L'arrivée des invités : la salle du trône

Sun vit arriver un elfe... Qui avait d'ailleurs tout de l'apparence de l'elfe...

*Tiens, je me suis pas trompé... C'est bien celui que j'avais écrasé...
Il a l'air assez futile et imbu de lui même, mais bon, de la compagnie ne fait pas de mal, même si il semble inutile en cas d'ennuis, il a l'air sympa... *

Hum Bonjour...Vous êtes nouveau par ici ?...je ne vous ai pas vu lors du banquet d'ouverture quand le maire fut tué...ou encore quand l'Ombre fit son apparition..

Euh... Le banquet? L'Ombre?

L'elfe se racle la gorge avant de reprendre...

Apparament..vu votre air ébété , vous n'en savez rien , je vais tout vous raconter

Quelques minutes passèrent , Sun connut toute l'histoire , chaque moment du vécu de la tafi... de l'elfe était connut.

Et vous ? Comment êtes vous venu ici ? Que vous est-il arrivé ? Savez vous comment partir ? !!

Euh... Je suis venu en cheval dans cette ville, avant de m'arréter dans la taverne et d'y rester jusqu'à ce qu'une brutasse agressive est venu me chasser, et m'a conduit devant l'hotel... Il m'avait l'air étrange, et m'a fait mauvaise impression, je sentais quelque chose de bizarre, un piège...
Puis, je suis entré dans l'hotel et...

Puis, après quelque minutes où Sun expliquait ce qu'il avait vu, et son exploration de l'hotel désert, en omettant d'avoir marché sur l'elfe, mais en disant que c'était lui qui avait mis la dague et les vivres...

Puis, après avoir fait accidentellement un trou dans ce tunnel, j'ai continué jusqu'à vous entendre et j'ai rebroussé chemin...
Quand à partir... Ca dépend de quoi vous parlez...
De la ville? Attendre la fin de la tempête...
De ce tunnel? Rebrousser chemin et sortir de l'hotel...
La fin de ce tunnel? Je l'ignores...

Le bruit de mes pas résonne dans le sombre couloir. Dans cet environnement hostile et humide, j’erre guidé par l’espoir et une froide résolution. Mes forces ne sont pas revenues, pas encore, je commence seulement à recouvrir la vue. Mes pas trébuchants me mènent toujours plus près de mon but, ma proie peut être bien. Un sillon se dessine derrière ma silhouette, traînée laissée par la lame encore couverte de la glace de ma torpeur.
J’ai froid, mes mains et mes lèvres sont toujours bleuies. Mes yeux cernés tentent de capter les mouvements improbables autour de cette réalité vacillante.

Je progresse lentement, laissant derrière moi une intersection, puis avance toujours un peu, dans les ténèbres. Un courant air vicié vient fouetter mon visage. Je me pose, hume l’atmosphère et me concentre sur ce qui est… les battements de mon cœur, la brûlure de l’air dans mes poumons, l’odeur de moisissure qui flatte mes narines, le frisson qui parcourt mon échine, les voix familières portées de loin en loin… je me concentre sur ces dernières… c’est sur elles que je porte mon attention.
Fermant les yeux, je reprends ma marche aveugle, presque serein. Une goutte d’eau me frappe la pommette, je la sens rouler, me caresser mes traits. J’ouvre mes paupières et accueille la lueur, la laisse me baigner.
J’arrive dans une salle fastueuse, des visages patibulaires m’accueillent, fades et sans vie, quelques uns que je reconnais, d’autres ont chargés… qu’importe. Mon attention est déjà ailleurs… Elle est là, à quelques mètres de moi, agenouillée sur les froides dalles du sol. J’esquisse un mouvement en sa direction. Mes jambes me trahissent, paralysées par une vague d’émotion.
Elle est pâle, faible mais vivante !
Je m’élance vers toi, puis me laisse choir à ta hauteur, agenouillé face à toi. Je libère la lame et de ma main glacée relève ton menton.
Ton regard perdu, hagard semble chercher…
Où es tu Angeline ?

