L'embarcadère (Tout le monde se présente ici)

Rhaa ma robe, la maintenant c’est urgent de chez urgentissime il faut que je me change !
En plus mon mascara qui coule le long de mes joues, mon dieu c’est fini pour l’image impeccable, il n’y a plus que mes lunettes qui me sauvent la face !
Et tout ce remue-ménage à cause de l’autre clown avec son string panthère .
Très jolie son string d’ailleurs, faudra que je lui demande où est-ce qu’il l’a acheté !

Mais passons, le bel inconnu me tire discrètement, ah quel homme !
J’en suis sûre c’est lui aucun doute, le prince charmant dans sa propre personne là juste devant moi, pendu à mon bras !

Quelle chance j’ai tout de même .

Ah mais j’en oublie mon image vite, avant qu’il ne change d’avis me voyant dans cette mauvaise posture .

Oui, je vous suis, sortez moi d’ici je vous en conjure !

Tête baissée, au cas où son regard voudrait percer tous les mystères de mon visage dépourvu de tout artifices, mes pas s’accélèrent !

Sourire éclatant sous la casquette tout aussi éclatante, le capitaine s'avance. Il n'a pas l'air de se préoccuper de ce qui se passe dans l'eau à moins de 50 mètres, du reste, c'est pas son job, lui il est là pour sourire, et accessoirement, pour capitainiser le bateau.

- Mesdames et messieurs, chers passagers !

Même pas besoin de micro, la voix porte toute seule, c'est magique ! Quel talent, ce capitaine !

- Chers passagers, bienvenue sur le Pacific Princess ! Je suis le Capitaine Stupid, et j'ai l'honneur de vous convier séance tenante à un apéritif préparé spécialement pour fêter votre arrivée, et que notre cher Isaac attend impatiemment de vous servir sur le pont supérieur, au bord de la piscine !!!

N'hésitez pas à laisser vos bagages au personnel, il se chargera à de l'amener à vos cabines, que l'on termine de préparer pour vous.

Comme il a l'habitude de devoir se taper le sale boulot tout seul, le Doc a pris la précaution d'avoir toujours un deuxième slip, rouge, dans sa poche arrière...

Il assure Robert sur la bouée, sort le sous-vêtement, boit la tasse en le passant au-dessus de son pantalon, et ainsi transformé en superman, le voici enfin capable de remonter à l'échelle avec Robert sur l'épaule, la bouée sous l'autre bras, en tenant l'échelle de corde entre les dents, et en chantant Singininzereigne, le tout malgré sa carrure de stylo-bille. C'est beau l'abnégation !!!

Voici donc Monsieur Casserondelle allongé sur le pont, au soleil, Julie Macouille lui passe tendrement une serviette sur le corps, tandis que Le Doc, son costume secret soigneusement rangé à nouveau dans sa poche, contemple, en larmes, ses lunettes cassées, et que Gapher considère la scène en bavant légèrement à droite...

Nul doute que Monsieur Casserondelle sera prochainement remis sur pieds... Ses vêtements récupérés par un jeune steward l'attendent, soigneusement pliés, juste à côté de lui...

L'apéritif ? Pourquoi pas... Autant se mettre tout de suite dans le bain...

Elle jette un dernier regard amusé à l'opération de sauvetage en cours... Dans le bain... Elle sourit. Un regard en tour d'horizon. Les passagers affluent.

Quelques pas plus loin, elle remet son sac de voyage à un jeune homme en uniforme, et poursuit sa route dans la direction indiquée par le capitaine. On dirait bien d'ailleurs que l'équipage va lui fournir au moins autant d'éléments intéressants que les passagers...

Décidément une excellente idée... Et dire qu'il a essayé de me dissuader... Aucune imagination, ce Bellières. Un crétin. Enfin...

Le sourire vague toujours plaqué sur les lèvres, elle gagne le pont supérieur, les pouces dans les poches de son jean, son petit fourre-tout à l'épaule, à lentes enjambées de promeneuse. elle a le temps. Elle a tout le temps...

Enfin sur ce maudit bateau. Un apéritif…Voilà la première chose de réjouissante.

Poser ma valise. Où sont donc ces putains de cabines, trop grand ici…

Le sourire niais du capitaine me donne envie de gerber.

