Reyan Bavard
Nombre de messages : 22 Age : 257 Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Rupture d'un petit train...train Lun 21 Mai - 15:20 | |
| Comme à son habitude, Reyan se mis en quête d'une bestiole quelconque pour se remplir la panse. Après plus de deux cents ans passé sur cette île, il pensait, non, il était sûr de connaître tous les recoins de la forêt sur les cinq cents pas autours de sa cabane. Première erreur.
Aussi, il savait déjà comment serait occupée sa journée. Après avoir trouvé du gibier pour ce jour, éventuellement le suivant, il retournerait à sa cabane pour y préparer son repas. Dégusterait sans délectation aucune le même plat que, tous les jours depuis deux cents vingt ans, il mangeait à chaque repas. Ensuite il s'attellerait à la réparation interminable des quelques broutilles qui n'allaient pas droit dans son abris.
Deuxième erreur.
Nous allons donc voir comment un homme qui vit dans le même enclos depuis deux cents ans peut commettre une erreur dans ce qui semblerait être son territoire. Sa prison ?
Mhhh, première question à débattre. Il apparait qu'en fait, le "jeune" Reyan, on ne peut plus fier et arrogant lorsqu'il se pavanait dans les rues de Paris en quête d'une information lucrative, n'en menait pas large au milieu de ces bois. Aussi, si notre héro du moment (bon ça va, c'est moi qui narre, vous discutez pas hein, rendez au narrateur ce qui est au narrateur bordel) avait toujours su se débrouiller pour remplir sa bourse, affrontant sans peur aucune les dangers qui le menait à l'argent, la survie était autre chose, et devant une forêt si épaisse, notre homme avait aussitôt perdu tout espoir de trouver de l'argent, et par la même, toute motivation pour vaincre ses craintes.
Reprenons donc notre histoire où nous l'avions arrêtée. Il était partit au crépuscule en quête d'une proie facile -que croyiez vous ?- et cru l'avoir trouvé assez tôt. Aussitôt, et parce que deux cents de pratique n'aide pas si la motivation n'y est pas, il lança le javelot de fortune qu'il s'était fabriqué. L'arme tomba -non, elle ne se planta pas- à deux pas de l'animal qui détala aussitôt. Reyan partit alors à sa poursuite et courut après sur un bon millier de pas. L'animal, bien trop endurant, distança enfin le jeune homme qui l'insulta vertement en sautant pour mieux se faire entendre.
C'est la que la morne monotonie des journées de notre héro fut brisée à jamais. En retombant, le sol se déroba sous ses pieds et il fit une chute de plusieurs fois sa taille. Ses reflexe de voleur agile qu'il était dans son passé le firent retomber sur ses deux pieds avec grâce et style...non, trêve de plaisanterie, il vint lamentablement embrasser le sol de tout son corps et resta quelques temps dans une position désolante. Enfin, il reprit ses esprits, comprit où il se trouvait et, voyant qu'il lui serait impossible de sortir par là où il était arrivé, regarda autour de lui et observa.
Cette fois par contre, et sans plaisanterie aucune, ses reflexes lui revinrent, et, avec un sourire, il se sentit enfin revivre. A l'affut du moindre son, il se mit en marche, dans le but de trouver une échappatoire, quelle qu’elle soit, à ce tombeau.
Il marcha plusieurs heures, sans entendre plus de bruit que celui de quelques gouttes d'eau. Cette caverne avait tout l'air d'être aménagée par l'Homme, et loin de le surprendre, cette nouvelle lui mit du baume au cœur. Il allait peut-être enfin rencontrer quelqu’un pour la première fois depuis des lustres. Son impression, et surtout sa joie se renforcèrent quand il déboucha alors dans une sorte d'égout, marchant au bord d'une eau calme et pour le moins sale.
Malheureusement, ces égouts lui étant bien peu familier, il en vint, comme c'était inévitable, à se perdre. Il erra alors pendant plusieurs heures, revenant sur ses pas, trouvant de nouveaux tunnels, sans cesser de tourner en rond...
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