Il arrive. Voletant au-dessus du sol, il s’approche doucement de ces êtres.

Lorsqu’il voit enfin les nuisibles gesticulant dans tout les sens, il se cache, dans un coin. Il observe, sa proie.

Sa proie semble chercher une femme. Hum…

Il la trouve, s’agenouille devant elle.

Puis le suppôt maléfique se demande :

Que faire ? Vais-je le laisser profiter de cette femme ? Ou bien vais-je commencer à m’amuser avec lui ?

Il a décidé de s’amuser.

D’un claquement de doigt, il se transforme. Des petits cheveux coupés au carré apparaissent. Sa taille diminue considérablement. Et son apparence devient plus niaise, insouciante. Son corps est devenu le parfait miroir du petit écolier.

Il commence alors à s’avancer, vers sa victime, portant sa marque sur la main.

A côté de lui, il agrippe un pan de ses vêtement, et prononce ces quelques mots d’une voix mielleuse :

Dit-papa, c’est où les toilettes ?

Egon me tendit sa cape et la déposa sur les épaules. La chaleur qu’elle contenait m’envahissait peu à peu. Je restais prés de lui, d’autres personnes arrivaient. Mes sens étaient en alerte. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait depuis que j’avais franchi les portes de l’hôtel. Jamais le monstre que je cachais au fond de moi n’avait été aussi présent, supplantant le côté humain aussi souvent.

Je ressentais toutes leurs peurs, leurs colères … J’étais comme ivre de leurs sentiments, comme assoiffée. J’en éprouvais tant de plaisir.
Ce lieu ne m’était pas inconnu, mais pourquoi ? La voie de Beregorn et des autres se faisaient lointaine, leurs gestes lent …

Beregorn s’assit sur le trône, et cela me révulsa. La nausée montait de mon estomac.
Je ne me sentais pas bien. Je ne voulais pas inquiéter Egon, et lui fermais mon esprit.
Les voix résonnaient dans la salle, la tête me tournait. Je m’appuyais à un des piliers, portant mes mains à mes oreilles.

Je fermais les yeux, mais je voyais des formes étranges, j’entendais des voies. On m’appelait, mais ce n’était pas mon nom. Quand je les ouvris de nouveau, des spectres emplissaient la salle, des formes dansaient, d’autres se parlaient… je regardais vers le trône, et une forme encapuchonné ce tenait derrière cet âne de Beregorn … Il riait … L’ombre …

J’appelais Egon doucement, espérant qu’il m’entende.
- Que m’arrive t’il, Egon … Aidez moi !
Il ne fallait pas que les autres voient ma faiblesse …

Aislin l'appelait. Sa voix trahissait la détresse et la peur.

- Que m’arrive t’il, Egon … Aidez moi !

Egon prit la main d'Aislin Je suis là lui dit-il d'une voix douce et rassurante, détendez-vous, fermez les yeux et respirez lentement.

Egon ferma les yeux également, précaution inutile. L'esprit d'Aislin était fermé comme une huitre, la peur et l'incertitude paralysait une partie de sa volonté. Incapable de lui parler Kellt'im, et à plus forte raison de voir par ses yeux, Egon parvenait toutefois à discerner la nature de l'angoisse qui envahissait la léonanthrope.

Qu'y a-t-il Aislin, que voyez-vous...qu'est-ce qui vous fait peur...dites le moi...vous êtes si tendue qu'il m'est impossible d'entrer en contact avec votre esprit.
L'ombre est-elle présente, ici, avec nous? Je ne ressens rien, mais je sais que vous êtes bouleversée.