J’ai l’impression de me trouver dans un film de Lynch, j’la sens mal cette croisière.

Alors les cabines…

[HRP : Noir est l'intérieur de ma cachette, la caisse. J'ai bien entendu compris, qu'on était en plein après-midi...
Voila, veuillez m'excusez, cher personnel de vous avoir malmené, mais je voulais une entrée digne de moi. Toutes mes excuses, encore une fois... Je suis simple passager... mais sans billet d'aucune sorte !
Je pensais être original sur le coup... -_- pas faire comme tout le monde... désolé si ca gène. /HRP]

L'obscurité... Quel heure est-il ? Quel jour somme nous ? Ce noir total et cet endrois confiné ont pour effet sur moi de perdre toute notion de temps. Si je me rapelle bien, je voulais partir en croisière pour changer d'air, de vie surement. Mais... Je suis fauché... alors qu'elle idée ne met-elle pas venue, de m'infiltrer parmis ces caisses de nourriture, parmis les choux et les carottes. Les bierres et les canettes de soda. Oui, cela, fut une idée de génie ! Ma caisse bouge, et j'entend une voix qui dit : " C'est bon, c'était la dernière caisse ! On as finis notre taff, on peut rentrer !"

J'attend patiemment le silence pour sortir.. Mais là que j'essaie tant bien que mal de faire sauter ces clous du couvercle de ma cachette, j'entend du bruit venir vers moi. Un moment, réfléchissons, si il me découvre, je n'aurais plus qu'as tout recommencer pour essayer de faire cette foutu croisière. "J'ai pas passé un jour de ma vie dans des conditions extrême pour me retrouver sur le quai...Allez, jouons un rôle ! "

Sur ces mots, je sort de ma cachette, l'air de chercher un truc, j'attrape une planche avec des feuilles accroché dessus pour faire semblant de travailler. La personne m'interpelle :

" Hey ! Qui êtes vous ? Qu'est ce que vous faites ici, je vous ai jamais vu avant ! "

Je garde un air naturel et lui répond tout simplement :

" Le chef m'as demandé de faire l'inventaire des choses à boire et à manger de ce rafiot, pour voir si tout a était reçu... Et apparement c'est la dernière caisse. Du côté des cuisines on as de quoi nourrir cette colonie pour quelques mois ! Je suis apprentie cuisinier, je suis nouveau dans l'équipage, j'ai postulé après un désistement d'un membre de l'équipage..."

Je croise les doigts secrétement pour que ca marche... et il me répond :

" Hum...c'est bien, il faut faire son travail. Ainsi, tout ira bien. Bon boulot mon gars ! Pour la peine, je te propose de faire une pause bien mérité, le chef cuisto n'en verra aucun problème je pense."

Je sourit à cette nouvelle, je viens d'arriver et déjà une pause pour moi. J'attend qu'il parte avant de prendre mon sac dissimulé dans la caisse et je file dans une cabine libre du personnel, y déposé mes affaires sur la couchette.

Maintenant direction les invités, il est temps pour moi de faire plein de jolies connaissances ...

Gaëlle Rasenbec
3éme pont cabine :364 couchette : D
tarif réduit (enfants de 3 à 10 ans)

Je voulais la couchette à coté du hublot pourquoi Parain veut pas changer. Pas juste !
Faut écouter Parain m’a dit papa mais Parain il dit n’importe quoi et fais rien qu’à m’embêter.

Depuis que Papa Maman ont divorcé c’est lui qui m’emmène chez maman. Il est venu à la maison en disant qu’il avait une surprise pour moi. Maman a déménager dans une grande maison avec Parain et pour fêter ça on va prendre un gros bateau, GROOOS comme un immeuble ! Maman nous rejoindra plus tard lors d’une escale sais plus où.
J’ai emmené Pinpin avec moi pour me tenir compagnie. je l’ai eu pour mes 8ans mais lui aussi il dit des bêtises. Il dit que mon nouveau Papa c’est Parain n’importe quoi ce Pinpin là

Vite ! vite on va rater le bateau !

Maiiiiis tu fais maaal !

Je pleure mais il s’en moque ! On va rater le bateau. Il tire fort sur mon bras et mes jambes ont du mal à le suivre.

