Taverne de l'imaginaire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Taverne de l'imaginaire

[Laissez votre imagination vous guider au travers des différents jeux de rôles mêlant passé, présent et futur]
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Navigation
 Portail
 Index
 Membres
 Profil
 FAQ
 Rechercher
Derniers sujets
» Discussion sur le jeu
Une des chambres Icon_minitimeLun 3 Déc - 19:42 par Isabelle Soraia

» Sortie de gauche
Une des chambres Icon_minitimeSam 30 Juin - 2:56 par Tom

» Sombre recoin
Une des chambres Icon_minitimeMar 26 Juin - 11:24 par Céli

» Perdu dans les profondeurs
Une des chambres Icon_minitimeMar 19 Juin - 8:42 par AGSHYL

» Lîle, au fil de l'eau
Une des chambres Icon_minitimeJeu 14 Juin - 18:06 par MJ'

» Dans les souterrains
Une des chambres Icon_minitimeMer 13 Juin - 23:28 par Kheira Cruz

» Dialogues RP => Extension au RP de L'île
Une des chambres Icon_minitimeMer 13 Juin - 21:38 par Monsieur Mike

» Tunnel de droite ..
Une des chambres Icon_minitimeDim 10 Juin - 14:56 par Tom

» Nos absences
Une des chambres Icon_minitimeSam 9 Juin - 9:56 par Lynn

Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Une des chambres

Aller en bas 
5 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
MJ
Contre toute attente
MJ


Masculin Nombre de messages : 2180
Age : 518
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeVen 29 Juil - 10:18


A l’étage, une large porte de chêne accueille le visiteur fatigué, hôte du maître des lieux. Un visage y est gravé, souriant, presque accueillant. Ses traits féminins rappellent le dessin d’une mère bienveillante. Une bouche fine, marquée de quelques rides, forme un léger sourire. Le nez, aquilin est surplombé d’un regard rempli d’amour et d’attention. Bien que la gravure paraisse accueillante, un simple regard vers ce visage de bois suffit à éveiller un malaise sourd et sournois. Un examen plus approfondi du visage révèle que le sourire est rehaussé de petites dents pointues, transformant le sourire en moue carnassière. De même, le regard tendre est surligné par des sourcils arqués, plissant le front, donnant au visage des accents inquiétants.

Cette porte massive s’ouvre au moyen d’une lourde poignée, en forme de bulbe proéminent ; une fleur métallique discrète, plaquée contre la porte, fait le lien entre le bois et le bronze. Pousser cette porte provoque un grincement strident, rappelant le rire d’une péronnelle moqueuse.

En franchissant le seuil de la porte, la chambre se révèle. L’ensemble paraît vaste et pourtant oppressant. Le haut plafond et les murs sont recouverts d’un plâtre jaunis par les ans. Des tapisseries habillent les murs, telle une robe de velours sur une vieille matrone. Les scènes qui y sont représentées sont à peine reconnaissables à cause de l’usure et de l’humidité qui règne en ces lieux. Le parquet, composé de plusieurs sortes de bois précieux, grince, peinant sous le poids de l’hôte. D’épais tapis pourpre, tentent d’étouffer les cris d’agonie du bois vieillis, sans beaucoup de succès.

Les meubles qui composent la pièce sont tous d’un raffinement à couper le souffle. Deux guéridons de bois fin encadrent la porte, tels de petits gardes nains. Ils sont tous deux surmontés de lourds candélabres d’argents, dont les bougies allumées diffusent une légère lueur tamisée.

Une armoire et une coiffeuse, faites du même bois, se font face sur les murs opposés, comme deux sœurs qui se défient. Les portes sont gravées avec art, démontrant tout l’amour de l’artisan quant il avait façonné ces deux objets. A la vue, ces marques forment un ensemble agréable de fleurs, arbres et végétaux ; au toucher, des cadavres macabres se révèlent sous les doigts curieux, tels des squelettes enlacées se mouvant dans une danse funeste.

Trônant au milieu de la chambre, le lit massif s’impose comme le maître des lieux. Le matelas épais et accueillant semble soutenu par les vierges sculptées sur chaque pied, frêles silhouettes dénudées portant comme un supplice la lourde couche. Le couvre-lit pourpre, soyeux comme le pelage d’un félin, s’étend comme une épaisse nappe de sang sur les drags de coton d’un blanc immaculé. La tête du lit est, elle, gravée du même style végétal que les autres meubles. En son centre, une fleur aux pétales épanouies s’ouvre sur un visage aux yeux mi-closs. La représentation évoque à la fois un lion assoupi, veillant sur le dormeur, et un démon entouré de flamme, regard baissé sur sa futur victime.

De fins rideaux de voile rouge encadrent le lit et chacune des fenêtres, permettant tranquillité et intimité à l’hôte des lieux. Deux tables de chevets bordent la couche. Elles sont sculptées chacune de trois femmes nues, soutenant la tablette de bois. Des chandeliers sont posés sur chacune d’elles. La lumière ainsi diffusée à travers les rideaux baignent la pièce d’une atmosphère presque sanglante.

Une douce odeur de fleurs est diffusée par les tapisseries et les draps, faisant écho aux gravures végétales des meubles. Pourtant, par moments, la douce senteur devient oppressante et des notes âcres et salées du sang et de la sueur, s’insinuent imperceptiblement, comme des souvenirs de massacres et de trahisons.


Auteur : Savage leilo
Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMar 2 Aoû - 14:39

Brrr cette chair de poule ne me dit rien qui vaille. Que m'arrive t-il ? quel est cet hôte qui a le don de réveiller mes peurs les plus profondes ?

Tournant sur moi-même, j'inspecte d'un oeil inquisiteur le mobilier de la chambre cherchant un monstre tapi dans les coins sombres.

"Rien de suspect ! quelle idiote je fais !"

Le lit attire mon regard. Indéniablement c'était un meuble de toute beauté.

Attirée par celui-ci, je m'avance vers lui. Effleurant de mes doigts le couvre-lit couleur sang, je monte sur celui-ci et apprécie la moellosité du matelas. Mes craintes oubliées, je m'allonge tranquillement et instantanément mes yeux se ferment m'envoyant dans un sommeil sans rêve.
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 3 Aoû - 14:46


Je saignais un peu, à force de chutes et de plafonds taquins, mon cuir chevelu était bien entamé et une traînée de sang cinglait mon visage marqué du rêve de l’effroi.
Quelques modestes égratignures, par ici et bosses par la, rien d’étonnant, ce manoir ne m’aime pas et son hôte, apparemment, non plus !

Avec tout ce sang qui souille ma cape et franchit ma barrière capillaire, je fais un délicieux repas de vampire, pour l’heure, les rats étaient revenus et continuer à faire festin de mes cuissardes…

Oubliant ma quête de bière, je devais retrouvais un chemin plus confortable.



Avalone relevé, il s’ajusta pour donner meilleur figure, posa une main sur Clairval et s’enfonça dans le couloir sombre, l’ivresse passée, il était alerte et décidé à ne plus se laisser bousculer par la maison.

De couloir en couloir, gravissant les escaliers succédant, il poursuivait son chemin, montant et descendant, mais nulle porte, nul passage amenant à une pièce, ce parcours sans fin, comment était-ce possible ; la masure n’était pas aussi grande…




Je commençais à sentir la fatigue, les rats aux basques, je sentis une sorte de réchauffement, l’atmosphère humide était changeante et au détour je vis un de mes compagnons muridés se faufiler par une fissure, à travers le mur.

Regardant à peu prêt, je vis une clarté s’échappant de la fente murale, accroupis, maintenant, j’arrivais à distinguer aux travers, une pièce qui pourrait-être une chambre…

Décidé à ne pas rester plus longtemps dans ces méandres, les cuissardes usées par trop de fine bouche, je tapais violemment au mur, espérant une entente derrière. Mais, pas un son ne vint surprendre mes oreilles, d'aimable renfort.

D’un geste découragé, je passais une main dans ma chevelure sanguinolente, rejetant en arrière et appuyant la main de sang sur le mur geôlier…

Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 3 Aoû - 16:54

Sniff... sniff... huuuum le repas est servi ?

