pouvoir nous interesser à autre chose qu'à essayer d'obtenir une bouteille d'eau.

Je crois que vous avez entièrement raison, nous serons très bien ici, lui dis-je en lui souriant toujours.

Le lieu et l'invitation plutot étranges laissaient place à quelque chose d'un peu plus rassurant.

Décidément, il avait toujours des paroles amusantes, et la forme faisait oublier le fond.

J'aurais vraiment préféré qu'on parle de votre vie, la mienne est ...

J'hésitais un moment sur le mot approprié.

Ma vie est actuellement très compliquée. Et je ne pense pas que les détails vous passionneraient...Je peux juste vous dire que je suis bien d'origine humaine !! Elevée par des parents humains , des gens ordinaires...

J'ajoutais, en plaisantant :

Mes parents ne sont pas des elfes, ni des nains, ni quoi que ce soit d'autre !! Mais votre facon de présenter les choses ainsi me fait beaucoup rire.

Je le dévisageais à présent, espèrant que cela ne le mettrait pas mal à l'aise, pensant que peut-être il allait à son tour parler un peu de lui...

Je n'ai pas encore gouté ces fameux gateaux, mais vu les drôles d'effets qu'ils vous font, je pense que je vais y goûter !!

Je n'avais pas de chance d'être tombée sur quelqu'un de curieux, maintenant qu'allais-je bien pouvoir lui raconter ? Toute la vérité allait être trop longue, et trop compliquée pour quelqu'un qui ne connait pas vraiment la situation...

Pouvez-vous me passer les petits fours s'il vous plait?

J'essayais de gagner du temps, et de trouver quelque chose à lui répondre sur ma vie. Et si je tentais l'esquive ?

Mon cher, et si je préférais un de vos baisers à vous raconter ma vie ?

Je me sentais rougir à la prononciation de ces paroles...

Toutes ces personnes , tout ces humains , je me sentais perdu . Gorgee apres gorgee ma vu devenait de plus en plus flou . Non ca suffit j’arette , les relant du lendemain ne me disent rien qui vaille .

Assise au bout de la table , abandonnee de tout le monde , je ne me sentais pas du tout a l’aise , faut trouver de la compagnie et vite .

Le choix n’est pas des plus faciles , entre les hommes qui s’abandonnent a des jeux pas tres chevaliers , et les deux " copines " qui viennent d’arriver ... bof bof

Soudain une tache rouge se dessina sous mes yeux ..... Neil !!!

Pas de doute je le rejoint .... ah mais non .... deja occuper pffff . Oh et puis zut , c’est decide j’y vait .
Hum hum ca tourne un peu , ou c’est moi ? Titubant dangereusement je m’avance vers les deux tourteraux .

En essayant de garder ma dignitee et m’assoir convenablement , je lui lance un sourire coquin aux levres ....

Alors Neil , ca va ? tu ne m’a pas oublier j’espere ?

Puis j’enroule langouresement ma queue sur le pied de la chaise , question de garder un reste d’equilibre ...

Enchantée chere Tissia ! Alors comme ca vous connaissez ce cher Neil ?

En moi je pensais que cette jeune femme félys venait de me sauver la vie, elle tombait juste à point pour que je n'ai pas à justifier quoi que ce soit sur ma vie.

Vous allez pouvoir nous parler un peu de vous et de vos...aventures si j'ai bien compris...Et puis après si nous avons encore le temps, peut-être pourrez-vous me parler de Neil.!.. Dis-je avec un grand sourire .

Assise, droite, mains sagement posées en croix sur mes cuisses, j'attends que l'on nous serve les victuailles. Baillement. Dieu que cette journée fut mouvementée et dire qu'elle n'est pas encore finie... A cette heure ci d'habitude je suis dans mon lit entrain de lire ma bible.

Je regarde mon voisin. Yeux dans le vague, il a l'air perdu dans ses pensées. la curiosité est un vilain défaut, je le sais, mais j'ai envie de connaître un peu plus ce Sieur Amadeus qui m'a pris sous sa coupe. Je me doute de ce qu'il attend de ma personne, mais il n'en reste pas moins patient et gentilhomme.

Murmure : "Pardonnez ma curiosité. Mais qu'est ce qui encombre à tel point vos pensées ? cela aurait-il à voir avec tout ceci : l'invitation, l'ombre, le banquet... ?"

ma nonne de voisine de table m'arrache à mes songes...


Hem... Oui, je me dois de paraitre à mon aise en public, ma vocation veut ça.. Mais je peux bien le confier à une femme des ordres, tout ceci m'inquiète un peu , j'étais venu chercher ici quelque chose qui ne semble pas y être...