OUFF !

Il montre les billets et le monsieur capitaine nous dit qu’on peut embarquer…

Enfin ! J'ai ces fichus billets ! Vaut vraiment quitter l'endroit ça sent mauvais... J'espère que nous serons partis avant que Frank se rende compte de quelque chose...
Je crois qu'il va me manquer...
Le frisson surtout...
Mais il est temps de prendre des vacances illimités pour Amy et moi...
J'en ai assez de cette vie de haute voltige...
J'en ai assez des hommes.
Je monte sans regarder les escaliers du 13 Chester's drive tant je les ai vus.
Bon, il est temps de partir.
J'entre rapidement en poussant la porte du 2ème étage.
Ma soeur traîne une énorme valise derrière elle et la pose à côté d'une autre.
Elle me regarde avec ses grands yeux verts et me dit en boudant :

- Hum James, tu as été long ! Regarde j'ai tout fini ! Grrr la prochaine fois c'est toi qui fera les valises... On part au moins !?

Je lui sourit et je lui montre les billets. Elle me rend ce sourire...
Elle ressemble tellement à notre mère.
Pas le temps pour la nostalgie, il faut y aller.
Frank sera là d'une minute à l'autre.
J'abandonne ma maison et ma vie de voleur pour en retrouver une nouvelle.
Même si je ne la mérite pas... Mais elle si.
Je prends les deux valises, je lui fais un nouveau sourire puis je dis :

- On y va petite soeur ?

Elle acquiesse, un peu angoissée. Elle attrape mon téléphone portable à ma ceinture et le jette à travers la pièce.
Elle attrape son manteau et dit avec un sourire jusqu'aux oreilles :

- Maintenant on peut y aller !

Elle ferme pour la dernière fois la porte sur notre vie.
Nous descendons les vieux escaliers maintes fois montés et marchons dans la rue.
Amy tire sur mon manteau, elle semble très pressée...

- Allez dépêche toi !

Même pas 14 ans et quel caractère de cochon...
C'est vrai que je donne pas cher de nous si Frank et ses potes nous retrouvent...
L'odeur de la mer et le léger gout salé dans l'air. Pas de doute nous arrivons.
Ma soeur prend les billets de ma poche.
Voici donc le bateau...
Plus rien ne nous retient.
Elle montre fièrement les billets au marin qui nous laisse passer.
Un autre nous propose de nous guider à notre cabine.
Nous le suivons...
Ils y a plein de gens autour, mais je n'y prête pas attention, vite que ce bateau s'en aille !

Enfin me voilà arrivé!

J'ai bien cru que cette saloperie de bagnole allait me lâcher dans les pattes.
Pour une fois dans ma vie que j'ai du bol, pour rien au monde j'aurais voulu rater ça.
Qui l'eus cru que moi, Louison, allez répondre correctement à cette question de la radio.
Et qu'après tirage au sort dans les bonnes réponses, j'allais gagner une superbe croisière
sur un rafiot grand luxe. C'est les copains de l'usine qui vont faire la gueule quand je vais
revenir avec mes belles photos.

Comment qu'c'est qu'on monte sur le bateau maintenant!
Ha oui par la passerelle. Hop la valoche sous le bras et c'est parti mon kiki.

Bonjour m'sieur, dames!

Qu'est ce qui y a comme monde. Tiens qu'est ce qu'il me veut celui-la.
Hein, quoi, ma valise, pourquoi faire? Pour l'emmener dans ma cabine? mais avec beaucoup de certainement.
Pardon, un apéritif est offert au bord de la piscine.

Ha, parce qu'il y a une piscine sur le bateau.

Trop de monde… faut que j’dégage de la…

Elle hâte le pas parfait. Mais putain gaffe, merde quoi ! Ma manche ! Calme Trapp calme, sang froid, y a du pèse à s’faire, alors bonne mine, joli sourire « j’en fous plein les yeux » et tu suis la dame.

Elle a un d’ces châssis, et tout se tient, de la tête aux escarpins, elle est roulée comme une pèle mécanique et c’est pas pour me déplaire.
Toujours choisir sa proie, d’abord soupeser son porte-feuille boursier, ensuite reluquer la carrosserie, et pour finir appâter après amorçage.
L’amorçage, c’est fait. Merci le costard qui fait le bonhomme. Faut que j’pense à remercier le pote Garfield.