J'émerge tranquillement de mon sommeil, ouvre les yeux et les cligne plusieurs fois pour m'accoutumer à la la luminosité de la pièce. Un délicieux fumet ferrique et riche en globules réveillant mes sens endormie, je m'assoie d'un coup sur le lit et regarde dans la pièce où se trouve le propriétaire de cet enivrant parfum.

Personne ?

BOUM BOUM BOUM

Je sursaute à ce son inattendu et reste figée sur place me demandant que faire.

BOUM BOUM BOUM

Réajustant mon voile, je quitte silencieusement le lit et attend que le bruit reprenne pour en trouver sa source.

BOUM BOUM BOUM

La coiffeuse vibre légèrement, le bruit vient sans nulle doute de derrière. M'en approchant tout doucement, je me trouve bien prudente. Ce manoir a décidément le chic de me rendre nerveuse.

Le bruit ne se manifestant plus, ma main se pose sur le mur jaunâtre et...

snif...sniff... Hummmm cet odeur qui me dit repas, dégustation, succion, vient de derrière ce mur. Y regardant de plus près, une fente dans le mur se découvre à mes yeux. Mon nez délicat s'y colle instantanément et hume la flagrance métallique devenue plus forte.

Mue par la faim, la soif de sang, cette énergie dont j'ai besoin, je pousse sans effort la coiffeuse le long du mur.

La fissure qui s'étant de haut en bas, me laisse supposer que ce mur doit être l'entrée d'un passage secret. Mes mains se jetent sur le mur, le tatent, le cognent pour trouver le mecanisme d'ouverture.

Une voix du dehors, m'arrête dans mon activité. Pas pour longtemps puisque la faim prend le dessus sur ma curiosité.

Oui ! oui ! oui ! une de mes mains distingue une aspérité sur le bas du mur. J'appuie sur celui-ci et attend impatiemment que mon repas soit servi.

BROOOOOOUUUUMMM

Le mur s'ouvre en deux, laissant tomber à terre un jeune homme en fort mauvais état ainsi que quelques rats s'échapper allègrements de cet enfer noir.
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 3 Aoû - 19:01



De chutes en chutes, de fronts entamés en bosses excessives, Avalone chutait à nouveau, non, la maison ne l’aimait pas beaucoup…

Des brutes abrupts, il en connaissait et s’étaient volontiers affrontés, mais face aux murs, l’impuissance est notaire et la colère vainement austère.
A noter un changement substantiel, en regard des plongeons précédents et laborieux, la chute fut plus douce, plus ouatée ; en lieu et place des pierres habituelles et des rats aux ventres vide, Avalone s’écrabouillait le nez sur un épais tapis. Gage de bienvenue, Avalone qui n’en faisait, qu’à sa guise coutumière, s’essaya à une sieste… Rien de surprenant à cela, l’esprit de la bâtisse ne faisait-il pas tourner les têtes !

Toutefois et à regret, Avalone siestant à plat ventre, sentit un délicat parfum, venir chatouiller ses narines encore valides et mettre un terme à ses projets de paresse…




Las des rats et des pièges en tout genre de cet endroit maudit pour moi, je levais un œil abattu et péniblement, le suivant, mais plus fringant, en lorgnant un adorable petit pied, nu, qui plus est…

Louchant, je vis deux petits pieds aguicheurs, ce qui me rendit immédiatement quelque entrain.
Relevant un peu, mais sans trop, la tête, je tombais nez à nez sur deux petits mollets, si mignons que je passais mes bras sous mon menton pour en faire un douillé appui-tête et m’attardais longuement sur cette perspective intéressante et nouvelle en ce lieu de crasse.

- Hum-hum…

Interrompu dans mes lectures « mollesques », je fis un virevolte, pour apprécier à souhait la mollesse de mon tapis adopté et me positionner à plat dos.

Pardon, c’est à vous ces petits pieds… Dis-je, ici bas.



Il est vrai, que la situation pourrait paraître grotesque pour le lecteur, mais n’oublions pas qu’ici, c’est mon rp !



Vu d’en bas, le paysage qui s’ouvrait à moi, était indescriptible, d’ailleurs, si la beauté ainsi portée devait s’écrire, je serai poète.
En tout mes états, je voyais une enchanteresse vêtue du peu qu’un voile pouvait habiller ; divine créature toute en tentation, il n’en fallait pas plus pour me donner envie d'un décors moins à l’envers.

Comme à l’accoutumé en ce manoir, une fois de plus, je me relevais pour offrir à cette plaisante personne, plus correcte séance.

- Dame, vous êtes… Incroyablement absente du miroir, dans lequel je devrais mirer votre divin reflet…

Après les rats, voici une vampire… Marre de servir de déjeuner à tout ce qui se trémousse !

Cela dit, je ne suis pas curé et je veux bien offrir ma jugulaire, pour nourrir une aussi charmante personne et si… morte. Pensais-je, passant une main, délicatement, remettant la, une mèche tombée sur ce visage, peau de pêche, qui m’envoûtait…

Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 14:16

Amusée de constater que mon futur festin se délectait autant de mes formes que moi de son sang pourpre palpitant, j'attrape vivement cette main qui ose remettre une de mes mèches de cheveux en place.

"Comme oses-tu vil humain poser la main sur ma personne" lui dis-je de ma voix langoureuse, tandis que mon regard suivi de près par un ongle effilée, carresse cette jugulaire qui m'est offerte.

"Huuum tu fleures bon mon ami d'un soir". Plantant mes yeux sombres dans les siens, un sourire dévoilant mes longues canines, je me penche doucement vers la veine prête à me nourrir.

"NON ! pas ici". Une douleur vrille dans ma tête en même temps que cette voix inconnue qui se fait entendre. Les yeux écarquillée, je porte mes mains sur mon crâne et le compresse pour faire taire cette douleur.

Celle-ci se calme et j'en suis soulagée.

"Décidément mon ami ce manoir est bien des plus étrange... Bon trève de bavardage et reprenons là où j'ai été interrompu" dis-je en me rapprochant mes crocs effleurant déjà la fine peau de l'homme.

"NON ! pas ici". Même scénario. Même douleur. Même Voix.

"Rhaaaaaa... Mais qu'est-ce qui se passe bon sang !!!" dis-je dans un hurlement rauque en me laissant tomber à genoux sur la moquette moelleuse.

"Faim... J'ai... J'ai tellement faim". Un rat me frôle, je le regarde avec envie. Tant pis si c'est un mets de peu de choix, je l'attrape d'une main adroite et plonge mes dents pointus dans ce petits corps gigotant me repaissant tant bien que peu de ce sang infecte.

Jetant le rat évidé au hasard dans la pièce, je me mets à me traîner à quatre pattes dans la pièce - laissant tout champs de vision à l'homme d'admirer le creux de mes reins et mon mignon postérieur - attrapant tous rats qui à le malheur de sortir de la gueule sombre du passage secret.

Une fois repue, je me relève et me tourne vers celui qui aurait dû être mon repas. De mon index gauche, j'enlève le reste de sang dégoulinant sur mon menton et entreprend de lécher mon index de manière explicite en jetant un regard pétillant vers l'homme.

"Estimez-vous heureux que notre hôte ne désire point que je me repaisse de vous... Que diriez-vous de rejoindre nos hôtes ? vous avez l'air mal en point et de voir votre sang suinter me rend malade... rien que de penser que je ne pourrait pas y goûter" dis-je en soupirant...
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 16:01


De mon passé en souffrance, de mon dédale en errances maraudes, j’en avais croisé des vampires et je connaissais quelques-unes de leurs faiblesses, mais celle ci, ainsi frôlant ma veine, retourna mes sangs en joyeuses effervescences.