Toute l'histoire lui semblait vraiment étrange...comment passer avait-il fait pour ne rien comprendre... ni voir...enfin , il lui répondit quand même

" et bien en voilà une histoire... mais hatons nous de sortir de cet étroit tunnel..brrr"

Puis il regarda au fond et cru apercevoir de la lumière.

"Enfin ce n'est pas tout ça mais dépéchons nous ! Je ne suis pas rassuré du tout ici...Apparament l'individu qui est passé à côté de nous , ne nous a pas vu.. il devait etre préocupé également"

Vahn et Sun continuèrent leur traversé quand l'elfe eut une idée..

"Dites...On voyage ensemble..mais je ne sais même pas votre nom...Pour ma part , c'est Vahn..Enchanté"

Le tunnel arrivait à sa fin.. et une pièce somptueuse et animée se révèla à leurs yeux éblouis. Le barde empoigna son luth et était prêt à s'en servir..les traits de son visage était tendu...Quelque chose l'engoissait.

Egon s’approcha, et me prit la main.
- Egon, je me sens mal, je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Je deviens … Un montre. Mon corps …
Je regardais ma main et des griffes s’étaient mises à pousser. Il ne pouvait pas l’ignorer ce qui se passait. Je tremblais. Je me mis à genoux, me cachant dans sa cape. Sa main remontant sur mon bras, découvrant ce qui se passait. Sa caresse me brûlait la peau.

Je lui ouvrais mon esprit, la douleur était trop grande. Les spectres nous regardaient, ils se riaientt de moi, savourant ce qui m’arrivait, un triomphe aux lèvres. Leurs bavardages et leurs rires emplissaient mes sens.
J’avais envie de hurler. Egon essayait de me rassurer m’expliquant que c’était normal, que l’heure était venue pour moi … Pour nous …

La peur m’envahissait de plus en plus. Je le suppliais de m’aider. Ma raison m’échappait.
Il me prit dans ces bras et me serra fort. Sa voie était douce et rassurante, j’avais si mal.
Sa présence me rassura et j’entendis enfin ces mots leurs mots.
J’avais du mal à parler …
- Egon, vous les entendez, pourquoi m’appellent t’ils leur fille … Qui sont-ils ! Ils veulent que vous m’appreniez, mais m’apprendre quoi ? Vengeance ! Ils ne répètent que cela, Vengeance !

Je restais là, blottie dans ces bras, la douleur s’effaçant progressivement, laissant place au désir du Léonantrope. J’entendais son cœur battre si fort …
Mon apparence avait changé …

Comme la terre s'ouvrirait, à la fin du monde, l'esprit d'Aislin fut d'un coup entièrement libéré de ses chaînes, Egon put y lire comme dans un livre ouvert les angoisses et les questionnements qui aviaent miné l'âme de son amie depuis sa naissance. Souffrances qui s'étaient transmises de génération en génération bannie, disgraciée. Egon fut pris d'une vague d'amertume et colère. Que n'avait'il pu savoir que des léonanthropes noirs avaient survécu. S'il avait pu les retrouver, leur apprendre qui ils étaient, ce qu'ils étaient. Le monde lui-même serait peut-être différent. Le mal n'aurait peut-être nul besoin de se dissimuler, d'élaborer des pièges comme ce village. Il régnerait, tout simplement...

Tu es parvenue au Kehr' drahl, stade ultime de la rage du léonanthrope. Tes ancètres étaient capable de maîtriser cet état, de l'atteindre à volonté. Kharh'grar pouvait le faire en quelques secondes. Ta lignée a du oublier cette force au cours des siècles et en a perdu la maîtrise. Tu n'es pas la fille des démons majeurs, mais tu te nourris du mal, de la douleur faite comme eux...Ils sont une forme supérieure des êtres qui comme toi et moi ont versé dans l'alignement du mal. Voilà pourquoi ils t'appellent leur fille. Ils sont encore aujourd'hui dévorés par la haine, et crient vengeance contre ceux qui les ont pouchassés dans le passé. Les Meindhirs et leurs prêtres blancs fanatiques n'ont eu aucune descendance, mais les ombres, ne sont toujours pas apaisées, presque un millénaire après.
Tu n'es pas un monstre Aislin, tu prends la forme qui te convient le mieux, c'est tout, n'aie pas peur de cela...tu es belle et forte. Tu apprendras à maîtriser le Kehr' drahl, tu pourra, comme tes ancètres passer de ta forme humaine à celle-ci par la seule force de ta volonté...
Sens cette force en toi, laisse la t'habiter et circuler en toi. Sens l'influx te traverser, il parcourt chaque muscle, il court le long de ton échine et se fait fourmillement au bout de tes doigts. Tu es si belle...