« Oui, je vous suis, sortez moi d’ici je vous en conjure ! »

Mais bien sur ma chérie, je suis la pour ça ! Bon, l’équipage, rien à foutre. Le bar… c’est tentant, mais non. Trop d’monde.

Ma chère, suivez-moi, je crois que nous serions plus à l’aise sur le pont supérieur.

HRP / Suite : https://silverworld-roleplay.forumsrpg.com/L-ile-f22/Le-Pont-Superieur-Bain-de-Soleil-t331.htm

Un apéritif de bienvenu… Logique, un truc bien ringard sur un bateau ringard rempli de ringards. Pfff… De toute façon, j’ai rien de mieux à faire. Alors je laisse mon sac de voyage (parce que les valises, c’est ringue) à ces tronches de cake qui forment l’équipage, et je me faufile vers la piscine.

Mais avant, je prends bien soin de planquer l'espèce de pancarte "Mineure accompagnée par le staff". Non, mieux, je l'escampe par dessus bord, j'ai pas envie d'être chaperonnée, moi. Je suis une dure, un rebelle de la société.

Y'a un moooonde... Et ils affichent tous une mine réjouie c'est déprimant. Je vois pas ce qu'ils trouvent d'enthousiasmant à tout ce cirque...
Bon, me trouver un coin peinard, personne pour me reprocher du regard mon absence de sourire..



Un apéritif... ?


...

Chouette.

Allez, boire.. Avec beaucoup de chance j'arriverais à ne plus voir le tableau, navrant.




[====> je file à la piscine.. Quoi comme tout le monde ? Pffff.. J'aime pas les apéros ]

Le Cap’taine Whisky déboucha sur le quai l’air complètement à côté de ses pompes, un petit sourire sur le coin des lèvres sa valise dans une main, une bouteille de Whisky dans l’autre…

Wouach super soirée, ça m’rappelle le grand large sur mon ptit rafiot. N’empêche qu’elle lume fort la lune c’te nuit ci ! Ou bien c’est pas la nuit ?

Le Cap’taine se mit à rire tout seul. Il porta la bouteille de Whisky à ses lèvres et bu une gorgée de plus. La gorgée se prolongea…

Oups… Ben y’a déjà plus, plus on en prend et plus ça se vide vite ces machins là. Hein c’est quoi ce truc ?

Il se frotta vigoureusement les yeux, vacilla dangereusement vers la gauche, repris son équilibre et s’approcha du paquebot.

Waow ça c’est du navire ! Exactement comme je l’imaginais quand j’ai acheté c’te billet. J’la sent bien c’te croisière pour les Galápagos. Ou c’est les Inde ? Merde sait plus. Bon, j’monte la passerelle… Ouh doucement le sol doucement ! La vache tout qui va trop vite au tour de moi ! Hein ? Tarzan ici ? Ah non l’est plus là…

Le Cap’taine s’adressa joyeusement à un homme en costume noir juste au dessus de la passerelle à côté d’une jeune femme. L’homme en question portait plusieurs valises, il lui tandis son billet.

Hops bonjour Msieur l’pinguin, voilà mon billet. Non non je vous remercie pingu, je vais porter ma valise seul jusqu’à ma cabine, vous avez déjà l’air bien chargé.

A peine avait-il pénétré dans le couloir des cabines qu’il s’était perdu. Ce perdre dans un simple couloir, c’est bien le Cap’taine Whisky ça. Mais l’indécrottable saoulard avait pu se rediriger vers le bar, attiré par l’odeur des cocktails abondants. Peut-être trouverait-il quelqu’un avec qui parler, il y avait tant de monde ici !

[hrp : A présent le Cap'taine Whisky se situe dans cette partie du paquebot : https://silverworld-roleplay.forumsrpg.com/L-ile-f22/La-piscine-le-Bar-d-Isaac-p10394.htm#10394 ]

« Voulez-vous, s’il vous plaît m’aider à passer à bord ? »

La voix grave et suave de Borgia invitait le steward du Pacific Princesse à se saisir du bras ganté de noir de la passagère. Un chignon retenait sa toison en arrière et dénudait son cou d’albâtre tandis qu’une paire de verres solaires abritait son regard. Une fois passé le bastingage, elle indiqua le petit lot de malle Vuitton qui patientait sur le quai.