Une telle beauté était peu coutumière chez cette race sans âme, des détours de hasard, m’avaient conduit à la rencontre d’un des siens, Drake Kula ; vilaineté que celui-ci et méchant comme une teigne, mais elle, tout en contraire, pourvu d’une grâce dangereuse et irrésistible…

J’observais cette angélique, remerciant la bâtisse pour une fois mon allié et qui s’acharnait dans une course aux rats, offrant ses courbes parfaites à mon attention, un peu navré de la voir courir de la sorte, pour un piètre déjeuner.

Repue et relevée, délicate et empreint d’une fragilité dissimulée, Sanguine face à moi, suçait un peu de sang. Dans les profondeurs de son regard noir, je me perdais en songes obscurs, froid et sans vie, un instant, je crus entrevoir comme une douceur ; en réflexe de peur je baissais les yeux, respect en marque ou pudeur devant la peine, sa condition assez peu enviable m’attristait et j’osais un :

- Pardon…

D’un peu d’arrogance, s’adressant à moi, elle proposait de rejoindre les convives, je m’empressais pour lui ouvrir la porte et lui laisser le passage en galanterie, mais la poignée ne semblait pas vouloir céder à l’ouverture.

Je me tournais vers Miss canines, pour lui faire part de la désobéissance de la porte et m’apostant un peu prêt, de la belle, d’un frôlement étourdi, son voile s’écarta et glissa délicatement sur son épaule, dévoilant en partie ses rondeurs.

Loin du jouvenceau, plutôt charmeur et enjôleur, j’étais étrangement confus devant cette féminité majesté et d’un geste simple, recouvrait la superbe dénudée, de ma cape abîmée.
Me détournant, jouant de mes attitudes drôlesques, je me jetais sur le lit et dans un dernier subterfuge, je lui avouais mon impuissance à faire céder la porte, espérant que mon tour de passe-passe pour bloquer la serrure, passerait inaperçu…

Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 18:29

Porte fermée ? Je hais cet horrible manoir. Je hais son hôte. Déjà qu'il me sèvre de sang humain, le voila qui m'enferme avec une victime inaccessible. Maudit hôte ! tes oreilles vont rougir non de plaisir mais de souffrance si je te trouve !

Prenant sur moi-même pour ne pas exploser en insultes de tout genre, ne pas tout fracasser tout ce qui se trouve dans cette chambre, j'accepte humblement la cape élimée aux odeurs de vagabondage sur mes épaules que dépose l'homme d'un geste confus.

Quel drôle de personnage ! Dans ses vêtements souillés de sang, le voilà qui se jete sur le lit avec une allure de pitre. Dans un soupir, je m'avance à mon tour vers le lit d'une manière détachée.

Qu'est ce qu'il peut bien attendre de moi ? Je l'ai bien vu loucher sur mes formes voluptueuses mais qu'il n'aille tout de même pas croire que je vais me vautrer sur ce lit avec lui pendant que nous sommes prisonnier !

Me dénudant de la cape qu'il m'a prêté par souci de galanterie ou de pudeur, je ne sais point, je la jete au pied du lit et de toute ma grandeur, les mains sur les hanches, je le toise du regard.

"Bon !". Soupirs. "Maintenant que nous sommes prisonniers de cette chambre, il ne nous reste plus qu'à papoter pour tuer le temps. En espérant un jour que notre hôte daigne nous laisser sortir !" crie-je bien fort au cas où notre ravisseur puisse nous entendre par un habile stratagème de sa part.

"Alors mon ami d'un soir... Quel est ton nom ?"
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 20:37


Avalone mal né, facétieux et parfois odieux, était envoûté par la céleste présence en formes et en yeux. Allongé sur le lit, jambes croisés et bras en arrière pour oreiller, il cachait de son masque baladin égaillé, ses traits de gène devant l’attirance qu’il ressentait, mais aussi de craintes boutées.

La belle en rage, fatiguée de ses vaines colères, envers l’hôte des lieux, affichait ses airs à merveilles et majestueusement s’adressa à Avalone, sur le ton de l’obséquieux qui cache un hermétisme trompeur…




- Mon nom n’est celui de personne, je suis Avalone l’enfant sans nom, sans particule particulière, celui qu’on ne nomme pas, par peur du rien, celui qu’on décrie, pour exutoire, parce qu’il faut un coupable, celui qu’on oublie, par peur d’attachement.
Sans allégorie, je vous salue au plus bas, belle accueillante et vous remercie avec toute la loyauté qu’il faut, de m’avoir ouvert un passage, me libérant par la, de ces affreux bestiaux qui me taquinèrent la cheville.

Malicieux, j’ajoutais :

- Je vous pardonne assurément, de votre impudence à jeter de la sorte mon vêtement, déjà fort entaché par l’absence de mansuétude de cette bicoque maudite et belliqueuse à mon égard.

Le jeu du taquin était mon favori et c’est avec un plaisir malin, que j’aimais à voir ma compagne de chambre, les mains fermement plantées sur ses hanches… parfaites et au visage rougissant de rogne…

Son adorable petit nez présentait de petites aspérités, qui trahissaient une colère à peine réprimée et vraisemblablement due à mon attitude par trop Gavroche, ce qui n’était pas pour me déplaire. Toutefois et fort de mon expérience, je gardais un œil guetteur sur la somptueuse vampire ; ses pouvoirs ont disparu, mais sait-on jamais, la maison ne m’aime pas.

Admirateur toujours, je m’interrogeais sur une manière de tromper le temps qui semblait se jouer de nous et soiffard de surcroît, je jetais au hasard une main dans le tiroir de la table de chevet, pour y déloger une fiole. Prévenant, je proposais à vampirella une gorgé ; sans se faire prier, elle avala le contenu, me laissant généreusement, quelques lichettes du liquide, que je m’empressais de déguster.

Soudainement et sans demander un reste, la belle me tomba dans les bras en bois dormant. Chue sur moi, douce et légère comme une plume, elle ronflait agréablement au creux de mon oreille abasourdie, ses formes voluptueuses offertes à mes rêves insensés, sa chevelure coiffant mon visage beat, je m’endormais à mon tour…


Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeSam 6 Aoû - 2:25

Le néant... tout est noir et je me sens si seul. Serais-je entrain de rêver ? Est-ce ça la vraie mort ? un monde vide de toute lumière et de matérialité... où je ne serais que l'unique occupante ?

Je prends peur d'y demeurer l'éternité et regrette cette vie d'antan où je n'étais qu'une humaine et celle où je n'étais qu'une vamphyr.Certes j'y ai rencontré plein de déboires mais j'ai aussi été heureuse dans ces deux vies. Ici tout est tellement... vide. C'est le seul mot qui me vient à l'esprit. Et pour cause même lorsque je crois bouger mon corps je ne le sens pas. Je sais que je parle mais je ne m'entends que dans mon esprit.

J'ai envie de pleurer de désolation, mais les larmes de sel n'existe pas dans ce monde, je ne peux que m'apitoyer sur mon sort, incapable de me rouler au sol, de frapper quoi que ce soit. Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Ma condition de Vamphyr je ne l'ai jamais souhaité, on me l'a imposé et si j'ai laissé autant de mort autour de moi, c'est ma nature qui me dictait de faire.

Que se passe-t-il ? Ce monde noir devient gris. Et voila que maintenant des tâches de couleur font leur apparition, semblant former une image. Des bruits sourds se font entendre. Des odeurs de pains chauds entrain de cuire, de fleurs fraîchement cueillis, de sueurs de dure labeur, de parfums subtiles de femmes, se font sentir.

Mais... mais c'est ma maison ! Celle où je vivais avant de devenir une non vivante. Voilà ma mère, mon père et mes deux soeurs. Ho ! comme ils me manquent tant. j'aimerai tant les serrer dans mes bras mais je n'y arrive pas. Ma mère embrasse mon père qui rentre de l'étable. L'odeur des vaches fraichement nourries parvient jusqu'à moi. Tandis que mon père, repu, s'installe dans son fauteuil élimé, ma mère retourne à ses fourneaux préparer le repas du soir. Mes soeurs chuchottent entre elles tout en faisant de la broderie sur un banc près de l'âtre. Comme elles sont belles mes soeurs, toutes deux blondes comme le blé avec des yeux bleus virant sur le turquoise. J'aimerai tant leur ressembler, elles, si gracieuses et si aimables.