Le voile de brume rougeâtre m'entoura tandis qu'ele se déhanchait devant les convives, électrisant un peu plus une atmposphère libertine bien réchauffée, j'ai peu à pu perdu pied.. Pourquoi me hante t-elle ? pourquoi cette invitation ?


Il me faut penser à autre chose... Il y a des gens charmants ici, causons.. causons...

Quelque chose de plaisant vu l'expression de son visage. Il me répond pour retourner dans ses pensées. Si c'est comme cela toutes la soirée je vais passer mon temps à bailler. Pourvu que mon autre voisin sera bavard... et surtout que l'on pourra manger en paix, sans diableries, sans ombre.

"Ne le niez pas vous êtes encore ailleurs. Souhaiteriez-vous me parler d'elle ?"

En attendant sa réponse, je prend ma serviette de table que je déplie afin de la poser sur mes genoux. Fichtre qu'on nous serve à manger, mon estomac gronde comme pas possible, et j'espère qu'avec le brouhaha des conversations personne ne n'en est aperçu.

Elle semble s'impatienter, faim ? Elle m'amuse hombeline...

Elle ? Que... Je ne vous ai pas parlé d'une personne me semble t-il... Bien... Il y a des ça quatres nuits, une vaste rception était organisée dans la villa familiale, organisée par mes soins dans les appartements m'étant reservés..
Tout le gotta notable de la capitale était convié, enfin.. La jeunesse de la haute, mes.. Fréquentations car on ne prle pas d'amitié dans ce milieu..
riches héritiers, filles de notaire, Jeunes écrivains sans talents mais bientôt publiés, courtisanes invétérées..
Pour se livrer à des jeux que vous ne devez pas connaitre, ma chère....


Je rêve.. Je raconte à une bonne soeur les soirées libertines de la capitale.. Cet endroit rend tout lemonde fou.. Mais ça m'amuse après tout, et je suis sûr qu'elle boira mes paroles très interessée, au vu de l'aperçu qu'elle m'a donné et de son regard interrogateur et vaguement vivieux...

Beuveries.. Prises de substances hallucinogènes.. Libertinages, Jeus de l'amour à plusieurs, voyeurisme débauché... Et oui... L'orgie mondaine dans tout ce qu'elle a de plus décadant et somptueusement pervers....

j'hésite à poursuivre, je compte bien la convertir, mais peut être vaut-il mieux se montrer plus habile en paroles...

Curieuse de connaître ces histoires qui sont loin de mon monde, je l'écoute avec intérêt. Une vie dorée emplie de plaisir en tout genre. Cela n'est réservée qu'à la haute. Envieuse. Je ne dois pas l'être car même si je n'étais pas entrée au couvent, je n'aurait pas connu cette vie qu'il me décrit, car trop pauvre, trop miséreuse.

"Monseigneur, vous aviez l'expression qu'ont les gens qui pensent à leur moitié. C'est pour cela que j'en ai déduit que c'est à une femme que vous pensiez."

Ces paroles trottent dans ma tête. Ne pouvant imaginer les libertins dont ils me parlent je superpose la tête des convives de ce soir sur ces libertins et libertines qui hantent mes pensées en ce moment. Est ce un pêché de donner du plaisir aux autres ?

"Continuez Messire.... ceci est fort instructif et je veux connaître la fin de votre histoire..."

La fin de mon histoire.. En a t-elle seulement une...
Elle s'intéresse à la débauche de la jeunesse aristocrate, hé hé hé, en voilà une nonne comme je les aime, d'autant que son regard en dit long à l'étincelle qui s'y allume lorsque j'évoque les libertinages mondains.. Foi de Mortepierre, Hombeline doit être éduquée !

Nos jeux érotiques varient selon le thème donné à la reception, nous usons parfois de déguisements, de postiches, de loups... Le but étant de créer une ambiance surnaturelle à même de réchauffer tout ce petit monde..
Cela coûte mais dans notre milieu l'argent ne compte guère, et nous nous réunissons entre gens de noble compagnie, nous n'aimons pas les parasites sans le sou..
Je ne connaissais que la moitié des invités à cette réception, l'ambiance était bonne et les jeunes femmes subtilement poudrées et délicieusement parfumées commençaient à ôter quelques épaisseurs de tissu, sous le regard voyeur des convives mâles..
Les alcools servis y étaient aussi pour beaucoup...

Elle me regardait et je peinais à soutenir ces yeux brûlants de provocation, son déhanchement me faisais tourner la tête, les femmes qui me caressaient à ce moment là n'avaient aucune importance, seule comptait cette... Déesse ? Succube ? Qu'était ce ?