« Et vous penserez à faire monter mes affaires. »

Je parcourais d’un coup d’œil circulaire le hall d’entrée et essayai de me situer précisément par rapport au plan du navire. S’il y a une chose que je n’aime pas, c’est bien ne pas maîtriser la situation. L’improvisation s’avère souvent nécessaire, mais elle ne se conçoit bien que lorsqu’on a réussi à se faire une bonne idée d’ensemble du sujet. A droite, les coursives qui mènent aux cabines. Un décor rococo et clinquant, certes, mais qui avait un charme certain et rappelait les séries à l’eau de rose des années 70. Sur la gauche, piscine et pont supérieur, le bar ne devait pas se trouver loin non plus… Voilà de beaux terrains de rencontres…

« Bellucci, Borgia Bellucci… oui… voilà… »

Je jetais un œil sur la liste des passagers, histoire de me familiariser avec mes petits compagnons de croisière. Et puis, si un nom me rappelait quelque chose, cela pourrait toujours s’avérer utile.

Enfin, j’étais à bord, heureuse de pouvoir me consacrer à moi, pleinement, sans soucis du continent et de la terre ferme. Prendre du bon temps.

quelques trés longues minutes plus tard la conscience lui revint:
L'Autre lui, le serviteur d'Ashmoedai, c'est comme ça que l'appelait son confesseur. il allait falloir le contacter pour l'acte de contrition. A moins qu'il n'y ait un pretre sur ce bateau de pècheurs.
Bon n'y pensons plus, direction ma cabine,mon remontant puis vers la piscine faire connaissance avec tous ces braves gens. il ya encore tant de choses à faire.

Aprés un petit tour par sa cabine il prit la direction de la piscine. L'appareil photo était sous le lit...

https://silverworld-roleplay.forumsrpg.com/L-ile-f22/La-piscine-le-Bar-d-Isaac-t319.htm

Sur le papier s'embarquer pour cette croisière semblait une bonne idée.

Le bateau était pas mal, quelques activités intéressantes pour tromper l'ennui, puis l'équipage semblait compétent.

Alors que je réglais le taxi et prenais ma valise, j'observais les croisièristes qui arrivaient et tout d'un coup l'idée de cette croisière me sembla beaucoup moins bonne.

C'est sûr que si ce bateau coulait on en ferait pas un film comme pour le Titanic ou alors faudrait sérieusement revoir le casting pour espérer un succès.

*soupir*

Ma valise à la main je montais le long de la passerelle et présentait mon billet à l'homme en blanc chargé d'accueillir les nouveaux pensionnaires de cet asile.

Une grosse berline noire s'approche de l'embarcadère. Le moteur ronfle un instant, puis se tait. Le chauffeur en descend, lunette noire, costard impec, raie gominée. Il ouvre la porte arrière. Une jeune femme apparaît, longue et fine silhouette vêtue de noir, enfin… ce genre de noir qu'on trouve dans les boutiques Cuggi ou Chamelle. Tailleur pantalon, chapeau, lunette noire, la classe!

D'un vague geste de la main, la femme en noir indique à son employé de s'occuper de ses bagages, puis se dirige vers la passerelle. Elle dégaine un billet d'un petit sac à main verni, en même temps qu'un paquet de cigarettes. Au lieu d'embarquer, la jeune femme observe la faune qui l'entoure, tout en empalant un de ses tubes au bout d'un porte-cigarettes.

Ca s'agite, ça se pavane… ça promet!

Un long soupir s'échappe des lèvres de la jeune femme, suivi d'un filet vaporeux de fumée. Elle hausse les épaules et se dirige vers le pingouin qui surveille les arrivées. Elle tend son billet et annonce d'un ton las.

"Je suis la Duchesse De Loncourt!"

Comme il semble jouissif pour cette femme de prononcer ces mots ! La Duchesse De Loncourt… la veuve du riche Loncourt, dernier du nom. Un sourire se dessine sur les lèvres délicates d'Iris. Tous ses efforts n'auront pas été vains. Comme toutes les femmes de sa condition, elle avait le titre, le sang bleu, mais pas la fortune qui l'accompagne. Comme la plupart des aristocrates, elle avait cherché l'époux idéal parmi la haute société. Et elle avait trouvé : ni beau, ni charmant, son prince avait pourtant tout pour lui plaire, vieux, riche, malade et impuissant.