Cet étrange comme cette scène si banale me rappelle quelque chose. Je l'ai surement déjà vécue mais je n'arrive pas à m'en souvenir pleinement. Dans quel but me la montre-t-on ?

Soudain, je prends peur, quelque chose de monstrueux va se passer, je le sens sans pouvoir en définir la cause. Je hurle à ma famille de fermer la porte à clé, de barricader les fenêtre, de sortir le fusil et de se préparer au pire mais personne ne peut m'entendre. Je gémis de frustration attendant que la scène d'horreur se déroule.

Par la fenêtre de ma maison, je vois qu'une nuit sans lune est déjà tombée. La porte de la maison s'ouvre dans un grincement sinistre, laissant entrer une fraîche brise dans le logis. Je ne peux pas apercevoir ce tardif visiteur mais ma famille semble la connaître et lui sourit chaleureusement.

Mais c'est moi ! mon moi humain leur répond d'un sourire aux lèvres closes, mais son regard glacial le contredit. Qu'est ce qui cloche donc ? Je l'entend leur demander un "puis-je entrer ?". Mes parents interloquée par cette question lui répondent positivement. Elle ferme la porte derrière elle et discrètement tourne la clé dans la serrure.

Qu'ai-je fait ? Je ne m'en souviens pas. Je ressens que j'ai fait quelque chose d'horrible mais rien ne veux venir. Je suis obligée de regarder ce moment de ma vie comme un vulgaire spectateur et d'attendre le dénouement final.

Elle fixe de ses yeux bleus foncés, qui sont sensés normalement être d'un bleu clair limpide, les membres de ma famille un par un par un et tous la regardent étrangement immobile. Mon père assis sur son fauteuil, la main posée sur l'accoudoir ; ma mère tenant à la main une spatue en bois ; mes soeurs, leurs aiguilles plantées dans le fin tissu. Et elle, un sourire aux lèvres, dénudant de long crocs effilés, avance tranquillement vers eux. D'un coups secs de ses de mains, elle tord le cou de mes parents et mes soeurs ne réagissent pas ! La voila qui s'avance vers elles. Ma soeur tend la main à la cadette, celle ci de manière mécanique place sa main dans la sienne et se relève. Ses canines se posent sur le cou si gracile de ma soeur et mordent dans la chair tendre.

Bruits de succions, râles de plaisir... STOOOP !!! Arrêtez je ne veux pas en voir plus.

Elle jete ma soeur à terre comme une vulgaire poupée de chiffon et s'installe sur le banc près de la deuxième. De ces mains fines, elle incline le cou de ma soeur, et l'hume à plein nez, se léchant les lèvres de sa langue rouge pourpre et mord dans la jugulaire palpitante...

Je veux fermer mes yeux mais je ne peux pas... Je sanglote en silence sur cet acte barbare que j'ai osé commettre sur ma famille. Déchirant souvenir que j'avais occulté de ma mémoire. Un hurlement de désespoir que moi seule peut entendre jaillit de ma personne.

Pitié ! ramenez moi dans le noir... je ne supporte plus de me voir. Je suis un monstre, une abomination de la nature... je me dégoute.

Elle rit d'un rire sinistre et émet un rot de satisfaction lorsque le monde noir absorbe dans ses lymbes l'image de ce monstre sans sentiments.

Ainsi c'est cela l'enfer ? être condamnée à se lamenter sur les pires atrocités que l'on a pu commettre, à les revivre continuellement ?

Et bien je n'ai que ce que je mérite...

"Viens à moi". Affolée comme une bête traquée, je crains de ne revivre un autre de mes monstrueux forfaits lorsque j'entends cette voix d'homme inattendue surgir de nulle part.

Une main tendue vers moi crève par sa luminosité le noir profond de ce monde et m'appelle à venir l'éteindre.

"N'ai pas peur. Viens à moi". Quel est cet autre piège que l'on me tend ? J'hésite entre la peur et la curiosité, mais cette voix chaleureuse et douce me semble familière et est si réconfortante que dans mon esprit je me sens prendre cette main tendue.

Un flot de lumière m'éblouit soudainement, je porte ma main libre devant mes yeux pour m'en protéger. Ma main ? mais je la vois, je la sens ! Je me tate, me pince, me frappe et je sens mon corps réagir, mes mains toucher celui-ci, le frôlement du voile sur mon corps.

M'habituant à cette lumière je peut enfin regarder autour de moi. Une clairière verdoyante au milieu d'un bois se découvre à mes yeux, des rayons du soleil perçant entre les feuilles des hauts arbres et convergeant tous vers un amas rocheux au sein duquel avait été finement ciselé une petite fontaine gravée de symboles inconnus. Il n'y fait ni trop chaud, ni trop froid, seul un léger vent, le bruissment des feuilles à son contact et le pépiement des oiseaux se font entendre.

Le propriétaire de la main se trouve devant moi, un sourire aux lèvres. Il me semble le conn... Avalone ! Parbleu mais que fait-il ici ? Mais que fait-on ici ?
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeSam 6 Aoû - 17:23



Je courais hors d’haleine, il me suivait, me pourchassait infatigable et ma course galopante paraissait vaine et inutile… Je pris au détour d’une ruelle glissante, le pavé de mon pas de petit garçon, évitant obstacles d’empailles, de rotins en chaise et en malles, sautant par-dessus, du corps léger de mon jeune age, je tombais, me relevais en mal, pour glisser encore en chutes nerveuses mais la rue sale s’arrêtait, la…

Une impasse, piège à ramasse, avec l’œil vif de l’enfant traqué, j’imprimais prestement l’alentour ; lucarnes trop hautes, portes closes, sans issu salvatrice, la fuite caduc, je me plantais la, fier comme le gavroche, poings serrés et regard aux gagés de l’innocence perdue.

Du bas de mes quelques années de défiances, j’attendais la peur au ventre, mais la vaillance prête. J’avais appris tôt faute de mieux, la terreur était ma force, l’épreuve mon allié, les coups mon foyer.

Tourabille, le sale rouquin, pointa son nez moucheté de mauvais garçon, haineux jusqu’à l’os, fiévreux de méchanceté, trique en dextre, il avançait avec son regard de poux et difficilement, je taisais le tremblement de mes poings, je savais que mes coups seraient dérisoires, les siens cruels et puissants.

De son ricanement du plus costaud, il leva sa trique et frappa, esquivant, je tentais de fuir, loin, loin de cette boue, de ce mauvais rêve qui se répétait jour après jour, mais Tourabille frappa encore et encore ; chaque coups assénés plus fort, plus déchirant, recroquevillé, mains sur la tête pour seule défense, j’encaissais, attendant la fin de son déchaînement arbitraire, lacéré de sa haine.

Les coups passés, les insultes et l’humiliation terminée, l’affreux poux s’en retournait à ses larcins, menu d’agrément pour ce crétin mauvais de teignes et de querelles. Les dents serrés, le corps blessé et mutilé, encore une fois, je retenais mes larmes de colère ; je ne me souviens plus à quel age, mais j’ai appris tôt à ne plus pleurer, pour ne pas donner raison à mes bourreaux.



Avalone regardait impuissant, le petit garçon pitié, majesté d’orgueil pourtant, fier de ses larmes ravalées, les poings enfouis dans la boue et le visage en colère tourné sur le sol fangeux de sa jeune existence.

Il reconnaissait cette scène éprouvante qui lui appartenait, le petit garçon blessé mais fier, c’était lui, son passé, celui de l’enfant sans nom, l’enfant né du peu trouvé au bas d’un escalier.

Tombant, genoux à terre, Avalone prit son visage entre ses mains, masquant à peine les larmes qu’il versait enfin.
Sa longue chevelure coula sur ses épaules, lentement recouvrant de sa noirceur, le malheur qui étiole.