Sa voie m’envahissait, ces paroles et sa colère me nourrissaient.
J’osais enfin me découvrir, rabattant la capuche et la cape. J’aurai voulu qu’il me voie tel que j’étais devenue. Mais s’en comprendre pourquoi, un sentiment humain m’efflora. Me trouverait il toujours aussi belle ?

Je sentais à présent dans mes veines battre mon sang. L’impatience de la chasse devenait de plus en plus intolérable.
- Egon nous devons le chercher … Il me faut me nourrir … l’Ombre nous appelle. Qui voulez vous ! Votre limier est là ! Il y a ici beaucoup de présent pour vous satisfaire !

Je m’impatientais … Les spectres avaient disparu …
J’entendais les moindres mouvements furtifs, les paroles prononcées tout bas. Des plaintes et des supplications. J’épiais les bruits du château. Le brouhaha m’étourdissait.
Je secouais ma chevelure comme pour me vider les oreilles noyées d’eau.

Je souriais doucement en oubliant Egon. Je regardais tour à tour les personnes présentent, cherchant une proie bien ou mal peu m’importait. Seul la peur pouvait me rassasier.
Je laissais mon instinct me guider, je quittais la salle du trône suivant une trace … Espérant qu’Egon puisse me suivre.

(Suite salle commune)

Vahn et Sun continuèrent leur traversé, l'elfe parlait beaucoup, mais sa présence était agréable et brisait l'atmosphère lugubres du tunnel... Ou alors c'était le fait que je l'entendais tellement que ça brisait un peu ma concentration et me détendait légèrement, une présence vivante en cet endroit? J'aurais quand même préféré que ce soit Imelda...

Soudain, l'elfe eut une idée... Enfin, une idée... L'idée de se présenter... Chose qu'on avait totalement oublié...

"Dites...On voyage ensemble..mais je ne sais même pas votre nom...Pour ma part , c'est Vahn..Enchanté"

Je répondit en souriant...

Enchanté Vahn, je me nommes Sun

La lumière se fit soudain, le bout du tunnel nous apparaissait...
Je ne me sentais pas très à l'aise, et prit les devants, mon arme bien en main, prêt à nous défendre... Ou couvrir notre fuite en faisant s'effondrer la sortie du tunnel...

Si elle n'était pas trop robuste...

Et c'est ainsi que nous avons pénétré dans la salle, Vahn derrière moi, luth en main...

l'elfe suivait totalement le guerrier , le luth en main , prêt à frapper le moindre truc qui s'approchait

"Sun...On dirait qu'il y a trop de monde ici.. je suis pas rassuré...Et l'ambiance est pesante , j'ai quelques dons en divination...et depuis que je suis ici..chaque pièce me met mal à l'aise"

Il reprit son souffle mais de nombreuses spasmes le compulsèrent.

"Gnnnn..."

Le barde entra en transe , ces yeux devinrent bleux scintillants , il commençait à léviter à quelques centimètres du sol et il prononça quelques mots..

"Danger imminent.....mort présente....fuir....tour"

La divination s'arreta et Vahn tomba sur le sol..tout étourdit..