Il n'avait pas été bien difficile de séduire le croulant, de l'amener à commettre l'irréparable, à savoir passer la bague au doigt de la jeune amoureuse de 60ans sa cadette. Dès lors, il lui fallut faire preuve de patience, attendre que le vioque se fane. Trois ans après, Iris était veuve, riche et libre.

La jeune femme faillit rire au souvenir de son parcourt. Les hommes sont bien tous pareils, si faciles à berner, si grossiers, si bêtes… Grâce à la crédulité d'un homme, elle allait pouvoir passer le reste de sa vie sur une chaise longue, les doigts de pieds en éventail à mater les minettes en maillots de bain au bord d'une piscine…

« Oui maman c’est promis, j’serai bien sage pendant la croisière
Non maman, j’gaspillerai pas tout mon argent de poche
Oui maman, j’te téléphonerai deux fois par jour pour vous donner des nouvelles !»

Tu parles oui qu’je vais rester sage. Quinze ans qu’tu m’soules avec tes fais ci, fais pas ça. Alors tes coups d’fil pour m’gacher la croisière tu peux toujours y croire oui !

Bon j’me calme…


Putain c’qu’elle m’échauffe ! C’est même pas ma mère ! Mais pour qui elle s’prend celle là !
Allez dernier bécot d’cette mégère et j’embarque.
Bateau ! Sonne donc la sirène, écourte moi c’calvaire !
Putain rien à faire, ya des scènes dans c’te vie qu’il faudrait sauter à pieds joints.


J’m’retourne sur l’embarcadère et leur fais un signe de main, un adieu oui, dernier sourire de façade.
Mais ils s’tirent oui, j’ai assez vu leur face de rats !


Enfin bon ils m’ont offert cette croisière pour mes vingt ans, la seule chose qu’ils aient faits d’ bien d’ailleurs. Faudrait pas qu’ils s’éternisent quand même j’vais pas rester avec mon bras en l’air jusqu’à la saint glinglin !

Bon j’en ai marre. Ils s’encroûtent sur l’quai, j’suis restée assez longtemps à les admirer moi ! J’vais trouver un coin sympa m’refaire la façade. Non mais r’gardez moi un peu comment ils m’ont accoutré et j’vous parle même pas des habits qu’ya dans cette valise !

J’espère qu’y a des shops dans cette carcasse ! M’faut des habits qui ont d’la gueule, ras l’bol des robes ras le cou.
Non mais j’vous jure, ils ont cent ans d’retard dans cette famille c’est pas possible d’être aussi réac !


Ouah ! L’air du large !
Comment ça on est à quai ?
Ah non désolée, le large j’viens d’le prendre !


Bon, où ils sont tous passés ?
En train d’s’empiffrer dans l’salon d’apparat sûrement. Faut qu’j’m’enregistre j’crois bien !

Putain qu’c’est mal fait ces bâteaux, ils ont oubliés les panneaux d’indications c’est incroyable ! Bon j’file là d’dans, ya des chances qu’ce soit là l’bureau d’accueil.

Ah oui ya la donzelle avec sa liste là, j’vais lui r’filer mon nom !

« Axelle Boregard » j’lui lance d’un trait.
« Ya des boutiques de fringues dans l’coin ? » J’continue sans lui laisser l’temps d’répliquer.


Pas bavarde la gonzesse, pas grave j’trouverai moi-même !

J’manque trébucher sur une autre nana qu’à l’air aussi pommée qu’moi et décide d’engager la conv.

« Salut toi, t’as l’air d’pas savoir où tu vas ! »

Oh mon dieu la tête qu’elle a elle ! J’ai presque envie d’lui refiler mon bâton d’rouge.

Oh j’me tire, elle va m’foutre le blues à peine embarquée elle !


[hrp : partie chercher une boutique de fringue qq’part. Ca doit bien exister ça dans c’rafiot !

Précision c'est sur Gwenaelle sur laquelle j'ai failli m'empaffrer]