J’écartais les mèches humides de trop de temps d’attente, la ruelle crasseuse de mon passé, n’était plus, le vide sombre et étouffant, prenait lieu et place.
D’un cri venu du néant, je me relevais brusquement, la voix se fit proche et je courrais à elle comme pour me libérer de ce cri qui aurait pu être mien.
Je tâtonnais le sombre, chahuté par l’indicible, j’allais à la rencontre d’une présence affligée et marquée du sceau du malheur, elle aussi.

La belle à croquer, toute en canine, perdue dans un piège du manoir, se devinait en face, tristement, assise les genoux ramenés sur elle, frissonnante et apeurée.
Je m’avançais du néant, ému de notre souffrance, piège de l’endroit qui nous convia, tendant une main accueillante et complice à Sanguine.

Elle posa sa main dans la mienne, je me baissais, un genoux au sol, l’enroulais de mes bras et cueillais cette fleur, Colchique de ce jardin d’Eden renaissant du néant.

Blotti, oiseau effarouché, elle posa sa tête contre mon épaule, une mèche auburn emportant une larme restante au coin de son œil azuré et vint s’apposer aux douceurs de sa joue.
Je nous relevais lentement et la clairière s’estompa en nimbes éclatants pour changer la représentation en cascade d’eau immaculée et limpide.
Peu à peu, le bleu de ses yeux devint, aussi clair que l’eau qui coulait en émail de pureté, entrouvrant en hésitation ses lèvres rosées, les crocs de son malheur avait disparu.

Elle me souriait, maintenant et nous restions la, deux amants immobiles d’un combat du passé trop souffrant.

Revenir en haut Aller en bas
sanguine
Vamp
sanguine


Nombre de messages : 81
Localisation : Près de toi... Mes canines déjà plantées dans ton cou
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeDim 7 Aoû - 11:10

Etreinte réconfortante, épaule compatissante, je remercie ce bienfaiteur m'ayant pris sous son aile d'un baiser sur la joue. Le repoussant quelque peu avec douceur, les yeux dans le vague, j'observe enfin le changement qui s'est opéré en moi. Je n'ai pas soif de sang ! c'est bien la première fois depuis des lustres. Machinalement, je me passe la langue sur mes dents et là où j'aurai dû y trouver deux longues canines effilées, j'en trouve deux totalement normales. Effarement, soulagement, joie, ces mots ne sont pas assez fort pour exprimer ce que je ressens à l'idée d'être de nouveau une humaine.

Regards jetés vers Avalone, sourire en coin, je tends ma main vers sa joue et y pose une infime caresse du bout des doigts avant de lui dire un simple "Merci".

Je ne sais pas qui contrôle nos vies, notre destin, mais celui-ci aime décidément plonger ses créatures dans le plus profond désarroi.

Il y avait longtemps que je n'ai pas ressenti la sérénité de l'âme, et voila qu'on m'éloigne de celui qui me l'a procuré.

La clairière edenique semble s'étirer inlassablement, m'éloignant de mon sauveur. Mes doigts à présent ne touchent plus ses joues. Je me lève pour le rejoindre, mais la distance nous séparant devient plus grande de seconde en seconde. "Non !" dis-je dans un murmure, des larmes sillonnant mes joues. Je cours maintenant, mais la distorsion de la clairière accélère en même temps que mes pas de course. D'un être, qui a su me libérer je n'en vois plus qu'un petit point au large. A bout de souffle, je me laisse tomber à terre, sanglote à chaudes larmes d'être à nouveau si seule. Cette solitude, je suis vouée à la porter comme un fardeau sur mes épaules, même entourée peu me comprennent et ne cherchent pas à me découvrir.

Une luminosité plus agressive que celle qui m'enveloppa au contact d'une main inconnue, m'éblouie. je ferme les yeux mais celle-ci transperce mes paupières de milliers de rais multicolores. Que cela cesse... que l'on arrête de me donner de faux espoirs...

Lorsqu'enfin la lumière s'atténue pour devenir soutenable, je sens un corps contre le mien, entend un ronflement légèrement tenu, hume un parfum de sang, un parfum d'homme. J'ose ouvrir un oeil pour en savoir un peu plus.

Je suis de retour dans la chambre, allongée sur le lit, je regarde ce visage endormi, ces bras qui m'enserrent. Ainsi tout cela n'était qu'un rêve. Un rêve qui m'a ouvert les yeux sur mon horrible passé et sur ce que je désire tant au fond de mon coeur... redevenir humaine.

Il faut que je me reprenne ! ce n'est pas en rêvant que je survivrai à ces traqueurs de monstres dont je dois sans cesse me protéger. De toute manière, il n'existe aucune science, aucune magie, au monde qui pourrait changer quoi que ce soit à ma nature vamphyrique.

Dernier regard sur le visage de cet homme, qui sans le savoir m'a rendue heureuse quelques courts instants, léger baiser d'adieu déposée sur sa joue ensanglantée, je m'extrait doucement de son étreinte et quitte le lit le plus furtivement possible pour ne point le réveiller.

La coiffeuse comportant un miroir, je me dirige vers celui-ci... Comme prévu pas de reflet ! Un petit rire de déception s'échappe de mes lèvres. Dans un sursaut d'humanité, je me mords le doigts, et de mon sang pourpre écris quelques lettres sur ce miroir qui dévoile les âmes. Et moi, je n'ai plus d'âme...

La porte dans un grincement sinistre, s'ouvre d'elle-même m'appelant à sortir de cette chambre, souvenir d'atrocité, de bonheur retrouvé et de désillusion. Pour seul bruit d'accompagnement le ronflement tenu d'un homme riche au sens littéraire qui aurait dû être mon dîner, et le chuintement de mon voile sur mon corps.

Une fois passée le pas de la porte, je me demande où aller. Pourquoi pas ne pas rencontrer les autres convives ? j'ai encore faim...

Sur le miroir de la coiffeuse,écrit en lettres pourpres, un seul mot "Merci"... un merci destiné à l'homme de coeur et de lettres qui a partagé cette expérience inachevée en ma compagnie...
Revenir en haut Aller en bas
Avalone
George
Avalone


Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 21/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeDim 7 Aoû - 13:00



Engourdi, tuméfié, j’émergeais en douceur d’un rêve merveilleux et encenseur, je n’osais ouvrir les yeux, je savais qu’elle n’était plus la, mais elle vivait encore dans mon esprit, parcourant de ses joies et malheurs, l’intérieur de mon âme.

Du bout des doigts, nous avions mêlé nos âmes en ballet superbe et délicat, partageant nos passés difficiles et douloureux, retrouvant en parcelles de bonheurs nos identités enfouies.
Sans bouger, par peur de faire disparaître la magie d’un moment que le manoir venait de nous offrir, je profitais encore un instant, court instant d’un bonheur rare.

A contre cœur, j’ouvrais enfin, les yeux, terminant le rêve, balayant l‘éphémère incertitude, pour retrouver la vie avec tous ses déboires, ses complications, et je me levais.

Passant devant le miroir, je lu son message tracé en lettre de sang, relent d’un rêve sublime, apposé sur un objet insignifiant pour celui qui s’y reflète et si fort en symbole pour celui qui ne peut s’y voir.

J’appréciais toute la délicatesse de ce mot, de sa signification sans ambiguïté, dernier signe d’un duo en partage, complicité d’un moment passé, d’un rêve perdu.

Saisissant mon épée, je brisais violemment le miroir, ce mot m’appartenait et ne serait lu par nul autre.
De rage, je balançais la coiffeuse au travers de la fenêtre, comme pour ôter tout stigmate de cette rencontre inattendue, compassion d’une souffrance pour celle qui n’a pu s’y regarder.

Je ramassais ma cape, la jetais sur mes épaules et me dirigeant vers la porte, je me retournais une dernière fois, ultime sursaut d’un sentiment d’inachevé.

Peut-être un jour, au hasard d’un chemin ou d’une ruelle sombre, elle planterait ses crocs dans ma veine gorgée, mais j’aime à penser que dans ce geste, une partie de mon âme existerait encore en elle et que dans un bref souvenir, elle laisserait s’en aller celui qui traversa son rêve.