"Hum.. décidément je n'arriverai jamais à contrôler ce don...Je ne me rappelle que de la vision d'escaliers enroulés autour d'un immense poteau , avec une lumière tout au dessus... Peut être devrions nous y aller...ou du moins trouver ce que signifie ce présage.

[hrp : Un petit coup de folie comme ça de temps à autres xD]

(Juste de temps en temps? )

*Tiens il est entre en transe...*

Danger imminent.....mort présente....fuir....tour

La divination s'arreta et Vahn tomba sur le sol..tout étourdit..

Hum.. décidément je n'arriverai jamais à contrôler ce don...Je ne me rappelle que de la vision d'escaliers enroulés autour d'un immense poteau , avec une lumière tout au dessus... Peut être devrions nous y aller...ou du moins trouver ce que signifie ce présage.

Sun sourit...

Dans ce cas, qu'attendons nous? Cet escalier en colimaçon en face à l'air de s'y diriger...

Toujours son arme à la main, Sun salua le peu de personne restant dans la salle et se dirigea avec Vahn dans l'escalier pour montrer à l'étage...

[Suite dans la Tour. Vahn, comme t'as l'air motivé, jte fais confiance pour le premier post? ]

La belle semble en proie au plus grand des troubles, le regard dans le vague elle ne voit ni ne prête attention au monde qui l’entour, perdue dans les méandres d’un cruel labyrinthe. Je la scrute, cherche le moindre signe, la plus infime réaction. Mais rien, seul un masque de cire me répond.

Tiraillement, dans les pans des étoffes qui me vêtissent. D’un haussement de l’épaule, j’essaie de replacer l’habit.

Mes mains se placent de part et d’autre de ton visage si doux, je bascule avec douceur et d’infinies précautions ta tête et dépose un tendre baiser sur ton front offert.

Nouvelle irritation, quelqu’un cherche à attirer mon attention.
Une main sur la garde de la lame au sol je me retourne vivement, les yeux durcis d’une sourde colère.

Quoi encore ?

Face à moi, à ma hauteur, une frimousse enfantine.
Papa ? Non, tu te trompes ! Je ne suis pas ton père et pour cause, je n’ai jamais eu d’enfant. Et pour les toilettes t’a qu’à suivre le monsieur là-bas.
Indiquant du chef Beregorn qui venait de s’engouffrer dans la salle d’arme.
Autre chose ? Non, alors ouste !

Innocence, mon œil ! Je ne sais pas ce qu’un gosse vient foutre ici, mais ce que sais c’est que l’on ne me ferra pas croire qu’il a quelque chose à voir avec moi.

Je goûte une nouvelle douceur, celle de la chaleur du contact de sa main sur ma joue. Elle m’approche contre elle. J’hume le parfum si doux de sa nuque, sitôt une vague de souvenir me revient en mémoire. Douceur, candeur et tant de tendresse, je revis, je savoure cet instant. Ma belle oie semble sortie de son repli autistique. Je la sers dans mes bras, je conjure l’angoisse qui enserrait mon cœur.
Tu vas bien et seul cela compte à mes yeux.

Ce petit corps blotti contre moi diffuse une chaleur diaphane mais au combien réconfortante. Je déguste ce petit moment de bonheur, fermant les yeux pour mieux le vivre. Je te sais vivante, faible, mais vivante.

Desserrant un peu mon étreinte, je place mon visage face au sien. Je pénètre dans ce regard que j’affectionne tant, je souris. Caressant d’une main tremblante ces traits qu’il me semble connaître depuis toujours.
Ne t’inquiète pas, je vais bien… Et toi, t’a-t-il fait du mal, a-t-il osé…
Les mots s’étranglent au fond de ma gorge. Je réprime un frisson d’effroi.
Non, je ne cèderais pas à la colère. Pas maintenant, ce serait lui accorder une victoire de plus.