Mon récit s'interrompt lorsque je remarque en face de moi un homme aux cheveux roux, énigmatique personnage que je voyais manipuler des cartes, compagnie acceptable que ce monsieur, d'autant que son escorte a le mérite d'être absolument exquise..
Siègent à ses côtés une femme féline dont la grâce propre à sa race est un régal pour les yeux, tandis que de l'autre côté, une belle femme à la peau pale semble écouter son récit avec passion..
Mes vis à vis de table semblent de bonne compagnie...

Chers amis.. Accepteriez vous de causer un peu ? Je m'aperçois que les évènements vont bon train et que nous n'avons pas été présentés, quel cruel manque à ma bonne conduite.. Je me nomme Amadeus de Mortepierre, gentilhomme pour vous servir..
Que pensez vous de cette réception ? Drôles de manières que celles de notre hôte mais ces mets sont à n'en point douter exquis !

Je tourne le regard et regarde Hombeline.. un sourire se dessine sur mes lèvres..

Egon, silencieux, scrutait la tablée. Un étrange assortiment d'individus. Les femmes, de toute évidence d'extractions les plus diverses, avaient en commun d'être très attirantes, très belles, même. Là une fille de joie, ici une aristocrate, une bourgeoise plutôt oie blanche, et même une nonne, 'un gâchis' pensa-t-il, 'on devrait refuser les jolies femmes dans les ordres'.

A coté de la nonne, un jeune aristocrate, distingué mais affectant une allure décadante, un jouisseur, un disciple d'épicure, qui aurait porté son enseignement au rang de culte,..., une de ceux qui faisaient les meilleurs partenaires pour Egon.

Réussir à rassurer la jeune Angeline n’est pas une tâche facile.
C’est étrange, mais j’ai du mal à saisir de quel milieu elle, vient. Cette façon de cacher ses émotions… Mmm, pur produit de l’éducation saxe.
Elle cache bien son jeu, la petite, mais à la voir boire ainsi, cela ne laisse que deux hypothèses, soit elle a passée l’après-midi dans un désert, soit elle a la gosier séché par ses préoccupations…
Rien de bien grave, boit ma petite, boit… mais point trop.

J’absorbe gigot, rôti et d’autres venaisons… Au moins aussi bons que ce que les bouseux de l’autre village savaient cuisiner. J’en oublie presque que la nuit risque d’être funeste pour chacun d’entre nous.
L'innocente, aux épaules exquises et si blanches, pour sûr, n’a jamais participer aux moindres travaux.
Je poursuis mon discret examen.
Ses mains fines et douces, dénuées toute écorchure ou excoriations, ne sont pas celle d’une travailleuse. Elle n’a donc jamais effectué la moindre tâche ménagère, ces bras à la musculature si fine n’auraient que trop soufferts de laver le moindre drap.
Cette diction à ce point impeccable et cette pudeur, si prude… Elle a bel et bien suivi une éducation dans un couvent ou sous le joug d’un sévère précepteur.

La conclusion n’est que trop évidente au vu de tous ces éléments, Angeline est donc une noble…
J’entends les trilles cristallins de son rire si doux, à l’évidence elle est à point.

Je me tourne vers elle, poussant mon assiette, souriant plein d’assurance.
De délicates couleurs sont apparues sur ses pommettes. Je lève un sourcil amusé.
Oh oui, elle est à point !
Amenant à moi la bouteille, je fais mine de remplir mon verre et repose mon allié de fortune hors de porté de la belle.
Garder le contrôle sur sa consommation s’avère être la fine alchimie de ce que je souhaite obtenir, ni trop bu, ni trop claire. Juste cet intermède nécessaire à la levée des inhibitions et suffisamment jovial et tonique. A en juger par sa réaction et qui en eu douter, elle n’a l’alcool mauvais.

Me penchant à son oreille, je lui souffle un :
Vous ai-je dit combien j’apprécie d'être en compagnie d'une femme possédant votre finesse d’esprit.
‘Flatte les belles femmes en leur disant oh combien tu les trouves intelligentes,
et les femmes intelligentes en leur narrant combien tu les trouves belles.’

" une jeune vol..."

Ah non Neil tu me decoit . Pour rattraper se manque de discretion je lui inffilge un coup de pied maladroit au mollet , qui d’ailleur faillit me faire chuter de ma chaise dans un horrible fracas . Heureusement , comme a son habitude , ma queue etait bien placee .
Ah comme meme il se corrige le grand etourdi pfffff .

Oui Cher Neil , le mot aventuriere est le terme le plus approprie

Et moi qui pensait pouvoir bavarder tranquillement , c’est pas gagner .... Neil tu bois plus . Un peu de gymnastique pour apercevoir la jeune demoiselle voisine du rouquin , et je me retrouve a moitier affalee sur la table ... pas tres elegante la posture ...