Avalone Gavroche effarouché, marchait au travers du couloir, ses bottes lourdes claquant et faisant résonner le parquet à chacun de ses pas, hâtivement, passant devant chaque chambre se demandant si le manoir offrirait aux prochains visiteurs, les mêmes passions en songes ; il arriva en haut de l’escalier et s’arrêta pour contempler les débris de passage de quelques convives, sans doute moins patient qu’il ne le fut…

La porte était maintenant, grande ouverte, totalement détruite serait plus adéquat…
Du haut de l’immense escalier, il hésitait ; partir sans se retourner et oublier cette invitation sans auteur ou rester et affronter les démons du manoir…




Revenir en haut Aller en bas
MJ
Contre toute attente
MJ


Masculin Nombre de messages : 2180
Age : 518
Date d'inscription : 25/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 10 Aoû - 15:20

La chambre est maintenant vide de toute vie. Hormis peut être les statuettes de vierges sculptées pour soutenir le lit. A la lumière aveuglante et bleutée de la lune on pourrait croire qu'elle commencent à arborer un sourir. Sans doute l'arrivée de leur Maître...
Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeLun 15 Aoû - 11:52

Après être partie précipetemment de la Salle des Tortures, Jessaryn ne savait où aller.
Elle aurait pu tenter de sortir, mais n'en avait pas envie.
Aussi, elle enchaîna le escaliers, voulant s'élever, échappés aux forces de ce manoir.
Errant de puis quelques temps, elle trouva un couloir, s'ouvrant sur des chambres, aux magnifiques portes gravées.

Elle choisit une porte, une de celle les plus au fond du long corridor.

Pénétrant dans la chambre, la jeune femme ne fit que peu de formalité de la coiffeuse qui était tombée, des éclats de miroir qui gisait sur le riche plancher... et surtout de ces étranges statues, avec leurs effrayant reflets.

Au milieu de la pièce siégeait un lit, et c'était tout ce qui lui importait.
Elle poussa doucement la porte de la chambre, et alla s'allonger.
Couchée sur le dos, tourmentés par ses pensées, elle s'endormit vite dans un sommeill agité.
La porte légèrement entrouverte, avec pour seule défense le fouet qu'elle portait autour de la taille, elle était à la merci de quiconque passerait...

Elle rêva, elle songea ainsi, se libérant de toutes les pensées qui la dérangeaient.

Ce délicieux moment, avec Finarfin.... pourquoi...
Et ce manoir, cette invitation, cette hôte.... pourquoi...
Cette présence... Et Lui...
Un soupçon de regret dissimulé par tant d'envie...
Tant de désir... Pourquoi


Dernière édition par le Mar 16 Aoû - 11:52, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Exorkisein
Exorciste
Exorkisein


Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 14/08/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeLun 15 Aoû - 12:11

Tu connais son nom, tu as lu en moi, bien sur… mais je saurais écrire… ton histoire !

Ce manoir possède une mémoire lourde de sens, tu es la depuis longtemps…
Tes traces sont partout, ta vie est relatée par ces tableaux qui jalonnent les murs… je vois que tu t’aimes, mon ennemi, un peu trop, me semble t-il…
Tu étais nanti, riche par les autres, exploitant, humiliant, tes terres ont été ravagé, mais tu restes après la mort… douloureuse.

De ton vivant, le mal tu as fait, beaucoup de mal, de ta mort un berceau de terreurs, tu déploies...

Où es-tu, ou te caches-tu, que cherches-tu à travers ces invités…
Je sais que tu m’observes, tu viendras à moi, quand tu l’auras choisi, mais je suis prêt, je t’attends.

Pour l’instant, je dois la trouver, elle est en danger, ton œuvre, une de plus.

Laaa… oui, elle est la… j’entends des pas hâtifs, c’est elle… je vais à ta rencontre, Jessaryn... n’ai plus peur, je viens pour toi…

L’hôte m’indiffère, il n’a que peux d’intérêt à mes yeux, c’est une âme ancienne qui hante l’endroit, rien de plus qu’un cafard !

Te voici, tu es comme ceux du « haut », t’avaient décrite, belle et généreuse, mais tu sembles avoir peur… de moi, il ne faut pas, de l’hôte, sans nul doute, il est vile.

L’escalier, le couloir… une chambre… j’entre sans méprise.
Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMar 16 Aoû - 12:17

Hmmm... Un harem, de somptueux mâle exposant leur virilité sans gêne...
Il fait chaud... Une hcâleur étouffante...
Il s'agite autour d'elle, la vénérant...
Elle profite de chacun d'eux... chaque fois un peu plus...
Chaque fois un peu mieux...
Le désir n'a jamais été aussi proche...
Le plaisir aussi fort...
Elle est la reine... la déesse...
Incarnation de la luxure, ils sont tous là pour elle...


Soudain, un bruit, elle sursaute, on entre.
Se redressant difficilement sur ses coudes, les membres ankylosés, elle recule centimètre par centimètre.
Quel est encore cette étrange personne qui s'avance.
Sans frapper, sans s'annoncer...
Elle hésite entre la peur, l'incompréhension, et reste muette, figée.

Et il s'approche, sur de lui, insensible aux forces du manoirs.
Dégageant une puissance, une aura magique...
Et elle reste terrée, ne sachant que dire, en sachant que faire.
Enfin, elle descend du lit, et se met face à l'homme.
Tenant fébrilement son fouet de cuir, elle perd un instant son assurance.
Mais rassurée par le lit qui s'interpose entre elle et lui, elle ose le regarder dans le blanc des yeux.
Un regard neutre, ni confiant, ni apeurée.
Elle attend, sans un bruit, sans un mot...
Revenir en haut Aller en bas
Exorkisein
Exorciste
Exorkisein


Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 14/08/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMar 16 Aoû - 16:55

Cette chambre… de belles choses s’y sont déroulées, des scènes du passé, mais aussi du présent, plus mauvaises aussi… une de tes basses besognes, l’hôte. Ta présence est partout dans la pièce, ça empeste et laisse le dégoût en bouche.

Tu les as manœuvré avec talent, ces deux la… tu les as blessé, je peux sentir, la chambre résonne de leurs songes et de tes mensonges…

Patience, mon adversaire, je saurais te trouver, le temps venu…
Je dois accomplir sur cette jeune possédée… tu n’es pas le seul à détenir son esprit, mais avant, je dois la protéger de toi, écartes-toi de mon chemin, il n’est pas le tient !

- Jessaryn, je suis ici pour toi, on m’a envoyé pour toi… Ne dis rien, je dois éloigner le cafard qui veille, tapis dans l’obscur..

Je disposais quelques ustensiles simples, sans fioritures inutiles, sans cérémonie véniel, j’installais des bougies, éclairant de pénombre la chambre.
Du sel, j’en disposais aux quatre coins et en jetais sur la possédée, sans plus d’attention… Mon rituel devait être, le temps n’était pas aux obligeances, l’autre était proche…
De l’eau bénite, j’en répandais sur le sol, les tapis, les murs, le lit, chaque objet devait être couvert de la protection céleste.

Tu vois les forces que je répands, l’hôte, elles t’empêcheront… tu ne m'affectes pas… la peur, je ne la ressens plus… la seule, unique et inconcevable, m’a foudroyé, elle a laisser sa marque couleur du temps qui passe, sur ma toison.

Ecartes-toi !

Ablutions faites, les maléfices du manoir refoulés, je m’approche de Jessaryn, contournant le lit… je sens sa peur, celui qui est en elle, a peur, il sent ma présence… je te vois frémir.

- L’hôte est écarté, tu ne risques rien de lui. Il ne pourra entrer dans cette chambre, le pouvoir d’en haut la protège et je suis son instrument, ma main garde ce lieu, ma main est guidée d’une puissance supérieure à la sienne et j’exécute sa volonté.