Je l’enlace de mes bras tendrement. Elle pleure, laisse couler sa peine, sa peur. Fine gouttelettes, doux souffle flirtant avec la peau de mon cou. Je la caresse, la couvre de mes mains. J’essaie de reconstituer ce cocon rassurant de nos deux êtres unis, l’un contre l’autre, si près, comme pour effacer la douleur de notre séparation.

Chut, tu n’y es pour rien. Il n’a aucun droit sur toi. D’ailleurs, il n’a aucun pouvoir sur nous. Regarde, nous sommes en vie, il a échoué.

Les mots se bousculent et sortent de ma bouche avec une aisance et une conviction qui me surprennent un peu.
L’ombre a tenté de nous briser, mais n’y est arrivée. Finalement, ses interventions n’ont eu qu’un résultat, celui de renforcer les liens qui nous unissent.
Ma seule conviction, la seule chose que je sois actuellement certain, est que je ne regrette pas de m’être uni avec Angeline, et ne souhaite demeurer à ses côtés.
Je dépose un nouveau baiser au creux de sa nuque gracile, humant le parfum de sa peau, contact de soie, j’aime tant cela… Je t’aime tant.
Il me reste toutefois une dernière chose à faire pour m’affranchir définitivement des chaînes de la tromperie dans lesquelles je me suis enfermé.
Je me détache de mon bel ange, me relevant, l’entraînant dans le mouvement. Mes mains déjà cherchent les siennes, c’est mon fil d’Ariane.

Je dois te parler, t'avouer quelquechose, ma tendre Angeline. Peut être un endroit plus à l’écart conviendrait-il mieux.

M’éloignant du groupe, comme deux amoureux, nous déambulons dans la très vaste salle. L’air renfrogné, je lève les yeux et souris, crispé, presque inquiet.
Cette angoisse… c’est la peine, le prix de ma pénitence…
Et si… et si je la perdais ?
Je ne sais pas mais ne veux plus baser ma vie sur de vils mensonges.

Je me fige, lui faisant face, tenant ses deux mains dans les miennes. Je la fixe… le regard implorant.
Ma gorge est sèche, je tremble.
J’ai réellement peur…
Peur qu’elle me rejette à jamais.

Voilà… je ne m’appelle pas Maël d’Adélaïde, mais Aristide Elonel. Je ne suis ni n’ai jamais été un guerrier, mais juste un vil escroc…
Lui laissant quelques secondes pour digérer ces révélations, je reprends mon souffle.

Mais… Tout ce qui c’est passé, tout ce que je t’ai dit, je le pensais vraiment. Je ne t’ai abusé que sur mon identité, ce que je suis, c’est juste un homme.
L’homme que tu as connu ce soir, rien de plus, j’ai agis avec toi avec la sincérité du coeur. Je t’en supplie, pardonne moi. Je ne veux pas te perdre de nouveau et te mentir est exclu, je tiens trop à toi.

Arrivé à la salle du trône de nombreuses personnes s'y trouvaient.
Hiémian ne savait plus quoi faire. Cornélia se chargea donc de la jeune femme.

Hiémain n'appréciait pas être revenu dans ce chateau.
Et quand la domestique les invita au banquet, Il aurait préféré repartir mais Cornélia le retena.
Elle linsista pour qu'il les suivent ce qu'il ne comprit pas .

Seule, sa confiance en elle, lui permit de surmonter son malaise.

Aislin s'était éloignée. Sans grande difficulté, si ce n'est le risque de bousculer qu'lqu'un qui le croiserait, Egon la suivit, jusqu'à la salle commune où un nouveau banquet avait été servi. Le lien était si fort, à présent que le léonanthrope s'était révélé, qu'Egon pouvait, sans rien y voir, suivre la trace qu'Aislin laissait dans l'espace qu'elle traversait. Ni une trace de pas, ni une trace olfactive. Il suffisait à Egon de laisser son intuition guider ses pas, nul besoin de vision. Le Kellt'im...