Oui on peut dire , que je le connais , enfin on c’est rencontre quelques fois lors de mes " aventures "

Paroles suivit d’un coup de coude dans les cotes de l’humain ...

Oh vous savez , il n’y a pas grand chose a dire sur son sujet ....
Vengance quand tu nous tiens ...

Le maire nous a pas vraiment eclairait , n’est ce pas , mais peut etre que pendant vos promenades vous avaient remarque une chose qui pourrait nous aider un peu ?? moi de mon cote je n’ai rien d’interressant ...

Faut dire aussi , que entre l’abondon de Mael ( non non Mael je ne t’ai pas oublier ) et mon moment de panique je n’ai pas vraiment eu le temps de m’attarder sur la question ...

La tirade de l’humain inconnu , me fit perdre mes moyens , quel language ... Moi d’habitude si sure de moi , la je restait bouche – bee ... vide complet dans mon esprit juste quatres mots qui resonnent

Tissia , a votre service

Et mon petit sourir confus que je deteste tant …

Service ? non mais ca va pas !! qu’est ce qui me prends , c’est vraiment du n’importe quoi . Petite bataille orgeuil contre timidite dans mon interieure .... resultat je reste muette .

Restant quelques instants silencieux, comme subjugué. En réalité, tout simplement sans voix.
Je la flatte outrageusement, moi ?
Souriant intérieurement, je savoure.
Il n’empêche, tu dénies, mais tu rougis… délicieusement même.

Détrompez-vous, je crains que vous n’ayez une piètre opinion de vous-même, mais je vous l’assure, la réponse que vous venez de me donner signe bien un remarquable esprit. Par trop modeste, je n’ai aucunement à craindre que vous deveniez orgueilleuse.

Finalement, je souris de plus belle, amusé et une brin attendri par l’oie blanche qui se révèle devant moi.
Elle baisse le regard, juste un instant, quelques mèches viennent barrer son visage.
Avec douceur, je les écarte avec méthode, tout en la couvant des yeux.

Tout le monde était presque installé, les conversations menaient bon train maintenant. La serveuse remplaçait au fur et à mesure les bouteilles vides tout en attendant les retardataires.Pour dragonnia tout ceci n’avait plus beaucoup d’importance, ses seules pensées allaient directement à celui qui tenait encore sa main dans la sienne.

Elle n’avait opposé aucune résistance quand alakian avait porté sa main à ses lèvres. Si doux leur contact, si chaud son regard, si enjôleur son sourire…

Elle avait détourné le regard en rougissant mais n’avait pas osé reprendre sa main.

Maintenant, elle se forçait à suivre la conversation des autres invités mais elle n’entendait qu’un brouhaha diffus. Mal à l’aise, ne sachant plus que dire, que faire, ni que penser, elle se mit à prier tout bas pour que quelque chose se passe, n’importe quoi. Tiens même que cette ombre revienne si ça pouvait la sauver d’elle-même.

Le silence s’installait entre eux, pesant. Et, comble de malheur, personne à sa droite, personne en face d’elle, rien dans son assiette, juste son verre plein. Pas le choix, elle reprit son verre et y trempa les lèvres. Elle le reposa quelques secondes plus tard et se mit à chercher le moyen de relancer la conversation.

Il ne faut pas que je lui montre mon trouble. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Suis-je une fille facile pour accepter qu’il me regarde de cette manière ? Quatorze ans chez les bonnes sœurs et voilà tout ce que j’y ai appris ? D’accord, je n’étais pas une élève modèle, mais quand même. J’ai honte de moi. Et pourtant …. J’ai tellement envie de connaître le goût de ses lèvres. Non, je n’y pense plus. Ne plus le regarder, ne plus boire non plus. Ce vin est traître, je n’y goûterai plus. Il faut que je trouve quelque chose à lui dire.

Je … Il m’est arrivé quelque chose de bizarre tout à l’heure. Je … Je ne sais pas si je peux vous en parler. Mais … quand j’étais dans le village, j’ai vu quelque chose d’étrange… Une ombre.

Mon dieu mais pourquoi lui parler de cela, il va me prendre pour une folle.

Vous ne trouvez pas que ce village est étrange ? Et le maire pourquoi est-il parti si vite ? Je dois vous avouer…

Dragonnia se décida enfin à poser à nouveau son regard sur son voisin.

Je suis heureuse de vous avoir rencontré. Je me sens plus rassurée de vous savoir à côté de moi.

De sa main libre, elle triturait nerveusement les nœuds qui ornaient le bas de sa robe. Elle était encore plus gênée maintenant. Vivement que tout le monde s’assoit pour qu’elle puisse occuper ses mains ! Ses deux mains.