Ma phrase en fin, je plaque violemment ma main sur la poitrine de Jessaryn, elle hurle… ma croix d’argent brûle sa peau jusqu’au plus profond, atteignant le démon, celui qui loge en maître, conquérant de son corps…

"Je t'enjoins, qui que tu sois, esprit immonde, ainsi qu'à tous tes associés, vous qui possédez ce serviteur de Dieu, par les mystères de l'Incarnation, de la Passion, de la Résurrection et de l'Ascension.... Je t'enjoins de dire ton nom… "

Oui… hurle… démon sort de ce corps et affronte-moi… laisse la !

Jessaryn, se tordait de ses entrailles, je l’accompagnais de sa chute, recroquevillé sur le lit, sans relâcher ma main sur sa poitrine.
Elle transpirait, se tordait de convulsions, les yeux révulsés, sa voix changeait, laissant place à celle du démon, crachant sa haine en langue morte et vomissant de ses insultes, mais je restais la, fermement contre son corps en souffrances des ténébreuses.

"Si tu as trompé l'homme, tu ne pourras pas te jouer de Dieu... Il te chasse, celui dont la jouissance tient en sa dépendance la totalité de ce qui existe. Il te rejette dehors, celui qui pour toi et tes anges a préparé l'éternelle géhenne... Celui qui doit venir juger les vivants et les morts et le siècle par le feu".
Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMar 16 Aoû - 20:05

L'homme était là, dans la même pièce, sentant les choses...
Il savait lire en elle.
Jessaryn était étonnée, sans plus de soin, il balançait du sel, une eau qu'elle supposait bénite dans les moindres recoins de la pièce.
Elle en reçu négligeamment elle aussi, mais trop interloquée, elle ne dit rien.

Occupé par sa tâche, occultant toute chose extérieur il se mit à crier, sur de lui :

Ecartes-toi !

Maintenant, elle avait peur...

Qui est-il, que me veux-t'il...

Perdue, elle se sentait maintenant deux, une partie effrayée, qui voulait se cachée, disparaître, une mauvaise partie... qui malgré sa peur débordait d'envie de séduire le prêtre.
Et une autre moitié, sa vrai moitié, s'éveillait un peu, profitant du peu de répit laissé par l'Autre.

Tandis que lui, il continuait, lui intimant d'être confiante...
Mais comment pouvait-elle ne rien craindre à ce moment présent ?
Cependant, encore une fois, elle ne bougea pas.
Tiraillée entre deux forces opposées, elle resta immobile.
Et il s'approcha, quel pouvoir supérieur voulait-il exercer sur elle ?
Elle l'ignorait, mais il était là, parlant toujours à quelqu'un, quelqu'un qu'elle ne voyait pas, mais qui n'avait jamais été aussi près d'elle.
Brutalement, il plaqua sa main sur la poitrine de Jessaryn.

Le choc qui s'en suivit fut terrible.
Plus rien n'était stable en elle.
Une grande lumière blanche éradiquait tout ce qu'elle avait construit ces derniers temps.
Dans de terribles souffrances, les ténèbres qu'elle avait longtemps portés sans même le savoir, sans même le soupçonner était peu à peu poussés vers la sortie de son âme...
L'exorciste ne faisait preuve d'aucune pitié, ne se relâchant à aucun moment.
De loin, elle le sentait contre elle.
Mais elle était de plus en plus vide, anéantie.
Au fond de son âme, restait une toute petite fille, si seule, si faible, qui pouvait à nouveau grandir
Elle qui avait été atrophiée pouvait revivre...

Le traumatisme passé, elle leva péniblement les yeux, et lança un regard qui voulait dire "Merci" au jeune homme.
Puis cédant à ses blessures intérieures, elle s'effonfra dans ses bras, inerte.
Revenir en haut Aller en bas
Exorkisein
Exorciste
Exorkisein


Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 14/08/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 17 Aoû - 10:33

Jessaryn souffre, le possesseur résiste, il aime la chaleur de ce corps fait sien, il aime à jouer de sa domination, mais il ne peut résister plus longtemps, il la blesse de ses griffes de vautour, je dois le vaincre, le faire sortir de ce corps, libérer l’innocence…

Je t'enjoins de dire ton nom… !

D’un souffle court… une voix des profondeurs… celle du possesseur…

Asmodée…

Oui… te voila, je te tiens… possesseur. Asmodée, démon de la concupiscence… tu es connu de l’au-delà, tes méfaits sont racontés…

"Il te rejette dehors, celui qui pour toi et tes anges a préparé l'éternelle géhenne... Celui qui doit venir juger les vivants et les morts et le siècle par le feu".

De ces mots, je t’ai jeté hors de son corps… pars, fuis… va vers d’autres possessions, celle-ci n’est plus à toi.

- Reposes-toi Jessaryn, le démon n’est plus, tu es libre.

Tu es belle, ton corps à été son instrument… Le démon t’a fait mal, je peux sentir les traces qu’il laisse en toi. Il va te falloir apprendre sans lui, ta vie est tienne à nouveau.

Mais ce trouble… quel est-il…Serait-ce le manoir, cet autre démon qui le hante… mon prochain combat.

Non… c’est toi Jessaryn… ta beauté m’assaille, à moins que ce ne soit une effluve d’Asmodée… cette sensation, je la reconnais… il y a longtemps, au temps d’avant.
J’en ai payé la contrepartie, celle du défroqué… La vie monastique n’était pas pour moi, d’autre voies, d’autres chemins plus rudes.

Toi.. cette douceur que tu déposes dans mes bras… les souvenirs me défient et par toi, je sens en moi un désir d’autre fois, loin de ma foi..

Laisse moi te porter sur le lit, tu as besoin de repos… je veillerais sur ton sommeil. L’autre ne nous dérangera pas, il est ailleurs… je sais qu’il m’attend au recoin.

Pour l’instant, je m’allonge avec toi, auprès de toi… tout contre toi.

Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeMer 17 Aoû - 16:55

Enfermée dans un prison psychique, elle va de songe en songe...
Contemplant le champ de bataille qu'est à présent son esprit.
Tout est détruit, tout est à refaire...
Quelques heures ont suffi à tout anéantir...
Dans les décombres de ses rêves il ne reste rien.
Rien, sauf de l'espoir... et de .. l'amour...
Troublée, elle ne connait pas ce sentiment ou si peu.
Mais curieusement, elle sait à qui il est destiné...
Lui et ses deux yeux différents...
Lui qui a su l'aider à tout moment...
Après avoir traversé le néant, tout est plus clair...
Et elle le découvre sans peur aucune.
Longues ont été les nuits, longues seront les journées maintenant....
Elle qui n'avait jamais su aimer,
Se contentant de tendresse, d'affection...
Après des nuits de plaisir au travers de la souffrances d'autrui...


Reprenant lentement conscience, de tout, de sa vie, elle se réveille lentement.
N'osant pas ouvrir les yeux, de peur de voir le cauchemar perdurer.
Et elle sent cette Autre auprès d'elle.
Une présence réconfortante, Au moment où elle en a grand besoin.
Par cette proximité, elle sait discerner plusieurs sentiments chez son sauveur.
Il est troublé, lui aussi, mais pas pour les mêmes raisons... sans doute...

Pensant avoir retrouvé une certaine force vitale, elle se redresse, et sort du lit.
Puis voyant l'homme toujours allongé, elle en profite pour s'étirer félinement.
Enfin, elle se penche et saisit le fouet qui était tombé à terre.
Ensuite, découvrant une chaise à côté de la porte à demi-ouverte, elle s'y déplace et s'assoit.
Bien décidée à attendre le "réveil" de son exorciste.
Revenir en haut Aller en bas
Exorkisein
Exorciste
Exorkisein


Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 14/08/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 11:03

Je sors de ma léthargie pour découvrir une image lubrique, en face du lit.. une chose ne va pas, ici…
Le démon n’est plus, mais un autre subsiste quelque part, pas une entité…

Je me lève et m’approche d’elle… pourquoi lui ressemble t-elle à ce point…

Je sens un autre en toi, une force qui te pousse et à laquelle ma foi, ne peut rien… c’est en toi, une sorte de cruauté…

J’arrache le fouet de sa main, de mon autre main, je la saisie par son cou et la plaque contre le mur, lui ôtant la liberté de ses gestes et déchirant son corsage, laissant entrevoir sa poitrine.

Tu vois, je ne suis pas le chien que l’on tient en laisse… tu es à ma merci, pour cette fois… je ne suis pas un notable adipeux que tu asservis ou un bourgeois ventru que tu collectionnes dans ta galerie…

Tu as peur… non, bien sur… la chair t’excite, la violence exalte tes sens… luxure est ta devise.

J’ai chassé un démon pour en déloger un autre… ton fouet est ton instrument, tu aimes le faire claquer sur tes victimes volontaires… je peux en jouer aussi…

Promenant le fouet sur son cuir, je drainais un sillon de frissons, partant du haut de ses cuisses, sillonnant son ventre et remontant lentement sur son sein frémissant… Jouant du fouet comme d’une main sadique, je perçais les abîmes de son corps, faisant d’elle mon objet…

Tu vois… je peux jouer avec toi… ton corps parle pour toi, les mots sont désuets maintenant…

Tu frémis… ce n’est pas ton rôle…

La serrant plus fort encore, je la dominais, elle, qui domina… le fouet vice jouait de son corps, comme elle en jouait avec d’autre. Puis, violemment, je la jetais sur le sol.
Elle lui ressemble, tant…

Qui crois-tu que je sois… je n’obéis qu’à un maître !

Tes charmes sont tes armes, ma foi, ma seule et unique…

Mais je sens autre chose… tu caches quelque chose, ta nature est différente… je vois du bon…

Relèves-toi, l’ôte n’est pas loin…

...
Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 11:51

Il l'avait jeté à terre sans plus de ménagement...
Faisant d'elle une simple poupée.
Elle ignorait ce qu'il voulait d'elle, du moins ce plaisait t'elle à le croire.
S'emparant de son fouet, elle était à sa merci, il la croyait à lui, à ses pieds, il se trompait.

La situation dans laquelle elle était plongée l'incommodait fortement.

C'et elle qui avait toujours dirigé, c'est elle la dominatrice...
Jessaryn n'avait jamais goûté au masochisme... très peu pour elle.
A part une fois, une seule fois.

Mettant fin à la remontée des douloureux souvenirs, elle qui était face contre terre, dans une si piteuse position, se releva brusquement.

La colère animait son regard, ses mouvements, la moindre de ses expressions.

La jeune femme ne supportait pas d'avoir été humiliée...
Vengeance, elle n'avait plus que ce mot à l'esprit.

Elle s'était laissée faire jusqu'à maintenant, trop surprise peut-être.
Et le voilà qui annonçait la venue de l'hôte.

Qu'est-ce que j'en ai à faire, être avec lui, ou sans lui, nos souffrances seront les mêmes...

Elle avança de quelques pas à son encontre, jouant de sa demi-nudité.
Puis voyant la joue de l'exorciste à sa portée, elle le gifla.
Une claque forte et bruyante, qui laissa sa marque quelques instants.
Un malin sourire aux lèvres, elle l'embrasa du regard.
Et se collant à lui, elle le plaqua à son tour contre le mur.
Elle l'aurais pensé étrangement plus froid, sans vie, mais la chaleur corporelle de l'homme attisait très bien ses envies actuelles.
Leurs deux visages à quelques centimètres de distance seulement, elle le frôla de son nez, de ses lèvres, avant de lui susurrer à l'oreille :

"Qu'espères-tu, impudent ?"

Elle resta ainsi contre lui, sentant chacun des battements de son coeur, attendant une réponse.
Les muscles partiellement contractés, elle restait en alerte, anticipant un renvoi brutal contre le dur plancher.
Revenir en haut Aller en bas
Exorkisein
Exorciste
Exorkisein


Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 14/08/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 16:42

Il y a longtemps que mes ouvrages m’écartent de ces petits jeux… tes gifles sont des caresses, j’ai palpé toutes les peurs, endurais toutes les tortures, tu ne peux m’atteindre…

L’hôte attendra !

Oui… tu retrouves tes instincts de femelle… le prédateur est lâché…mais je ne suis pas le mouton, ici et je ne vois pas de bergerie… que vas-tu faire, maintenant.

Tu souries… et moi, je ris…
C’est comme ça que tu séduis, tes formes, ce sourire… tu flaires… une fois, ta proie prise au piège, tu sors tes griffes… ton fouet et le plaisir jaillit.

Tu aimes cette domination… ton corps irrésistible et un outil redoutable… tu sais réveiller les sens…

J’empoignais la femelle déchaînée de ses émotions, pour la retourner et la plaquer, à son tour, contre le mur, montrant par la, qui domine.

Tu m’as respiré de tes charmes, tes lèvres ont abusé de mon visage et tu oses demander !

Le jeu me plait…

Jète ce fouet !

Il n’est pas pour moi… gardes ça, pour tes nantis en absence de sensation… dans ce domaine, j’ai tout ce qu’il me faut, mon quotidien n’est que souffrance et désespoir, je vis au travers des victimes du démon, je ressens leur détresse et j’endure leur meurtrissure.

Mon cœur est froid comme la neige… mais tu sais raviver quelque chaleur… tes talents… délicieux…

Tu veux jouer à ton jeu préféré… parfait…

Je caressais le creux de ses cuisses, je savais qu’elle ne résisterait pas, sa nature est comme ça. Lorsque son corps émit un frémissement, je collais ma main sur son entrejambe pour la soulever du sol… laissant sa faim intact.

Je te domine, femelle…ressens-tu l’humiliation…

Ma main s’attardant sur son sein, jouant de ruse subtiles, l’autre bloquant ses mains au dessus de sa tête, j’effleurais son visage d’un souffle tiède, ses lèvres tendues vers des fruits défendus, elle gémit, humiliée d’être la soumise.

Je te regarde… et tu me désires… je sens… ton corps réclame….

D’un lèchement lent et sirupeux sur sa joue, j’affirmais ma domination, d’un recul sans conviction, elle affirmait son impuissance.

...
Revenir en haut Aller en bas
Jessaryn
Oeil de lynx
Jessaryn


Nombre de messages : 69
Localisation : Là où souffrance et plaisir sont réunis.
Date d'inscription : 27/07/2005

Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 19:33

Passe les secondes, passe les minutes, passe le temps...
L'hôte n'arrive pas, il n'est pas attendu ici...

Jessaryn subit, découvrant l'impuissance et la domination sous un autre jour.
Il joue avec elle, comme elle a joué avec tant d'autres...
Nombreux sont les hommes qu'elle a vu défilé.
Elle n'en connaissait aucun... Mais les dominait si bien.

Et lui, lui, il s'opposait, il la défiait comme jamais.
Faisant mur à ses envies, à ses vieux instincts qui reprenaient le dessus par un quelconque miracle.
Elle découvrait d'autres sensations, apprenant curieusement à les aimer.

Seul son honneur en avait pris un coup.
Elle ne souffrait pas, il ne lui avait pas fait mal, pas encore.
Elle ne craignait cet homme si étrange, si glacial, elle restait pour de mystérieuses raisons, peut-être une envie dévorante d'en savoir plus... toujours plus...

Aussi son regard changea, elle lâcha son fouet.

"Voilà"

Jessaryn le laissa profiter de son corps quelques instants, avant de prendre ce qui lui était du.
Aussi, elle s'approcha de lui lascivement, baladant sa main sur la peau étrangement douce de son torse puis elle lui vola un long et langoureux baiser.
Prenant le temps de tout, avec grace et volupté.

Enfin, elle recula...
S'interrogeant de la suite.
Allait t'il continue à ce jouer d'elle ?
Elle s'y préparait, elle avait déjà subi.
Les trois grandes cicatrices qui déchirait son visage en témoignait.
Le scrutant de son oeil de félin, elle était prête, elle avait appris.
Désormais, elle savait aussi bien dominé qu'être dominée...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Une des chambres Empty
MessageSujet: Re: Une des chambres   Une des chambres Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Une des chambres
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Taverne de l'imaginaire :: JDR à accès restreint (terminé) :: Le Manoir-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser